En mettant aux enchères des graffitis de l’artiste britannique Bansky, la conciergerie de luxe Sincura a créé le malaise et la polémique.
Généralement, on attend d’une conciergerie de luxe qu’elle vous ouvre les portes du rare et donc de l’exceptionnel. À Londres, Sincura Group a parfaitement rempli sa mission, voire peut-être même un peu trop au goût des habitants du quartier de Wood Green.
Ces derniers se sentent spoliés depuis la vente aux enchères, en juin, d’un pochoir de l’artiste Bansky qui trônait jusque-là sur le mur du magasin Poundland. L’oeuvre Slave Labour, qui représente un jeune garçon agenouillé près d’une machine à coudre, dénonçant ainsi le travail des enfants, s’est envolée pour 880 000 euros (environ 1 240 000 $).
Dans le quartier de Totteham, un autre graffiti du même artiste, No Ball Games, datant de 2009, a également été déplacé. Après sa rénovation, il sera vendu aux enchères à Miami en 2014 par cette même conciergerie.
Sur son site internet (Thesincuragroup.com), Sincura précise que les profits sur la transaction seront reversés à une association caritative.