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«La semaine des 4 Julie»: Jacynthe René se dit «humiliée»

Parmi les invités de La semaine des 4 Julie mercredi soir, on comptait Jacynthe René, qui attend présentement son verdict dans le procès l’opposant au Collège des médecins du Québec. La propriétaire de Maison Jacynthe est en effet accusée — avec son entreprise, le naturopathe Christian Limoges et la clinique L’Aube — de pratique illégale de la médecine et d’avoir laissé croire qu’ils sont autorisés à exercer la médecine.

La comédienne était donc sur le plateau de Julie Snyder, en direct, pour donner sa version des faits dans cette histoire. Or, Jacynthe René s’est dite « stupéfaite, assommée, trahie, humiliée et même un peu découragée » jeudi matin, au lendemain de l’entrevue qui s’est, selon elle, très mal déroulée.

À l’écoute du segment, on doit avouer cependant que l’animatrice n’a pas été spécialement dure avec celle que certains surnomment la Gwyneth Paltrow du Québec. La majeure partie de l’entrevue s’est déroulée sans anicroche, Jacynthe pouvant s’exprimer sur les différentes controverses que son entreprise a connues au fil des ans et que Julie résumait. On a pu cependant la sentir sur la défensive vers la fin de l’entrevue, quand elle s’est fait demander si elle était désormais plus prudente après ces très nombreux avertissements.

« Je le suis depuis 2014. […] Il y a eu des dérapages. On a énormément de gens qui travaillent pour nous », a assuré Jacynthe René avant qu’un extrait d’un de ses nombreux lives sur Facebook ne soit présenté, extrait dans lequel on l’entend notamment parler d’impacts sur le métabolisme ou encore de soulagement de ballonnements. Quand Julie lui a demandé si elle avait le droit de dire ce genre de chose et s’il ne serait pas mieux d’interviewer un spécialiste, Jacynthe s’est lancée dans une tirade justifiant entre autres ses allégations selon les consignes de Santé Canada.

Bref, une entrevue peu candide, certes, mais pas particulièrement corrosive à nos yeux. Vous pouvez la voir par vous même ici.

Jacynthe René, cependant, ne l’entend pas de la même manière et reproche à l’émission d’avoir dérogé du plan établi. Sur Instagram, elle a écrit : « jamais je ne me suis attendue à ce massacre en direct. En préentrevue, il était plutôt question du beau succès de notre entreprise, puis de maternité, du livre Respirer le bonheur et de mon film Grandir Heureux […]. Sortie de mon nid et vêtue pour la belle occasion, car enfin on me recevait pour mettre en lumière le beau, le bon, comme jamais encore, j’étais disponible, ouverte. Et c’est ainsi que j’ai reçu un premier coup, puis un autre, un troisième et encore un. Sans que j’aie le temps d’aller au bout de mes réponses et de reprendre mon souffle. Assommée, j’ai assisté à une démolition chaotique ».

Peu de temps après cette publication, Jacynthe René s’est tournée vers la page Facebook de son entreprise pour exprimer, dans un direct d’une heure intitulé Retour sur cet acharnement, sa version de ce qu’elle appelle une « campagne de salissage » et qui dure selon elle depuis des années.

« Tu viens peut-être de tuer Maison Jacynthe, tu n’avais pas le droit de faire ça », sont les mots qu’elle assure avoir dit à Christian Limoges, ce naturopathe qui avait suggéré à une mère, via la page Facebook de Maison Jacynthe, un lavement pour un bébé de quelques semaines. La comédienne a également affirmé avoir tout de suite réagi, parlé avec la cliente et engagé une poursuite dans ce dossier.

« Je ne suis pas à la source de ça, Maison Jacynthe n’est pas à la source de ça, mais je vais au front pour ça », glisse-t-elle avant de rejeter la responsabilité de ce scandale sur Olivier Bernard, mieux connu sous le pseudonyme Le Pharmachien. Sans le nommer, elle lui reproche de l’avoir presque traitée de criminelle, d’avoir attiré l’attention des médias sur ce qu’elle estimait être un dossier réglé et d’avoir incité le public à la dénoncer au Collège des médecins, ce qu’il avait lui-même fait. Pourtant, l’affaire du lavement circulait déjà dans les médias au moment de la publication du Pharmachien, en avril 2018.

