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Félix, Maude et la fin du monde: Entre réalité et fantastique

En un an de pandémie, laissez-nous vous dire qu’on a eu le temps de voir et de revoir beaaaaaucoup de films apocalyptiques. De Contagion à The Road en passant par le très critiqué Songbird, disons que ce type de productions n’avait rien pour calmer notre anxiété au début de l’état d’urgence sanitaire et qu’il fallait être un peu masochiste pour prendre plaisir à se taper ces visions très sombres du futur. Mais bon, le temps a passé, on voit la lumière au bout du tunnel et on a clairement plus envie de bons divertissements que de se pomper l’coeur en se demandant de quoi demain sera fait ou à quelle heure au juste les extraterrestres vont débarquer!

On est donc facilement tombés dans la nouveauté Félix, Maude et la fin du monde, qui a débarqué aujourd’hui sur ICI Tou.tv Extra. Jean-Carl Boucher et Sarah Keita incarnent ici les rôles-titres, deux jeunes qui se retrouvent absolument seuls. Félix se réveille un matin pour découvrir une Montréal fantôme, tandis que Maude, en camping avec des amies, ne se tourne la tête qu’une seconde avant de constater que sa gang a disparu. Rapidement, ils se rencontrent et cherchent à comprendre ce qui s’est passé, mais aussi à se débrouiller avec les moyens du bord.

Cette prémisse rappelle un peu The Last Man on Earth (2015-2018), cette comédie de Fox créée par Will Forte (qui y tenait également la vedette en incarnant Tandy) et où les rares survivants d’un virus évoluaient dans un monde inhabité. D’abord seul, Tandy en avait profité pour faire le tour des États-Unis et en récolter ses plus précieux trésors, mais l’ennui et la solitude avaient bien vite pris le dessus, au point où il était complètement déprimé avant de finalement revoir un autre humain.

Ici, Félix, qu’on découvre en solo dans le premier épisode, n’a aucune idée de ce qui a bien pu se passer, contrairement à Tandy, mais il a le même premier réflexe : avoir du fun. Profiter de La Ronde sans file, c’est en effet plutôt pas mal! Mais le même sentiment le rattrape bien vite et, comme son homologue comique dans la série américaine, il installe des pancartes pour que d’autres survivants puissent le retrouver, lui qui s’est installé dans une école pour profiter de sa génératrice avec ses amis inanimés (les toutous et robots aspirateurs remplacent ici les ballons dégonflés de Tandy).

La raison pour laquelle on fait tous ces parallèles, c’est qu’à première vue, Félix, Maude et la fin du monde n’est pas la série la plus originale en ville. Entre notre réalité de la dernière année et la quantité astronomique de productions sur l’apocalypse, c’est facile de trouver toutes sortes de liens et de repères (nous aussi, on s’ennuie de l’émission Les Chefs et des shows!). Mais la série nous amène vite ailleurs, puisqu’elle révèle tranquillement, à partir du deuxième épisode, son côté fantastique. Là, c’est du nouveau, c’est rafraîchissant, c’est accrocheur!

Pas de virus, de guerre nucléaire ou de météorite dévastatrice. L’explication ici est beaucoup plus surnaturelle, et ce n’est pas non plus un cas d’apocalypse biblique (comme on a pu le voir dans This Is the End ou dans le film ridicule avec Nicolas Cage, Left Behind). Elle viendra par Maude, dont le père est un scientifique qui s’intéresse aux éclipses, un phénomène qui s’est justement produit durant la nuit où tout le monde s’est envolé…

Crédit:Radio-Canada

Déterminés à comprendre ce qui se passe, Félix et Maude sont plutôt opposés. Lui est, disons, très vedge, tandis qu’elle est particulièrement allumée. Lui passif, elle active. Ils mêleront recherche de survivants et bouffe en canne, le tout saupoudré de beaucoup d’alcool (ça change les idées, faut croire!). Cherchant à passer le temps dans un monde sans Wi-Fi et sans réseaux sociaux en attendant que les autres reviennent, ils nous poussent à nous imaginer dans cette même situation.

Il y a cependant une chose que Félix et Maude n’ont pas vraiment envisagée : et s’ils n’étaient pas seuls?

Félix, Maude et la fin du monde est une websérie originale de Michel Brouillette et Stéphanie Perreault offerte dès maintenant.

En coulisses

Psst : Une autre série a fait son arrivée sur ICI Tou.tv la semaine dernière, et elle mérite franchement d’être vue d’une traite. Je voudrais qu’on m’efface, adaptée du livre du même nom, est le genre d’œuvre avec un propos nécessaire. On y suit trois jeunes (Mélissa, Eddy et Karine qui sont joués par Charlee-Ann PaulMalik Gervais Aubourg et Sarah-Maxine Racicot) qui s’entassent avec leur famille dans les appartements trop petits d’un immeuble à logements du quartier St-Michel situé juste en face de l’autoroute Métropolitaine. Comme si ce n’était pas assez, ces familles-là reçoivent un avis d’éviction.

