La Chapelle impériale, l’un des joyaux de l’architecture d’Ajaccio qui jouxte le Palais Fesch-Musée des Beaux-Arts, a rouvert ses portes au public après six ans de travaux de restauration.
Initialement appelée Chapelle Palatine, puis Bonaparte, la Chapelle impériale, est un édifice de style néo-Renaissance constituant l’aile sud du palais Fesch, au coeur historique d’Ajaccio.
Elle fut édifiée de 1857 à 1860, à la demande de Napoléon III, conformément à la volonté du cardinal Joseph Fesch, oncle de Napoléon, qui souhaitait dresser une sépulture unique pour la famille Bonaparte.
Elle fut construite sous la direction de l’architecte Alexis Paccard, les marbres en trompe-l’oeil de la coupole étant réalisés par l’architecte et peintre ajaccien Ghjilormu Maglioli.
Les parents de l’empereur, Carlu Buonaparte et Maria-Letizia Ramolino et le cardinal Fesch reposent dans une crypte circulaire abritant leurs sarcophages de marbre noir et ceux d’autres membres de la famille impériale.
Le tombeau de Napoléon, l’un des monuments les plus visités de la capitale, se trouve sous le dôme de l’hôtel des Invalides, à Paris.
Donnée à l’État en 1924 par la famille Bonaparte, la chapelle est avec la maison natale de l’empereur, distante de quelques centaines de mètres, le seul monument historique de la ville géré par le ministère de la Culture.
Exprimant sa « grande satisfaction » de voir la chapelle rouverte, le député-maire UMP d’Ajaccio Laurent Marcangeli a souligné que « la mise en valeur du patrimoine napoléonien et de la famille Bonaparte est l’un des objectifs de la municipalité ».
Chère au coeur des Ajacciens, très attachés au passé et au patrimoine historique de la Cité impériale dont de nombreux monuments et immeubles anciens ont été détruits pour une modernisation souvent contestée, la chapelle avait été fermée en 2008 en raison notamment des dégâts provoqués par les infiltrations d’eau.