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À Cannes, le cinéma indien montre un nouveau visage, loin de Bollywood

L’Inde est l’invitée d’honneur cette année à Cannes, un choix qui coïncide avec la célébration en Inde de cent ans de cinéma. Quatre films indiens ont été présentés en dehors de la compétition officielle pour la Palme d’Or, recueillant un accueil chaleureux.

Le pays a énormément changé au cours des quinze dernières années et les tournages ont aussi subi une petite révolution, soulignent les experts.

Quatre membres de la nouvelle génération de cinéastes indiens ont notamment foulé le tapis rouge à Cannes pour une présentation de Bombay Talkies, anthologie de courts-métrages.

« Beaucoup de réalisateurs ont commencé à faire des films au début des années 2000 », a expliqué à l’AFP, Dibakar Banerjee, qui incarne à 43 ans cette nouvelle génération. À partir des films traditionnels de Bollywood, ils ont imprimé « une orientation très nouvelle reflétant l’Inde urbaine d’aujourd’hui », a-t-il souligné.

Les cinéastes travaillent désormais dans nombre d’États, en particulier dans le Sud, pas seulement dans la Mecque de Bollywood, dont l’épicentre est Bombay (État du Maharashtra).

Le court-métrage de Dibakar Banerjee raconte l’histoire d’un acteur de théâtre au chômage depuis des années, qui obtient enfin un rôle. Celui de Karan Johar, 40 ans, évoque une relation gaie, sujet encore très tabou en Inde qui a provoqué la controverse. « L’homophobie est encore très prononcée » en Inde, a souligné le réalisateur.