Plus ou moins laissés à eux-mêmes, les ados vivent des conditions semblables tout en étant bien différents. Ce qui frappe dans cette série réalisée par Eric Picolli (Écrivain public), c’est la maturité des adolescents en comparaison aux adultes. Souvent forcés de se débrouiller seuls, ils n’ont pas le choix de grandir trop vite. Et c’est comme ça qu’on arrive à la question que l’histoire veut qu’on se pose : est-ce qu’on se retrouve toujours à reproduire ce qu’on a connu? Est-ce qu’on devient comme nos parents, ou on peut aspirer à autre chose?

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Une dernière saison entre rires et larmes pour M’entends-tu?

C’est dur de dire au revoir à une série aussi puissante, nécessaire, lumineuse et constamment excellente que M’entends-tu?, mais il va falloir se faire à l’idée. La troisième et dernière saison sera en effet relayée sur les ondes de Télé-Québec à compter de la semaine prochaine. Plus que 10 épisodes et ensuite basta, on ne verra plus notre trio d’Hochelaga. Ça donne envie de verser quelques larmes, larmes qu’ont à peine retenues les trois actrices principales en conférence de presse quand elles n’étaient pas en train de pouffer de rire. Ce mélange d’émotions, c’est le même que celui qui nous habitait en écoutant les deux premiers épisodes de ce dernier tour de piste.

D’abord, la question qui brûle les lèvres : Carolanne est-elle de retour? On se souvient que le personnage interprété avec sensibilité par Ève Landry a été victime de violence conjugale la saison dernière et que son futur avait été laissé en suspens avec la finale, durant laquelle elle était transportée en ambulance. Mauvaise nouvelle : on ne peut pas vous dire ce qui lui est arrivé. Bonne nouvelle : vous le saurez dès les premières minutes de la nouvelle saison. Mais, quelle que soit l’issue pour Carolanne, la violence qu’elle a subie n’est pas oubliée ni balayée sous le tapis, on vous l’assure.

« Une des choses dont je suis le plus fière dans cette série-là, c’est probablement d’avoir traité de la violence conjugale de cette manière-là, c’est-à-dire d’une manière si concrète, si réelle et si vraie. De ne pas montrer ça comme étant quelque chose qui se passe chez le voisin », a d’ailleurs dit l’interprète en rencontrant les médias, lundi. Mais soyons clairs : sa présence à la conférence de presse ne confirme pas la présence de son personnage dans la dernière saison!

Crédit:Télé-Québec

L’avenir a l’air brillant du côté de Fabiola (excellente Mélissa Bédard), qui se marie à son beau (et petit!) Léon (Marc St-Martin) et qui semble désormais avoir des liens sains avec sa soeur (Leïla Donabelle Kaze) et sa nièce (Aliyah Elisme). Est-ce que ça va trop bien? On se permet de croire que non, que ce bonheur est bien réel, que l’espoir demeure et que la « longue marche vers la lumière » que la production nous a promise pour cette troisième saison commence là, dans ce petit nid d’amour douillet.

Vous l’aurez peut-être deviné à cause des noces, l’histoire a fait un bon dans le temps. On retrouve notre belle (et parfois un peu mal amanchée) gang quelques mois après l’agression contre Carolanne et c’est encore une fois par des flashbacks qu’on rattrape les moments perdus, notamment la rupture entre Ada (Florence Longpré) et Nassim (Mehdi Bousaidan). Comme quoi une relation peut être toxique sans coups.

Crédit:Télé-Québec

Ada est en peine d’amour. Toujours à perdre ses jobs, à se faire donner des lifts par le livreur à vélo (allô, Nicolas Michon!) ou à rejeter l’idée de gagner en maturité émotionnelle, elle semble être celle qui a le moins grandi depuis le début de la série, même si son intervenante en gestion de la colère (Sophie Desmarais) nous dirait peut-être le contraire. Toujours est-il qu’on aimerait que cette saison soit la sienne, et ça passera peut-être par sa relation avec sa mère, Bianca (Isabelle Brouillette), ou celle avec sa cousine, Karine (Pascale Renaud-Hébert), qui sera d’ailleurs plus présente que jamais cette année.

« Ada, elle fait deux ou trois pas en avant, elle en fait un autre en arrière. […] Plus elle comprend son passé, plus elle peut intervenir dans son futur », a lancé Florence Longpré, qui coécrit M’entends-tu? avec Pascale Renaud-Hébert, aux médias en début de semaine. À force de faire du chemin, Ada pourrait bien se sortir de la tempête, en effet.

« Je pense que c’est la saison qui est la plus équilibrée. La saison un était très drôle, la saison deux était quand même plus dense, et dans la saison trois, j’ai l’impression qu’on a trouvé un certain équilibre entre drame et humour. C’est venu assez naturellement », a expliqué Pascale, tandis que Florence ressent un peu plus de tristesse dans cette ultime saison, mais c’est peut-être justement parce qu’il s’agit de la dernière.

Avec sa musique omniprésente au point de devenir elle-même un personnage, la série est souvent comique et plutôt feel good, même si les peines et les traumatismes sont toujours aussi présents. C’est d’ailleurs ce qui confère à M’entends-tu? toute sa profondeur, mais aussi l’universalité de son propos. La représentation de personnes marginalisées et souvent oubliées de la télévision ainsi que les thèmes sincèrement humains ont trouvé écho partout dans le monde grâce à Netflix.

