(Relaxnews) – Des chercheurs de l’Institut Cochin, en collaboration avec l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), révèlent qu’une population spécifique de globules blancs pourrait être responsable d’une hyperactivation du système immunitaire chez les patients infectés par le VIH.
Or, c’est justement cette hyperactivation que les antirétroviraux ont parfois du mal à contrôler et qui empêche d’éliminer le virus. Les globules blancs en question pourraient ainsi devenir une nouvelle cible thérapeutique pour traiter les patients touchés par le VIH.
Les personnes infectées par le VIH sont victimes d’un cercle vicieux d’hyperactivation du système immunitaire, qui empêche d’enrayer le virus.
Cibles principales du VIH, les lymphocytes T CD4, des cellules ayant un rôle important dans la réponse immunitaire, sont détruits chez les patients atteints du VIH. Ce mécanisme induit le passage de produits bactériens dans le sang, provoquant une hyperactivation du système immunitaire. Cette hyperactivation induit à son tour une destruction massive des lymphocytes T CD4, entraînant une spirale infernale difficilement contrôlable, même par les antirétroviraux.
Les chercheurs sont parvenus à démontrer qu’une population spécifique de globules blancs pourrait être à l’origine de ce cercle vicieux.
« Une destruction spécifique de cette population pourrait être induite par l’injection d’anticorps spécifiques. Cette stratégie permettrait de compléter l’action des antirétroviraux en interrompant d’une manière très ciblée le cercle vicieux d’hyperactivation du système immunitaire », expliquent les auteurs de l’étude.
Les résultats de ces travaux font maintenant l’objet d’un brevet. Ils pourraient constituer une base pour le développement d’un traitement complémentaire, destiné à éliminer le virus.