Plus tôt l’an dernier, la chanteuse et influenceuse Alicia Moffet s’ouvrait avec transparence et générosité sur sa réduction mammaire. Aujourd’hui, c’est la comédienne Roxane Gaudette-Loiseau, que l’on a notamment suivie dans la populaire série Yamaska dans les années 2010, qui souhaite briser les tabous sur ce genre d’opération, sensibiliser les hommes et les femmes à cette réalité et inspirer d’autres femmes à s’écouter.
Quatre ans après avoir eu recours à une réduction mammaire, la maman de deux beaux trésors s’est ouverte sur ses réflexions et son expérience dans un puissant texte partagé sur les réseaux sociaux.
Elle lance d’emblée : « Aujourd’hui, je te montre mes seins (mamelons censurés pour éviter que mon message soit bêtement retiré). Je te montre mes seins et mes cicatrices. C’est pas une photo sexy, c’est pas une photo érotique, c’est pas une photo esthétique, ou fashion ou cool, c’est juste une photo crue de ma poitrine telle qu’elle est aujourd’hui. C’est pas pour t’exciter, t’agacer ou te choquer non plus, promis juré. C’est peut-être un peu pour la revendiquer, un peu pour la partager et un peu pour la remercier. Je te raconte son histoire, ok? »
La comédienne raconte avoir vu grandir sa poitrine très tôt au cours de son adolescence : « Au début, c’était agréable, je ne vous apprendrai rien ici. Les gros seins, c’est vendeur. Mais, à un moment donné, tu n’en as plus rien à foutre d’être vendable, tu veux juste être bien. J’ai rapidement trouvé ma poitrine lourde et encombrante. Pratiquer un sport, s’habiller, tout était compliqué. Je voyais aussi ma grand-mère, ses épaules creusées au niveau des bretelles de ses soutiens-gorge et ses maux de dos qui la tourmentaient. Côté pratique, c’était loin d’être idéal. »
Roxane, qui a « toujours [esthétiquement] trouvé les poitrines plus menues magnifiques et coquettes », raconte avoir désiré très tôt le recours à une réduction mammaire. Toutefois, elle souhaitait d’abord avoir des enfants et les allaiter, au mieux de son possible, avant d’entamer ses démarches d’opération. « Deux beaux tannants en santé plus tard, quand j’ai eu terminé d’allaiter ma fille, forcée de constater que ma poitrine était toujours aussi volumineuse sinon plus, j’ai contacté un premier chirurgien esthétique », rapporte-t-elle.
« Ce dernier a voulu me décourager d’avoir recours à une réduction mammaire. Pourquoi? Selon lui, puisque je ne souffrais pas de ptose mammaire (affaissement des seins) et qu’il jugeait mes seins beaux et pas trop gros, selon ses standards à lui, je ne devais pas considérer la chirurgie. Il m’a lancé à la blague, sur un ton paternaliste, que ce serait quasi-criminelle de faire ça (probablement dans une tentative maladroite de me complimenter) et que je le regretterais assurément. Bref, je suis sortie de ce premier cabinet choquée et ébranlée, mais plus déterminée que jamais à disposer de mon corps comme je l’entendais », souligne Roxane.
Après avoir vécu une telle rencontre, la maman de Loïc et Romy a heureusement rencontré la formidable Dre Maud Bélanger, qui a su l’épauler comme il se doit : « J’ai finalement rencontré une médecin incroyable et tellement empathique, Dre Maud Bélanger (je vous la recommande de tout cœur), qui a tout de suite compris mes besoins. Trois mois plus tard, c’était fait! La convalescence a été de courte durée et très peu douloureuse pour ma part. La cicatrice du sein droit a merveilleusement guéri, alors que celle de gauche y a mis un peu plus de temps et est restée plus apparente, colorée et avec un certain relief. »
« Depuis ma chirurgie, j’adore mes seins. Je ne l’ai jamais regretté une seconde, et ce, malgré plusieurs commentaires pouvant être résumé par : « Mais pourquoi t’as fait ça?! » Accompagnés d’un air incrédule. Je suis reconnaissante. Reconnaissante envers mon ancienne grosse poitrine de m’avoir permis de nourrir mes deux belles terreurs et d’avoir joué à la brunette plantureuse. Reconnaissante envers Dre Bélanger d’avoir su m’écouter et me soutenir, et reconnaissante envers cette nouvelle poitrine, qui me fait sentir jolie, sexy, confortable et libre, depuis maintenant quatre ans », mentionne-t-elle avec une profonde gratitude.
Espérant que son témoignage sera utile à bien des femmes et qu’il sera bien compris et reçu, Roxane propose de « [suivre son] instinct [et se faire] confiance. Ce qui compte, c’est [d’être bien avec soi-même], que ça plaise [aux autres] ou non. » Elle conclut en soulignant : « Peu importe le type de chirurgie esthétique, si tu le fais pour toi, vas-y. »
On remercie sincèrement Roxane pour ce message inspirant! Espérons que celui-ci se rendra également à l’oreille des chirurgiens comme celui, pas très professionnel, qu’elle a rencontré.