M’entends-tu? sera diffusée les mardis à 21h à compter sur 23 mars sur les ondes de Télé-Québec. Deux épisodes en rafale seront présentés durant les deux premières semaines, puis un seul jusqu’à la finale du 11 mai, qu’on nous promet très surprenante (et, croisons les doigts, pleine d’espoir).

Pour voir la bande-annonce, c’est par ici.

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«Sur ta rue»: À la rencontre des crimes cachés dans nos quartiers!

Si les murs pouvaient parler, ils nous raconteraient sûrement beaucoup d’histoires qu’on n’a pas nécessairement envie de savoir! Avec Sur ta rue, une nouveauté de Canal D, la détective privée Annie Richard leur fait justement déballer tous leurs secrets. Le concept? Chaque épisode, elle rencontre une personnalité publique et lui révèle des mystères de sa maison, de son quartier et même de sa propre famille. Crimes, phénomènes paranormaux, légendes et autres secrets plus ou moins enfouis sont ainsi déterrés.

L’autrice de ces lignes doit vous faire une confidence : elle a vécu de nombreuses années dans l’appartement où une connaissance avait été assassinée moins d’une décennie auparavant, un meurtre d’ailleurs toujours non élucidé. Vous comprendrez donc qu’elle avait un vif intérêt face à la prémisse de cette nouvelle émission, mais aussi des attentes très élevées considérant sa propre expérience avec des lieux qui ont connu un drame.

Comme un signe du destin, le premier épisode, qui sera diffusé le 5 mars prochain, met en vedette Debbie Lynch-White, qui se pose entre autres des questions sur le bâtiment abandonné à côté de son ancienne école secondaire… qui est la même que celle fréquentée par la personne qui signe ce billet. Toute est dans toute, diraient certains, mais on vous rassure, c’est la fin de cette tranche de vie qui vous aura permis de comprendre notre enthousiasme et notre manque d’objectivité initial face à la production!

Notre nature critique est vite revenue au galop, par contre, comme Sur ta rue perd un peu sa ligne directrice ici et là. Explorer les histoires de familles des invités pourrait être une émission en soi, mais c’est à peine effleuré ici et, surtout, ça nous sort de l’idée de départ qui se concentre sur le vécu des lieux, pas notre arbre généalogique.

Les amateurs de true crime peuvent aussi se retrouver devant une certaine déception. Le passé criminel des endroits visités est mis de l’avant, oui, mais la guerre, la politique, les mythes, le climat social de l’époque et toutes sortes d’autres éléments du genre sont abordés, et pas seulement par la bande. Même les crimes qui sont racontés dépassent de loin les cas de meurtres ou de disparitions, puisqu’on parle de fraudes, d’abandons d’enfants ou encore de proxénétisme. Pour les férus d’histoire, par contre, l’intérêt est absolument là!

On peut aussi se demander quel est l’intérêt d’avoir des personnalités invitées. Ça fait plusieurs années que des critiques se font entendre sur le fait qu’on les voit déjà cuisiner, pleurer en se remémorant des souvenirs, participer à des jeux, et la liste continue comme ça encore longtemps. En même temps, c’est certain que ça donne une visibilité à la nouveauté que d’y présenter des visages familiers. Toujours faut-il qu’ils aient de la répartie, parce que, sinon, les réactions peuvent facilement se limiter à de longues séries de « ah ouin! »

C’est aussi ce qui donne à l’émission sa structure, mais il aurait été possible de consacrer chaque épisode à un endroit plutôt qu’à un individu. Ça aurait aussi permis d’apprendre à mieux connaître la détective privée, plutôt naturelle dans ses échanges, et peut-être d’offrir une meilleure place aux différents intervenants. Historiens, journalistes, géologues sont tout de même ceux qui amènent un bon paquet de réponses aux questions qui sont posées.

Si la formule de Sur ta rue mérite d’être peaufinée ici et là, l’émission remplit quand même sa mission en nous faisant découvrir des histoires sombres et en nous faisant nous questionner sur ce que les quatre murs de nos maisons ont bien pu voir passer au fil des décennies.

Tammy Verge (Vieux-Québec), Pierre Hébert (Sherbrooke), Guylaine Guay (Verdun), Patrick Groulx (Sainte-Agathe-des-Monts), Mélissa Bédard (Québec), Korine Côté (Ville-Émard), Mehdi Bousaidan (Hochelaga-Maisonneuve), Marie-Lyne Joncas (Chambly), Marie-Soleil Dion (Québec), Pierre-Yves Lord (Sainte-Foy) et Frédéric Pierre (Sainte-Anne-des-Lacs) sont les autres personnalités qui participent à un des 12 épisodes de 30 minutes de cette nouveauté produite par KOTV.

Sur ta rue sera diffusée les vendredis à 19h30 sur Canal D, dès le 5 mars.

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Patrick Senécal présente, une série à «mourir debout»!

Les fans de Patrick Senécal ont certainement lu son roman Sur le seuil, adapté au cinéma 2003. On y suit l’histoire d’un auteur qui s’est mutilé les mains, refusant de reprendre sa plume comme tous les drames qu’il écrit finissent par se réaliser dans la vraie vie. Eh bien, sans même s’en rendre compte, le célèbre écrivain d’horreur est en quelque sorte devenu son personnage, doigts coupés en moins, puisque, dans la première série qu’il signe, Patrick Senécal présente, les terribles événements auxquels il nous introduit se déploient sous nos yeux par après.

