C’est à Québec, au beau milieu du tournage de l’émission Coeur sur le Flow, l’artiste Marieme s’est fait interrompre par un homme lui criant des injures violentes et racistes. L’homme en question l’a même menacé de mort.
Sur ses réseaux sociaux, la musicienne et animatrice a répondu avec force et brillance et son message est à la fois touchant et inspirant.
« « Criss de N******* Sale : j’vas te poignarder! » Ces mots sont pour moi aussi durs à écrire qu’ils ont été à entendre, lorsqu’on me les a criés hier après-midi. Je me trouvais dans ma ville natale, Québec, plus précisément sur le parvis de l’église Saint-Roch, en plein tournage avec mon équipe du Coeur sur le Flow. Je me dirigeais vers le prochain lieu d’entrevue avec @MCM l’artiste invitée de l’épisode quand un homme, visiblement pas du tout en possession de ses moyens m’a hurlé ça en s’avançant vers moi… », lance-t-elle, visiblement bouleversé.
« Le sacre, le racisme, le mépris, la menace et la violence que contient chacun de ces mots m’a frappé de plein fouet et m’a instantanément noué le cœur. C’est comme si rassemblés bout à bout pour former cette phrase, tous ces mots faisaient encore plus mal. Et croyez-moi, pour avoir grandi à Limoilou dans les années 80, j’en ai vu d’autres et je suis capable d’en prendre… », ajoute l’animatrice et chanteuse.
« Ma première réaction instinctive a été de confronter l’homme, mais je me suis rapidement ressaisie en pensant à ma Famille. (Ella, Lion, Maman, Papa, Lou, Aly) Je me dois de faire attention aux risques que je prends si je veux continuer d’être là pour eux… Ma seconde réaction a été la colère, ou la tristesse, ou la douleur… en fait probablement un effroyable mélange entre les trois. J’ai continué mon tournage, malgré les événements, mais je n’ai jamais arrêté de penser à ce qui venait de se passer : je réentendais cette phrase dans ma tête sans arrêt », relate-t-elle.
« Finalement, après plusieurs heures de réflexion, voici la conclusion à laquelle je suis arrivée, le fruit d’un long moment à me questionner sur ce qui s’est passé. J’ai décidé de faire un don à Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, car la vraie conclusion, c’est que si vous et moi avons passé une dernière année et demie plus difficile, il y en a pour qui ce fût littéralement l’enfer. Les gens qui souffrent de maladies mentales graves, de toxicomanie et qui doivent composer avec l’itinérance au day to day, EUX l’ont vraiment eux TOUGH ces derniers temps. Et ce qui m’est arrivé hier n’est pas étranger à ça. Compréhension, empathie et compassion: that’s the way to go », conclut-elle en encourageant ceux et celles qui le désir de faire un don à Centreaide Québec.