« Grandir seul avec ses parents a longtemps été pesant. Mais un peu comme pour les enfants de divorcés, que plus personne ne regarde de travers aujourd’hui, c’est devenu une situation “particulière” comme les autres. Il faut le savoir pour éviter quelques soucis, mais ni l’enfant ni les parents ne doivent en faire toute une histoire », explique Emmanuelle Rigon, elle-même enfant unique, au journal Le Parisien.
Le meilleur service qu’un adulte peut rendre à un enfant unique est de ne pas culpabiliser en se demandant pourquoi il n’a finalement pas eu d’autres bambins. Le mêler à la vie personnelle et aux problèmes des grands serait également à proscrire.
Mme Rigon explique que l’enfant unique a besoin d’indépendance, de liberté et qu’on lui fasse confiance, car trop souvent, l’attention est tournée vers lui à défaut d’en avoir d’autres.
Vers l’âge de 8 ou 9 ans, la psychologue dit que l’enfant unique peut se sentir seul et doit faire un deuil d’avoir un petit frère ou une petite soeur.
Heureusement, l’enfant unique peut combler ce possible vide par l’amitié. Il est souvent d’ailleurs un ami très fidèle, dit la spécialiste, affirmant qu’il est faux de croire qu’il sera plus égoïste que celui qui a des frères ou sœurs.
Elle explique que la solitude, qui le rend souvent plus fort, lui montre à apprécier davantage la vie en groupe.
Cependant, Mme Rigon est en accord pour dire que certains clichés sont vrais, notamment que les enfants uniques sont surprotégés, plus créatifs ou meilleurs à l’école.