Les compléments d’huile de poisson riche en oméga-3 n’ont aucun effet sur les personnes à haut risque cardiovasculaire déjà traitées par des médicaments, montre une vaste étude clinique menée en Italie et publiée aux États-Unis.
« Dans un groupe étendu de patients avec de multiples risques cardiovasculaires (diabète, hypertension artérielle, cholestérol élevé, tabagisme et obésité), prendre quotidiennement des compléments d’acide gras oméga-3 n’a pas réduit la mortalité et la morbidité », écrivent les auteurs de cette étude parue dans le New England Journal of Medicine (NEJM) daté du 9 mai.
Des essais cliniques précédents ont laissé penser que ces compléments pouvaient diminuer les risques cardiovasculaires chez des sujets souffrant de défaillance cardiaque ou ayant déjà eu un infarctus.
Cependant, les compléments d’huile de poisson n’avaient pas eu d’effet préventif contre la fibrillation auriculaire, un trouble fréquent du rythme cardiaque, selon les résultats d’un grand essai clinique en 2010.
Cette dernière étude clinique a été menée avec 12 513 personnes en Italie, dont la moitié a pris des oméga-3, et l’autre un placebo constitué d’huile d’olive.
Douze ans après le début de l’étude, le taux de mortalité, d’accident vasculaire cérébral et d’infarctus était de près de 12 % dans chacun des groupes, précisent les chercheurs.
La recherche a été menée par le Dr Mario Negri de l’Institut de recherche pharmaceutique de Milan.