Selon une étude des Pays-Bas parue dans Child Development, les amis d’un enfant qui va à l’école primaire l’aident dans sa gestion du stress. On vient de démontrer que l’amitié peut atténuer les effets négatifs d’un rejet social vécu par l’enfant.
On a, pour tirer cette conclusion, évalué le taux de cortisol auprès d’une centaine d’enfants de quatrième année. Il s’agit d’un âge clé en ce qui concerne l’importance des relations d’amitié et le niveau de stress que peut engendrer un rejet social.
Rappelons ici que le cortisol est considéré comme l’hormone du stress chez l’humain. Un taux élevé de cortisol nous aide à nous adapter à des circonstances changeantes, pour ainsi mieux répondre à des agents stressants. S’il est trop élevé, toutefois, il peut entraîner des effets néfastes sur notre santé, notamment sur notre système immunitaire.
Il s’est donc avéré, dans la présente étude, que les enfants qui avaient été reconnus comme exclus par leurs camarades ont présenté des taux élevés de cortisol, ponctués d’une légère baisse pendant la journée. Les enfants concernés qui avaient peu d’amis ou qui ne forgeaient pas de réelles amitiés ont eu des résultats encore plus marquants.
Toutefois, la victimisation n’a pas été reliée à de plus hauts taux de cortisol. Cela sous-entend que cette situation n’est pas aussi stressante que l’exclusion elle-même.