« Les gens sont souvent plus intelligents que les auteurs, ils voient des choses que nous, on ne voit pas! C’est pas fou, c’est vrai qu’il y a une espère de mise en abyme. Mais non, ce n’est pas voulu », répond Senécal quand on lui demande s’il faut y voir un clin d’oeil à son oeuvre, lui qui aime bien glisser de petits « easter eggs » dans ses livres et qui a fait une référence subtile à sa fameuse rue des Ormes dans le troisième épisode.

Ce qui a réellement inspiré le réalisateur, Stéphane Lapointe, à mettre ainsi en scène l’écrivain au début de chaque épisode, c’est évidemment le classique Alfred Hitchcock Presents. Changez d’auteur, enlevez les quelques blagounettes, ajoutez un décor de bureau austère et c’est à s’y méprendre.

À l’exception de la très aimée Terreur 404, les séries d’anthologie sont un phénomène rare au Québec, bien que très populaire ailleurs dans le monde, et c’est donc en s’inspirant de classiques du genre que l’idée s’est imposée. Le réalisateur et l’auteur ont tous les deux grandi avec Tales of the Unexpected et ont été fascinés, comme bien des gens, par Black Mirror ces dernières années.

Plus à la manière de Twilight Zone que de Creepshow (auquel notre titre fait un petit clin d’oeil), Patrick Senécal présente mise sur le psychologique plutôt que graphique. On n’est pas dans le gore et ça reste même assez propre, jouant davantage sur le suspense que sur l’horreur. Ça fait de la nouveauté une série qui rejoindra facilement un public assez large, étant donné qu’il ne faut pas être un inconditionnel des productions pleines d’hémoglobine pour apprécier celle-ci. Et parfois, ne pas voir fait encore plus peur, parce que notre imagination et l’ambiance font le reste du travail.

Crédit:Philippe Bosse / Zone 3

Justement, l’ambiance est ici glauque à souhait et le climat sonore y est pour beaucoup avec de nombreux bruits qui sont accentués. On retrouve la même signature visuelle et la même qualité d’un épisode à l’autre, mais le vrai fil conducteur, c’est que les personnages « vont vivre la pire journée de leur vie ». « Il faut que ça aille mal », appuie Patrick Senécal.

Quand même, on change régulièrement de registre, passant entre autres par le fantastique. Ainsi, une histoire porte sur une jeune femme (Mylène Mackay) qui déménage seule dans une nouvelle ville où un tueur en série sévit; une autre suit un comédien (Théodore Pellerin) dans une audition aussi mystérieuse qu’inquiétante; une troisième raconte l’histoire d’un chanteur (Lou-Pascal Tremblay) dont le désir de connaître le succès se retournera contre lui. Dans un épisode, on retrouve une structure assez classique des films de slashers; dans un autre, c’est une approche beaucoup plus théâtrale (littéralement) et presque métaphorique; un autre encore tombe presque dans la comédie.

Crédit:Karine Dufour

Ce principe est courant dans les séries d’anthologie, dont celles qui ont contribué à inspirer Patrick Senécal présente. Le bémol, c’est que ça fait que c’est, ici et là, du déjà-vu : tantôt, le méchant n’est pas celui qu’on nous laissait croire, tantôt, les voeux sont pris au pied de la lettre avec des conséquences dévastatrices. C’est un peu prévisible pour les habitués du genre, mais il y a tout de même de quoi être heureux que ça se fasse au Québec.

À cause de la pandémie, la production a connu des retards qui expliquent pourquoi la saison sera déposée en deux temps sur le Club illico. Les cinq premiers épisodes atterriront sur la plateforme dès demain, le 25 février, tandis que les cinq prochains, dont certains ne seront tournés qu’au printemps, seront offerts à l’automne. Pour la bande-annonce, c’est par ici.

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«District 31»: Nick Romano s’est fait tirer dessus, mais…

On ne sait pas pour vous, mais nous, on espère depuis belle lurette voir mourir Nick Romano, le personnage incarné par Mathieu Baron dans District 31. Rien contre l’acteur, qui interprète ce vilain à merveille, mais on a souvent pensé à notre plaisir de se débarrasser de cette espère de Laurent Cloutier numéro deux. En plus, les trois quarts de la distribution l’appellent « nécromano » en prononçant un peu tout croche, alors le festival de jeu de mots que son décès enclencherait nous fait rêver depuis sa première apparition. Mais ça, c’est peut-être juste nous.

Toujours est-il que la série policière a conclu sa semaine jeudi soir sur une grosse affaire : Nick Romano a reçu plusieurs balles et s’est effondré à sa sortie d’un restaurant, alors qu’il était accompagné d’une Pascale Lanier (Caroline Néron) qui n’avait pas l’air plus paniquée qu’il faut par ce qui avait tout l’air d’être l’assassinat de son complice.

