C’est ce que les chercheurs disent avoir remarqué, dans le journal de l’American Heart Association, après avoir créé un outil d’aide à la décision pour les patients ayant des douleurs thoraciques.
L’outil a été créé afin que les patients acceptent d’être évalués sans que cela affecte de façon négative leur traitement.
Un test de stress consiste à faire augmenter le rythme cardiaque d’un patient en le faisant courir sur un tapis roulant. Ainsi, il est possible d’analyser la façon dont son coeur bat et d’en tirer différentes conclusions.
« Pour éviter de manquer un diagnostic de crise cardiaque, les médecins des urgences acceptent souvent des patients aux unités d’observation pour test de stress même si les patients sont à très bas risque d’avoir une crise cardiaque. Cela se résulte en des résultats faussement positifs, en des procédures supplémentaires qui ne sont pas nécessaires, en l’exposition du patient à des rayonnements et en des coûts plus élevés », explique l’auteur principal de la recherche, le docteur Erik P. Hess.
L’étude suggère également que les patients moins à risque ne souhaiteraient pas s’engager dans une longue série de tests après que la possibilité d’une crise cardiaque ait été écartée.
Selon de récentes études menées par des chercheurs sud-coréens, publiées dans Archives of Internal Medecine, les suppléments d’huile de poisson ne feraient pas de miracle pour le coeur.
L’huile de poisson, un mélange d’acides gras et d’oméga-3, est depuis plusieurs années soumise à différents tests tentant de prouver ou de démentir les vertus qu’on lui prête.
Alors que certaines études ont démontré que l’huile de poisson était efficace contre les crises cardiaques, d’autres arrivent à la conclusion qu’elle n’offre en fait aucun bénéfice.
« La question est de savoir ce que ces quantités relativement petites d’oméga-3 et d’acides gras font. Cette étude a montré qu’elles ne font rien », déclare Robert Eckel, professeur à l’University of Colorado School of Medecine.
Cependant, cet avis n’est pas partagé par tous les experts, qui croient que c’est justement parce que l’étude a été menée avec de si petites quantités que les résultats ont montré une telle inefficacité.
L’huile de poisson est l’un des suppléments diététiques les plus populaires aux États-Unis. Selon la revue Forbes, les profits reliés à la vente de ce type de produit ont atteint 739 millions de dollars en 2009.
Les TDAH seraient surdiagnostiqués
C’est ce que la revue Psychotherapeut et le Journal of Consulting and Clinical Psychology publiaient hier (1er avril). En effet, les experts soupçonnent les psychiatres de poser des diagnostics erronés selon leur intuition et des critères peu clairs plutôt que des indices reconnus.
En fait, la plupart d’entre eux se baseraient sur des données relevant de symptômes prototypes, comme être de sexe masculin, présenter une agitation, un manque de concentration et une impulsivité. Cependant, ces symptômes mènent à un diagnostic différent selon le sexe du patient. Ainsi, les garçons seraient plus souvent diagnostiqués à tort que les filles.
De plus, les hommes pratiquant le métier donneraient plus de ces diagnostics que les femmes psychiatres ou psychologues.
Le nombre d’enfants diagnostiqués aux États-Unis est de 10 millions, et ce nombre aurait augmenté de plus de 66 % en 10 ans, rapporte une étude de la Northwestern University aux États-Unis.
L’une des conséquences de ces nombreux mauvais diagnostics est l’augmentation du nombre de prescriptions, en plus avec des doses quotidiennes plus élevées.
Les auteurs de la recherche décrient l’inexistence de recherches pour pallier le problème. « En dépit de l’ampleur du phénomène, très peu d’études empiriques ont abordé cette question », déplorent-ils.