Jacynthe René est ensuite revenue sur la mise en garde de l’Ordre des chimistes du Québec, survenue en juillet 2018, un avertissement qui indiquait que son entreprise opérait sans la supervision d’un chimiste professionnel, chose qui contrevient au Code des professions et qui peut mériter une amende salée au contrevenant. Selon elle, elle s’est à nouveau fait « démolir » par les médias. Elle estime d’ailleurs ne pas avoir commis de faute, affirmant qu’elle ne faisait que distribuer les produits en question à l’époque.

« Des animatrices que je connais et qui portent mes produits disaient que nos produits sont pas bons, parce qu’on n’a pas de chimistes », s’est-elle plainte avant de dire que Maison Jacynthe fait maintenant affaire avec des professionnels en la matière.

Après une deuxième dénonciation contre la clinique L’Aube, dénonciation qui ne visait pas Jacynthe René, selon ce qu’elle raconte dans le direct Facebook, l’artiste a eu peur d’aller en prison, confie-t-elle. Ce n’est cependant pas arrivé, malgré ce qu’elle considère comme des « efforts du personnage médiatique [Le Pharmachien] qui voulait [l]’enfermer ».

Toujours dans le même live sur le réseau social, Jacynthe René est ensuite revenue sur le dossier de L’Actualité qui abordait un article controversé publié sur le site de l’entreprise en mars 2020, mais écrit par une tierce personne. Le texte portait sur la COVID et comment s’en protéger avec des moyens naturels et avait été critiqué pour parler de faux traitements. « Une journaliste d’un an d’expérience a décidé de se faire un nom sur mon dos », prétend alors la principale intéressée.

« On écrit beaucoup de choses à mon sujet, et y’a pas de fondement! Y’en a jamais! », croit Jacynthe René.

Après avoir donné en long et en large son interprétation des différentes polémiques qu’elle et son équipe ont fait naître, elle est revenue sur l’entrevue de la veille à La semaine des 4 Julie. « J’ai été humiliée et je me sens mal devant vous […] de me faire constamment traîner dans la boue comme si je faisais quelque chose de mal ».

« On nous a démolis. Du monde dans le milieu politique qui me regarde de haut. Des amis, des humoristes qui étaient amis, qui me ridiculisent maintenant. Je ne comprends plus rien. Ce milieu-là, le milieu des médias, c’est mon milieu et c’est ça qui me fait de la peine », s’est-elle confiée.

Jacynthe René est allée jusqu’à comparer l’entrevue à un viol… « Je peux vous dire que je suis fière [de Maison Jacynthe]. Après avoir été salie hier, humiliée, traînée… Vraiment, le feeling que j’ai eu, le sentiment profond que j’ai eu de dégoût, hier, c’était celui d’avoir été violée par une animatrice, par une femme qui devait être solidaire, par une femme d’affaires aussi qui devait […] être solidaire et qui portait mon maquillage gratuitement. »

L’ironie du sort est qu’elle reproche au Pharmachien d’avoir demandé à ses 200 000 abonnés, à l’époque, de la dénoncer au Collège des médecins, mais que, de son côté, avec ses plus de 100 000 abonnés sur Facebook et 35 000 sur Instagram, elle a motivé de ses fans à aller commenter massivement leur désaccord à Julie Snyder. Des dizaines et des dizaines de commentaires, dont plusieurs extrêmement irrespectueux, sont en effet déversés sur les pages Instagram et Facebook de l’animatrice ainsi que celles de son émission. Ils semblent cependant être effacés au fur et à mesure par les modérateurs.

Julie Snyder n’a pour l’instant pas répondu à notre demande de commentaire. Ni elle ni Olivier Bernard n’ont pour le moment réagi publiquement aux propos de Jacynthe René.