L’ancien policier devenu mafieux qu’on suspecte de temps en temps de faire désormais partie des Services secrets (quand on vous dit que c’est Laurent Cloutier numéro deux!) a par ailleurs mis la main dans un épisode précédent sur le fameux enregistrement dans lequel on entend le commandant Chiasson (Gildor Roy) admettre à Patrick Bissonnette (Vincent-Guillaume Otis) qu’il faisait partie de ceux qui ont abattu Phaneuf (Emmanuel Auger). Pour lui, il est clair que Virginie Francoeur (Catherine-Audrey Lachapelle), qui lui a transmis l’enregistrement en question, a été tuée par les Services secrets. Pour nous, il est évident que Nick Romano a encore plus d’un tour dans sa manche.

D’ailleurs, il a fait une menace à peine voilée à notre Poupou national (Sébastien Delorme) peu avant sa soi-disant mort. « Tu diras salut à ta femme de ma part », a-t-il lancé. Clairement, toute cette histoire n’est pas finie avec un bête drive-by shooting, comme on dit en bon français.

Posted by District 31 on Thursday, February 11, 2021

On n’est pas les seuls à le croire, puisque les fans ont commenté massivement leurs théories sur la page Facebook de l’émission. « Il s’est lancé par terre avant les tirs, d’après moi il n’est pas mort, il travaille pour les S.S. », écrit un téléspectateur. « S’il est vraiment avec les S.S., ils devaient avoir prévu le coup et avoir un gilet pare-balles… pour coffrer François Labelle. Qui a tiré? Ben Biron? », observe une internaute. Des centaines d’autres s’entendent pour dire que Nick Romano portait sans doute une veste pare-balles.

Faut croire que les jeux de mots avec Nick Romano et le préfixe « nécro » seront pour une prochaine fois, mais ça, on le saura avec certitude seulement la semaine prochaine!

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«Toute la vie»: Une scène profondément choquante

Avez-vous crié en écoutant Toute la vie, mardi soir? Ici, on a lancé une série de non, non, non, non, NON incontrôlables en assistant à une scène des plus choquantes. Attention, cet article contient des divulgâcheurs, mais aborde également des sujets très sensibles comme le viol et l’inceste.

Dans la première moitié de cette deuxième saison, on a découvert l’attachante Éloize (Élizabeth Tremblay-Gagnon), une adolescente qui présente une légère déficience intellectuelle se manifestant notamment par un manque d’inhibition et donc un personnage unique qu’on aurait aimé suivre encore un bon moment. Malheureusement, la jeune fille enceinte a été victime d’un accident dans les derniers épisodes et repose à l’hôpital en mort cérébrale en attendant que le foetus soit prêt pour naître par césarienne.

Ce sont ses parents, Éric (Pierre-François Legendre) et Marjolaine (Brigitte Lafleur), qui ont pris la décision d’élever son enfant à naître, et si cette nouvelle vie semble faire beaucoup de bien à la mère, c’est bien différent pour le père. Lui qui donnait initialement l’impression d’être un père modèle a fait l’objet de soupçons des fans depuis l’accident, non seulement parce qu’il avait de plus en plus l’air de cacher quelque chose, mais en plus parce que la promo avait laissé croire à plusieurs qu’il avait peut-être abusé de sa fille quand elle vivait encore.

C’est donc mardi soir qu’on a finalement découvert le lourd secret d’Éric. Alors qu’il dormait sur le sofa, Éloize, fascinée par les pénis, s’est approchée de lui pour observer son érection qui se dessinait sous ses sous-vêtements. Contrairement à ce qu’on aurait pu croire, c’est elle qui a abusé de son père, qui s’est tranquillement réveillé en croyant qu’il s’agissait de sa conjointe, jusqu’à ce qu’il enlève le bandeau qu’il avait sur les yeux et réalise avec effroi ce qui était en train de se dérouler.

Dire que le père est rongé par la culpabilité et hanté par ce souvenir est un euphémisme. On voit un homme détruit, sombrant dans la dépression et l’alcool. Par contre, autant cette scène était profondément choquante, autant on s’explique mal qu’Éric soit soudainement envahi par les émotions, lui qui semblait en parfaite maîtrise de ses moyens depuis le début de la saison, alors que cet événement est antérieur à la grossesse d’Éloïze et aurait donc déjà dû le troubler. On se retrouve devant deux possibilités : ou bien il craint être le géniteur de l’enfant de sa fille et cette réalité le frappe davantage depuis la mort de celle-ci, ou bien on fait face à un immense trou dans le scénario.

Quoi qu’il en soit, les téléspectateurs et téléspectatrices ont commenté en masse leur dégoût et leur surprise sur la page Facebook de l’émission. « C’est dégueulasse en maudit. Le père doit tellement s’en vouloir même s’il n’est coupable de rien. Ça doit être terrible de vivre avec ça sur la conscience… Tantôt, j’étais certaine que sa femme allait le retrouver mort », écrit une internaute qui sent comme nous que cette intrigue pourrait finir avec un suicide. « Oui c’est une série dramatique, mais trop c’est comme pas assez… », souligne une autre, un commentaire qui revient également assez fréquemment.

Éric ne va pas bien et Marjolaine ne sait pas comment il faut l’aider!

