Perdre du poids améliore la mémoire
Une recherche publiée dans le Journal of Gastrointestinal Surgery nous apprend que les suppléments de probiotiques aident les patients ayant subi une chirurgie bariatrique à perdre plus de poids rapidement et à combler la carence en vitamine B après l’opération.
Une équipe de chercheurs de la faculté de médecine de l’Université Stanford, aux États-Unis, a travaillé avec 44 sujets ayant eu recours à ce type de chirurgie pour traiter leur obésité morbide.
La moitié d’entre eux ont consommé des suppléments de probiotiques, en plus de manger plus fréquemment du yogourt auquel étaient ajoutés des micro-organismes vivants.
Après trois mois, 47,6 % de ces sujets avaient perdu du poids, tandis que le groupe test avait maigri dans 38,5 % des cas.
De plus, la consommation de probiotiques entraîne un taux plus élevé de vitamine B12 dans l’organisme, à raison de 1 214 picogrammes, comparativement à 811 chez ceux qui n’en ont pas pris.
Contrairement aux hommes, les femmes qui ont eu une chirurgie bariatrique voient leur risque de cancer diminuer, nous apprend une recherche publiée dans The Lancet Oncology.
Le Dr Lars Sjöström et son équipe du centre hospitalier universitaire Sahlgrenska, en Suède, ont analysé les dossiers médicaux de 2 010 patients obèses qui avaient subi ce type d’opération et les ont comparés à ceux de 2 037 sujets n’ayant pas eu de chirurgie bariatrique.
Après 11 ans de travaux, les chercheurs ont conclu que les sujets féminins du premier groupe avaient 42 % moins de chances de souffrir éventuellement d’un cancer comparativement aux femmes du deuxième groupe.
Aucun résultat similaire n’a été observé chez les patients masculins.
Une étude, dont les résultats sont publiés dans le Journal of the American College of Surgeons, nous apprend que les patients ayant subi une chirurgie bariatrique sont plus à risque de développer des calculs rénaux trois mois après l’opération.
Pour l’auteur principal de l’étude, le Dr Manoj Monga de l’Université du Minnesota, cet effet indésirable de la chirurgie bariatrique est un moindre mal : « Bien que nos résultats démontrent un risque accru de néphrolithe, la chirurgie bariatrique permet de diminuer l’incidence de maladies cardiovasculaires et du diabète qui sont associés à l’obésité morbide. »
Pendant trois mois, le Dr Monga et ses collègues ont effectué des analyses d’urine sur 24 patients souffrant d’obésité morbide et qui avaient subi une chirurgie. Ils ont noté une hausse d’oxalate de calcium dans les échantillons d’urine, ce qui représente un facteur de risque dans le développement des calculs rénaux.
Une recherche, dont les résultats ont été présentés lors de la 25e réunion annuelle de l’American Society for Metabolic & Bariatric Surgery, se penche sur les effets que semble avoir la chirurgie bariatrique chez les patients atteints d’obésité morbide.
Entre 1986 et 2002, des chercheurs de l’Université McGill ont comparé le risque de cancer auprès de 1 035 patients ayant subi une chirurgie bariatrique et 5 746 patients qui n’en avaient pas subi.
« Le lien entre l’obésité et plusieurs formes de cancer est bien établi. Il s’agit de l’une des premières études à suggérer que la chirurgie bariatrique pourrait prévenir le risque de cancer chez un pourcentage statistique et clinique important de personnes obèses morbides », a observé l’auteur principal de l’étude, le Dr Nicholas Christou.
L’incidence de cancer du sein est notamment réduite de 85 %, tandis que le risque de cancer du côlon et du pancréas chute de 70 % chez les personnes ayant subi ce type d’opération. Pour le cancer de la peau, le risque baisse de 60 %.
La chirurgie de réduction de l’estomac peut aider les obèses à perdre du poids, mais peut aussi mener au suicide, selon une étude publiée dans le Archives of Surgery Journal.
Les obèses qui subissent ce genre de chirurgie devraient avoir un suivi post-opératoire très intense durant les mois, voire les années qui la suivent.
Selon le docteur Cori Mcbride, du Centre universitaire du Nébraska, à Omaha, la chirurgie bariatrique ne traite pas l’état dépressif dont la plupart des patients qui subissent l’opération sont atteints. Ces derniers doivent être vus par des spécialistes pour traiter leur dépression.
Demande d’aide des obèses morbides
Les obèses du Québec s’unissent afin de réclamer au gouvernement du Québec un accès plus rapide et plus facile à la chirurgie bariatrique.
Cette opération, destinée aux gens extrêmement gras, consiste à réduire d’environ 80 % le volume de l’estomac, afin que ces derniers soient rassasiés plus rapidement et en ingurgitant une plus petite quantité de nourriture.
Présentement au Québec, il y a une limite de 1 000 chirurgies bariatriques par année en raison du coût énorme qu’elles représentent. De plus, seulement neuf hôpitaux québécois offrent ce genre de chirurgie.
La Coalition contre l’obésité morbide demande à ce que la limite de chirurgies soit augmentée afin d’améliorer l’état de santé des 200 000 obèses morbides du Québec.
Selon Josée Roy, cofondatrice de la coalition, un régime et de l’exercice ne suffisent pas aux obèses morbides pour améliorer leur santé. C’est pourquoi l’aide du gouvernement serait grandement appréciée.