Récipiendaire du trophée de la révélation de l’année au dernier gala des Oliviers, Adid Alkhalidey confiait à BUM Interactif Groupe qu’il avait tenté d’expliquer à son père ce qu’était le gala, mais il a finalement terminé en disant que c’était un événement où on remettait des prix et on devait bien s’habiller.
Bien que ses parents soient fiers de lui, il avoue que ceux-ci ont eu plusieurs craintes quant à son choix de carrière, comme d’autres personnes de son entourage également. Tellement qu’il croit que s’il n’avait dit à personne ses ambitions, il aurait commencé plus tôt.
« Je crois que c’est normal que des gens qui t’aiment aient instinctivement des craintes, et ils me les ont transmises. La peur est une façon d’éloigner le risque et l’échec. J’ai grandi dans un environnement d’immigrants », dit Adib.
Son choix de carrière a été un peu surprenant pour bien des gens. « Pour les adultes, aller à l’université et accrocher un diplôme au mur, c’est plus important. C’est partiellement vrai, mais il y a aussi d’autres chemins qui peuvent nous rendre heureux. C’est parfois plus confrontant. Si tu dis aux gens que tu veux devenir médecin, tout le monde va t’appuyer. Un médecin a sans doute plus d’utilité que moi (rires), mais j’ai trouvé quelque chose qui me rend heureux. Je fais un métier où je ne fais pas de mal à personne, et j’ai une fonction sociale. »
Même s’il a décidé de se tourner vers l’humour, le premier métier auquel il a pensé est journaliste, plus précisément commentateur sportif. Il admirait notamment Claude Quenneville, duquel il empruntait des expressions pour s’en servir dans son cours de français au secondaire, ce qui lui a valu de belles notes.
Son Olivier, Adid l’a déposé dans la chambre de sa mère, car c’est une tradition chez lui d’y placer ce qu’il gagne dans sa carrière. « Pour lui rappeler de ne pas avoir peur. »