Posted by Toute la vie on Tuesday, February 9, 2021

Il faut dire qu’en parallèle à ces scènes, on suivait également l’histoire tout aussi dramatique de Sassam (Lyna Khellef), qui mettait finalement son plan à exécution en allant chercher sa soeur dans le pays d’origine de leur famille après avoir provoqué son accouchement un mois avant la date prévue. Tina (Hélène Bourgeois-Leclerc) est presque tombée dans les pommes quand elle a réalisé ce qui s’était passé et que, selon elle, la jeune femme avait « abandonné » son poupon. Malheureusement, quand la directrice et Christophe (Roy Dupuis) ont compris ce que Sassam avait fait, elle avait déjà quitté le pays et courrait vers un grand danger, ses parents lui ayant tendu un piège.

On l’avait déjà dit au début de la saison et on va le répéter puisque le constat s’accentue au fil des épisodes : toute cette trame narrative est bourrée de préjugés. Dans un monde où l’islamophobie est très présente, les scénaristes gagneraient à explorer cet élément (comme dans Alertes) plutôt que d’encore et encore nous gaver des mêmes histoires concernant les musulmans : crimes d’honneur et cellules terroristes. District 31 avait beaucoup fait réagir à ce sujet il y a deux ans, mais la controverse n’a visiblement pas fait bouger les choses.

Si vous avez besoin d’aide :

Ligne d’intervention de prévention du suicide : 1 866 APPELLE (277-3553)

Le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles (RQCALACS)

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«L’Amour est dans le pré»: Les étonnantes passions des agriculteurs!

Après un premier épisode consacré aux lettres reçues par les agriculteurs, un deuxième épisode consacré au speed dating, puis un troisième épisode consacré, lui aussi, au speed dating, les prétendantes et prétendants de L’Amour est dans le pré débarquaient enfin, ce jeudi, sur la ferme de nos agriculteurs préférés. Voici donc ce qui a retenu notre attention dans ce quatrième épisode.

Marc-Antoine et Martin ont tous les deux eu l’idée de clore la visite guidée de leur ferme avec une petite surprise : des chatons tout mignons, dans le cas de Marc-Antoine, et une vache avec un nerf coincé en train d’agoniser par terre, du côté de chez Martin. Des choix différents, mais tout aussi valables.

L’astucieuse Josée a sciemment choisi de dire à Denis « quand on va être ensemble, on fera de la randonnée », plutôt que « si on est ensemble, on fera de la randonnée », afin de bloquer, par le pouvoir des mots, la possibilité qu’elle ne soit éliminée. Pauvre Denis, piégé par une conjonction de subordination.

Autant Martin que Denis avaient préparé des paquets cadeaux pour leurs prétendantes. Ceux de Martin contenaient « des petits chocolats, des petites chandelles » et ceux de Denis, un t-shirt rouge accompagné de sacs de chips. Avec des beaux cadeaux comme ça, on se croirait à Blablabla.

Alex a dévoilé deux de ses passions : la littérature (il fait même partie d’un club de lecture!) et l’Angleterre (essentiellement à cause de Harry Potter). Il s’avère qu’HollywoodPQ est lui-même un aficionado de littérature britannique. Nous faisons donc à Alex les prescriptions littéraires suivantes pour ses prochaines réunions : Loot de Joe Orton et les sonnets de Shakespeare (mais uniquement ceux à teneur homoérotique, où Shakespeare s’adresse à son twink, ou plutôt à son « fair youth », comme on disait dans le temps).

Ah, Shakespeare, l’Angleterre… Nous comprenons bien l’amour d’Alex pour ce pays. En fait, HollywoodPQ s’y sentirait à sa place comme nulle part ailleurs (à l’exception de son cher Québec, bien sûr). C’est que, voyez-vous, là-bas, potinage et dérision sont des pratiques non seulement acceptées, mais valorisées. Il s’agit ni plus ni moins que d’un trait définitoire du peuple britannique, comme en témoigne notamment la dernière scène de la pièce d’Alan Bennett Kafka’s Dick — une autre œuvre parfaite pour le club de lecture d’Alex (qui devrait franchement considérer nous y inviter)!

God save gossip!

God save the queen!

God save L’Amour est dans le pré!

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Les prétendantes et prétendants de L’Amour est dans le pré commencent (lentement) à se révéler

C’est ce jeudi à L’Amour est dans le pré que se terminait enfin la sélection des prétendantes et prétendants qui auront le privilège de passer une semaine sur la ferme de nos agriculteurs préférés. Pour être parfaitement honnête, nous commencions à avoir un brin hâte que cette première étape finisse. Durant les rencontres speed dating, les candidats et candidates répétaient à peu près tel quel le contenu de leurs lettres de présentation auxquelles l’entièreté du premier épisode était déjà consacrée. Vivement la prochaine étape!

Mais bon, en attendant, voici, dans un ordre pêle-mêle, ce que nous considérons être les faits saillants de ce troisième épisode.

Ève, prétendante de Denis, a déclaré aimer les hommes qui ont du caractère… tant qu’ils ont du caractère de la « bonne façon ». On la comprend. Nous aussi, nous aimons les gens avec une forte individualité, mais uniquement dans la mesure où leur forte individualité est identique à la nôtre.

Tommy s’est décrit à Alex comme un gars « très village », mais n’employait pas ici « village » dans son acception première au sein de la communauté LGBTQ+ québécoise (i.e. le quadrilatère du Centre-Sud de Montréal abritant le Stud, le Taboo et le Priape), mais plutôt au sens de « petite ville rurale ». Notre confusion s’est dissipée aussitôt que Tommy a évoqué son souhait d’être un jour « maire de village » (et non reine du Village, ce qui aurait impliqué le délogement de Mado par un putsch).

