Souffrir pour mieux guérir
Selon une étude réalisée sur des souris et publiée dans la revue Circulation, les niveaux de substance P augmenteraient après un blocage temporaire de la circulation sanguine.
Ce phénomène inciterait la moelle osseuse à libérer des cellules qui réagissent à la substance P et qui favorisent la guérison des tissus. De plus, ces cellules aideraient à la reconstruction de vaisseaux sanguins.
Les chercheurs ont examiné, sur des humains, si les cellules de la moelle osseuse réagissaient de la même façon à la substance P, et si les niveaux de cette substance étaient plus élevés à la suite d’une crise cardiaque ainsi que si elles pouvaient contribuer à la guérison.
Les résultats confirment que la souffrance joue un rôle important dans le processus de cicatrisation et que de trop engourdir la douleur bloquerait en partie ses effets bénéfiques.
Selon les experts, l’idéal serait de produire un médicament qui amenuise la douleur sans freiner la production de substance P.
Les résultats de l’étude, publiés dans le New England Journal of Medecine, révèlent qu’au cours de la semaine suivant le diagnostic, le risque de suicide est 12 fois plus élevé et celui de faire une crise cardiaque l’est 6 fois plus.
Des études précédentes avaient démontré qu’une consommation modérée d’alcool réduisait les risques de troubles cardiaques.
La grossesse et les changements hormonaux qui persistent même 12 semaines après l’accouchement augmentent le risque d’une crise cardiaque chez la femme, révèle une étude de l’University of Southern California à Los Angeles et de l’American College of Cardiology à Chicago.
Il a été démontré que bien que la probabilité d’avoir une crise cardiaque pendant la grossesse est très faible (1 sur 16 000 accouchements), cette statistique demeure encore de 3 à 4 fois plus élevée que chez les femmes non enceintes du même âge.
De plus, il semblerait que les crises cardiaques pendant la grossesse ont tendance à être plus sévères et conduire à plus de complications. Le volume sanguin étant intensifié par les changements hormonaux et autres changements physiologiques, cela augmenterait les risques de crise cardiaque.
Il a été noté également que les crises cardiaques se produisaient pour des raisons différentes chez les futures mères et les femmes de la population générale.
En effet, l’athérosclérose, un rétrécissement des artères, serait la cause la plus fréquente d’une crise cardiaque dans la population générale, alors que la raison la plus commune des femmes enceintes est une condition appelée dissection coronaire, une séparation des couches de la paroi de l’artère qui bloque le flux sanguin. Cette condition est d’ailleurs très rare chez les patientes non enceintes.
Pour arriver à ces données, le cas de 150 femmes enceintes ayant subi une crise cardiaque a été observé depuis 2005. Ces femmes n’étaient guère touchées par des facteurs traditionnels de risques cardiovasculaires tels que le cholestérol, la haute pression artérielle et le diabète.