(CHRONIQUE)
Je me souviens très clairement, lors de ma première grossesse, avoir eu un sentiment de vertige. Nous devions choisir le prénom de notre fille. Cette décision que prennent les parents est la première d’une longue série de décisions qu’ils devront prendre pour l’enfant et elle est d’une importance capitale. Cette décision suivra l’enfant toute sa vie, il s’identifiera à ce prénom, le portera, les gens le surnommeront en jouant avec les syllabes de ce prénom, ce sera une partie de son identité. En pensant à tout cela, j’ai eu le vertige. Oh que j’étais heureuse de choisir le prénom de mon premier enfant, mais quand je pensais à toute l’influence qu’aurais ma décision sur sa vie future, ça me donnait le tournis.
À dire vrai, j’étais ce genre de personne qui avait une liste de prénoms en tête pour mes futurs enfants. J’aimais tant réfléchir aux jolis prénoms que je pourrais donner, un jour, à ma progéniture. Malgré cette préparation, quand le moment est réellement venu de choisir, je me suis tout de même sentie prise au dépourvu: ça y était, nous allions choisir le prénom de notre enfant, ce prénom qui le suivrait toute sa vie. À côté de cela, les autres décisions parentales peuvent quasiment paraître dérisoires (quasiment, hihi). Puis il faut aussi gérer les commentaires de l’entourage, la volonté des grands-parents, parfois, etc.
Pour ma fille, malgré mon vertige, le choix s’est fait de façon très simple, nous avions un coup de cœur partagé pour le prénom ELZA. Simple, court et délicat. Comme seconds prénoms, ma fille a hérité d’un prénom togolais : Yénam, puisque notre famille est autant québécoise que togolaise, puis elle a eu une partie de mon nom de famille : Violette.
Pour mon garçon, les choses étaient plus complexes, car nous n’étions pas d’accord. Mon mari adorait le prénom Caleb alors que moi j’aimais Isaac. Finalement, après plusieurs semaines à tester les deux prénoms et en chercher un autre sans succès, nous avons opté pour Caleb. Maintenant que mon garçon est là, je vois que son prénom lui va à ravir. Caleb a aussi eu son prénom togolais : Maléki, et je lui ai donné le prénom de mon frère mort à la naissance, Olivier.
Il y a autant d’histoires de prénoms qu’il y a de prénoms.
Bref, le choix du prénom est quelque chose de totalement personnel. Ce choix à une grande importance, c’est par lui que votre rôle de parent débute et que l’enfant dans votre cœur prend son identité. Certaines personnes décideront de faire ce choix après avoir vu le visage de bébé, d’autres le feront pendant la grossesse (comme nous). D’autres feront participer la famille, d’autres donneront le prénom d’un arrière-grands-parents ou d’un proche parti trop vite, alors que certaines personnes accorderont de l’importance à la signification du prénom et d’autres seulement à sa sonorité. L’important dans tout cela c’est que votre choix soit le vôtre et… celui de votre petit trésor.
Et vous, quelle est l’histoire du prénom de vos enfants?