Denis a déclaré à Josée, détentrice d’un MBA : « Ta scolarité m’a touché pas mal. » Incertains de ce qu’il entendait par cette remarque, nous avons consulté le catalogue numérique des thèses et mémoires du HEC et fait une recherche en combinant les mots clés suivants : « mémoire de maîtrise en administration + touchant + Josée ». Cette piste s’est malheureusement révélée infructueuse.

Lorsque Samuel a évoqué le fait qu’il a étudié à Copenhague, Alex n’a pu faire autrement que d’y voir un signe du destin puisque l’une de ses chambres d’amis a justement pour thématique la Scandinavie! Reste à savoir s’il s’agit simplement d’un euphémisme pour dire qu’elle contient des meubles IKEA.

Voilà, c’est tout pour cette semaine! On se retrouve jeudi prochain avec, on l’espère, plus de croustillant.

«Yeah, yeah! On dit que l’amour est dans le pré. »

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Des «Beaux malaises» toujours aussi délicieux

C’est cette semaine que commencera enfin Les Beaux malaises 2.0, comédie très attendue cet hiver comme elle fait suite à la série extrêmement appréciée tant du public que des critiques lorsqu’elle a été diffusée de 2014 à 2017. « Pour moi, la boucle était bouclée », a pourtant dit Martin Matte, le créateur de l’émission qui met sa vie en fiction, lors d’une rencontre de presse virtuelle, lundi.

C’est un épisode spécial des Enfants de la télé qui l’aura fait tranquillement changer d’idée. Ça et sa séparation, annoncée l’année de la troisième saison des Beaux malaises. Cette nouvelle réalité dans sa vie l’aura inspiré à revenir au petit écran avec cet angle, les ruptures étant vécues par beaucoup de gens au milieu de la quarantaine, comme lui à ce moment-là. Un sujet presque banal tellement il est commun, mais pourtant si fertile.

La fin du couple de Martin et Julie (jouée par la toujours excellente Julie Le Breton) est centrale à cette nouvelle saison composée de « 10 petits films », comme le dit l’humoriste. Mais il assure que d’autres thèmes seront abordés au fil des épisodes, dont la violence conjugale, l’amour, la sexualité et la maladie, alors que « des scènes importantes » seront axées sur ses amis Patrick (Patrice Robitaille) et Jean-François (Martin Perizzolo) ainsi que sur sa mère (Michèle Deslauriers), qui a l’air de commencer à perdre des bouts, comme on dit, et qui fait de plus en plus penser à un personnage digne de Discussions avec mes parents.

Mais Les Beaux malaises ne vole rien à personne, au contraire. Si on a pu avoir peur d’être déçus par des textes moins délicieux qu’avant, on a vite été convaincus du contraire en visionnant les trois premières demi-heures, toujours aussi bien ficelées que celles des autres saisons. On retrouve très vite les délires qui nous ont séduits avec l’émission de Martin Matte, comme son incompétence à accomplir des travaux manuels, aussi petits et simples soient-ils. C’est cependant la scène finale du premier épisode, qu’on va garder secrète pour vous laisser le plaisir de la découvrir, qui vous fera vraiment vous esclaffer et vous faire dire : « Mautadine que je suis content que ce show soit de retour! »

Briser le quatrième mur et nous gaver de mises en abîme a aussi toujours fait partie des Beaux malaises et on ne perd rien de ces amusantes habitudes, même si la nouvelle saison balance un peu plus vers le drame par moments, tout en restant d’abord et avant tout une comédie. Il y a en effet des scènes plus touchantes, plus humaines, parce qu’après tout on aborde certains sujets difficiles. « Le deuxième épisode est très touchant, très vrai. J’ai pleuré en l’écrivant, j’ai pleuré en le tournant », a d’ailleurs admis l’humoriste. Oui, on trouve toujours des angles comiques, mais chaque scène n’est pas faite pour rire aux éclats.

Celles qui le sont, par contre, visent en plein dans le mille. Il faut dire que Robin Aubert a réalisé cette quatrième saison, alors que c’est Francis Leclerc qui avait fait les trois précédentes. Or, Robin Aubert et Martin Matte se connaissent depuis longtemps, ils ont une grande complicité, partagent le même humour et se taquinent beaucoup, en plus d’avoir une vision semblable de ce qui provoque le rire. Pour l’un, être drôle est presque mathématique, tandis que pour l’autre, c’est quasi chirurgical. On peut donc dire que Les Beaux malaises 2.0 est une science exacte, que leur hypothèse de départ a été prouvée et que l’émission vient avec une méchante belle équipe de chercheurs et de chercheuses!

Crédit:Véro B. pour TVA

Un réalisateur comme Robin Aubert, c’est aussi quelqu’un qui ose contacter Laurence Leboeuf, la conjointe de l’humoriste, pour lui proposer un rôle demandant des scènes d’intimité (qui sont par ailleurs absolument hilarantes de malaises), histoire de respecter les mesures sanitaires, sans avertir Martin Matte. On peut imaginer que l’ambiance sur le plateau était aussi divertissante que les épisodes!