Ceci dit, quand on se dit victime de campagnes de salissage à répétition, on peut aussi commencer à ce demander si on n’est pas dans le tort…

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Jacynthe René clame son innocence

Cette semaine marquait le début du procès contre la Maison Jacynthe, entreprise fondée par la comédienne Jacynthe René, et son ancien collaborateur, le naturopathe Christian Limoges. Ces derniers font face à des accusations pour pratique illégale de la médecine et pour avoir laissé croire qu’ils sont autorisés à exercer la médecine.

C’est le Collège des médecins du Québec qui a entrepris des procédures judiciaires après la diffusion en 2018 de deux vidéos Facebook qui traitaient d’un programme de détox, mais plus précisément de la technique de l’irrigation du côlon, un acte pourtant réservé au médecin. Et c’est bien là que le Collège estime que Jacynthe René et Christian Limoges ont poussé trop loin la note, et ce, même s’ils indiquent dans les vidéos qu’ils ne sont pas médecins.

« Les avertissements ne donnent pas carte blanche. Dans deux vidéos publiées sur Facebook, le langage est très médical, très scientifique, ça traite de long en large de déficiences de santé », a plaidé mercredi l’avocate représentant le Collège, Me Catherine Dion-Cliche, selon ce qu’a rapporté le Journal de Montréal.

« C’est en lien avec l’acidité du corps. Le remède proposé est toujours le même, qui est d’alcaliniser le corps, en suivant un régime alimentaire et en prenant des produits naturels promus par les défendeurs. Et la solution ultime, c’est l’irrigation du côlon », a également soulevé l’avocate.

Présente ce mercredi lors des plaidoiries, Jacynthe René a également pu donner sa version des faits par l’entremise de son avocat, Me Hugo Beaudoin.

« Le mot  »guérison » est utilisé deux fois pour dire que la détox ne guérit pas. Le mot  »médecin » est aussi utilisé, pour dire qu’ils ne sont pas médecins et qu’il faut aller en consulter un », a ainsi indiqué l’avocat de la comédienne.

Il a également plaidé que Jacynthe René agit à titre d’animatrice dans les vidéos, et non pas comme une professionnelle de la santé, chose qui est, selon lui, évidente pour quiconque les visionne.

L’avocat de Christian Limoges, qui voit aussi sa clinique L’Aube être poursuivie dans cette même affaire, a utilisé la même défense en soulevant également que « l’hydratation du côlon n’est pas un acte réservé à la médecine. »

Le verdict sera connu à la mi-mars par la juge Nathalie Duchesneau de la Cour du Québec.

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Le Collège des médecins se prononce

Après trois ans de réflexion et de consultations, le Collège des médecins du Québec a fait le point sur les soins en fin de vie et l’euthanasie. Ce dossier demeure complexe et les réponses ne sont pas simples. En résumé, il s’agit d’évaluer la question au cas par cas.

Selon le Collège, un patient qui demande à son médecin de mourir dans la dignité et sans souffrance alors qu’il fait face à une mort imminente et inévitable représente des soins appropriés si le médecin acquiesce.

Le but des médecins n’est pas de maintenir la vie à tout prix, mais de permettre aux gens de mourir en toute dignité, de les soutenir et les soulager.

Selon le Dr Yves Lamontagne, président et directeur général du Collège des médecins du Québec, il y a des situations d’exception où, avec l’agonie et la souffrance prolongée, certains demandent à leur médecin d’en finir. Selon le Code criminel, cela pourrait être un geste punitif, mais il s’agirait plutôt ici de soins appropriés.

Se limiter à dire si on est contre ou pour l’euthanasie mène tout simplement à une impasse selon le Collège. « Il faut sortir de la logique de droits actuelle pour aller vers une logique de soins appropriés et adapter le cadre législatif en conséquence. Ce cadre législatif doit permettre de rassurer les patients, les médecins et la société sur le fait que les soins prodigués en fin de vie seront les plus appropriés possible », mentionne M. Lamontagne. 

La loi devrait plutôt définir le processus qui mène à une décision où toutes les personnes concernées auraient leur mot à dire.