Ce n’est pas tant la donnée qui est alarmante que la cause qui engendre ces malformations congénitales et l’incapacité des médecins irakiens à procéder aux chirurgies nécessaires pour ces enfants.
Les mariages consanguins sont chose courante en Irak. Il en résulte de plus en plus de malformations à la naissance et les médecins de la région ont besoin d’une formation pour être en mesure d’effectuer les interventions sur le cœur de nombreux nourrissons.
Une entente est intervenue entre l’Hôtel-Dieu de Beyrouth et des médecins étrangers, avec l’aide des organismes La Chaîne de l’espoir (France) et Heart Beat (Liban).
À Bagdad, le corps médical se lance un défi, qu’il est persuadé de réaliser. Il s’agit d’être en mesure d’opérer le cœur des nouveau-nés d’ici 3 ans, au maximum.
Pour l’instant, les parents qui ont les moyens peuvent aller faire soigner leur enfant à l’étranger. Cependant, ces familles fortunées sont rares et chaque jour, les médecins se retrouvent devant autant d’enfants qu’ils ne peuvent pas aider.
« Plus l’enfant est petit en poids et en âge, plus le traitement requiert des unités de soins intensifs et de réanimation sophistiquées », affirme le Dr Issam Rassi, chirurgien cardiaque pédiatrique libanais, aussi vice-président de Heart Beat.
De nouvelles salles d’opération et des lits doivent aussi être ajoutés dans les établissements médicaux.