Lise Payette fait bande à part à la suite d’une éprouvante semaine pour le milieu artistique québécois, notamment le monde cinématographique, qui a été bousculé par la controverse impliquant Claude Jutra.
Malgré la sortie publique d’une victime de Jutra, qui aurait été soumise aux activités sexuelles tordues de l’homme entre les âges de 6 et 16 ans, madame Payette a cru bon effectuer une sortie publique dans les pages du Devoir vendredi matin (19 février).
«Claude Jutra était mon ami […] Et il le sera pour toujours, car j’ai un immense respect pour le talent cinématographique de cet homme que j’ai connu quand j’avais 16 ans. Pas question pour moi d’une exécution sommaire à l’aube pour quelqu’un d’aussi intelligent que Claude Jutra», a écrit madame Payette pour lancer son texte.
Suivent quelques anecdotes de vie impliquant les deux figures publiques avant d’en arriver à la conclusion qui bouscule tout ce qui a été entendu au cours de la dernière semaine. «Chaque fois que j’entendrai son nom, je me lèverai pour saluer sa mémoire. L’exécution à l’aube a eu lieu il y a 30 ans», dit-elle à propos de son suicide lié à sa maladie d’Alzheimer. «Peut-être qu’on devrait laisser les morts reposer en paix. Les homosexuels ont gagné le droit de s’unir entre eux et même d’adopter des enfants. C’est plus civilisé que les condamnations d’autrefois», conclut-elle, mélangeant manifestement ce qui est reproché à Claude Jutra avec son orientation sexuelle.
Photo : Facebook