Robin Aubert avait réalisé le pilote il y a sept ans et devait travailler sur l’émission dès le départ, mais il avait choisi à ce moment de se consacrer à sa vie de famille. C’était donc tout naturel de le rattacher au projet maintenant. « On aurait dit qu’il avait toujours été là », a d’ailleurs commenté la production, et c’est l’impression que ça nous laisse aussi comme public.

Aux textes qui « grafignent » avec « bienveillance » et au nouveau réalisateur s’ajoute une distribution solide qui connaît ses personnages. Déjà, sans rien enlever à d’autres, Martin Matte est un meilleur comédien que plusieurs de ses homologues humoristes qui ont mis leur vie en scène, au Québec ou ailleurs. Ensuite, on prend plaisir à retrouver tous les comédiens et comédiennes susmentionnés, en plus d’Emilie Bierre et de Fabien Cloutier. Seul nouveau visage : Édouard Tremblay-Grenier (le fils de Daniel Grenier), qui remplace Charles William Ross dans le rôle de Léo, le fils de Martin et Julie. L’acteur original était simplement trop jeune pour incarner le personnage de 17 ans, mais son successeur fait très bien l’affaire.  

Pas besoin d’une boule de cristal pour deviner que Les Beaux malaises sera à nouveau un phénomène. Suffit de penser à la chanson sur la séparation, vue dans la bande-annonce, qui a déjà été entonnée par les fans alors que le premier épisode n’a pas encore été diffusé. Il n’y a pas à dire, c’est trop pour nous!

Les Beaux malaises 2.0 sera diffusée sur les ondes de TVA les mercredis à 21h à compter du 27 janvier.

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Le décès d’un personnage touche les fans de «Toute la vie»

L’école Marie-Labrecque est définitivement abonnée aux drames. Dans l’épisode de Toute la vie diffusée cette semaine sur les ondes de Radio-Canada, une autre élève est décédée dans des conditions tragiques. On écrit une autre, parce que la première saison s’était conclue avec la mort de Jolène (Alison Carrier) alors que la seconde a commencé avec celle d’Anaïs (Cassandra Latreille). Qui aurait cru qu’autant de jeunes filles enceintes périraient dans cette série?

Posted by Toute la vie on Tuesday, January 19, 2021

Cette fois, c’est à Éloïze (Élizabeth Tremblay-Gagnon) que le public doit faire ses adieux. L’épisode de mardi était brutal à voir, puisqu’on y suivait toute l’inquiétude des parents (joués avec justesse par Pierre-François Legendre et Brigitte Lafleur) de cette adolescente attachante aux besoins particuliers tandis que celle-ci était portée disparue toute une nuit.

Les téléspectateurs et téléspectatrices ont pu sentir l’angoisse monter d’un cran quand Éloïze a finalement été retrouvée au petit matin dans un état critique. Conduite aux soins intensifs, elle a reçu, inconsciente, la visite de ses parents qui se sont écroulés devant son visage défiguré.

Ils n’étaient cependant pas au bout de leurs peines, puisqu’ils ont appris peu après que leur fille, qui a vraisemblablement été écrasée par un camion contre une benne à ordures, était en mort cérébrale. Il faut vraiment applaudir le jeu très sensible des comédiens à travers ces scènes difficiles, eux qui ont parfaitement tenu tout le drame de la situation dans leur interprétation.

C’est d’ailleurs un commentaire qui est fréquemment revenu de la part du public sur la page Facebook de l’émission depuis la diffusion de ces images. « Une des rares séries à me brasser autant et des comédiens de ouf! », note en effet une internaute.

Plusieurs autres soulignent également la prestation de l’interprète d’Éloïze et ne cachent pas avoir eu des larmes en voyant l’épisode. Certaines personnes notent cependant qu’il est dommage que ce soit la fin de ce personnage, entre autres parce que l’adolescente était unique et représentait une partie de la population rarement vue à la télévision. « C’est dommage de faire mourir ce personnage en particulier, elle avait encore tellement de potentiel. J’aurais beaucoup aimé la voir avec les défis de sa condition », écrit par exemple une téléspectatrice.

Ceci dit, l’histoire d’Éloïze et de sa famille n’est pas complètement terminée. Toujours branchée aux appareils qui la maintiennent artificiellement en vie, elle pourrait continuer de faire grandir son bébé dans son ventre jusqu’à ce qu’il arrive à terme. Cette pesante décision revient à ses parents, qui devront choisir s’ils veulent accomplir son dernier souhait et élever son enfant ou s’ils veulent plutôt vivre leur deuil autrement, en débranchant leur fille avec l’enfant qu’elle porte. Une question certainement intéressante que soulève ici la série.

En parallèle, d’autres drames se dessinent pour les personnages. Le public a évidemment été choqué de voir Julie (Larissa Corriveau) verser de l’alcool dans le biberon d’un de ses bébés, et la promo pour le prochain épisode laisse voir qu’une vraie descente aux enfers l’attend encore une fois. On voit également que l’accouchement de Méli (Jemmy Echaquan-Dubé) ne semble pas se dérouler comme prévu, tandis que les élèves et le personnel de Marie-Labrecque vivent péniblement leur deuil.

Toute la vie est diffusée les mardis à 20h sur les ondes de Radio-Canada.