Comparativement aux années 90, entre 2000 et 2009, le taux de maltraitance des enfants nécessitant une admission à l’hôpital a augmenté de 3 % par an.
Le taux de blessures traumatiques au cerveau soupçonnées d’être causées par des sévices a augmenté de 5 % par an pour chaque augmentation de 1 % du taux hypothécaire, rapporte une étude de la Dre Joanne Wood, professeure adjointe en pédiatrie au Centre hospitalier pour enfants de Philadelphie.
Des études antérieures ont également démontré que le taux de traumatisme crânien abusif chez les enfants était passé de neuf pour 100 000 enfants à 15 par 100 000 enfants entre 2004 et 2009, et que le taux de traumatisme crânien abusif durant la récession avait doublé chez les enfants de 2 ans et moins.
Le rapport, qui sera publié en détail en août dans le numéro de Pediatrics, révèle que dans les familles en situation précaire, la maltraitance des enfants est beaucoup plus probable. Mme Wood explique : « Le stress est souvent un facteur qui contribue aux sévices, mais souvent, ce n’est pas seulement un facteur en particulier, mais une accumulation de facteurs qui conduisent à cette violence ».
Pour remédier à cette situation, la spécialiste suggère qu’il y ait davantage d’aide gratuite fournie dans les communautés, que les parents s’éloignent et prennent une bonne respiration pendant 10 secondes avant de commettre un geste grave, et que l’entourage ne craigne pas d’intervenir ou de déclarer une scène abusive aux autorités.
Pour en arriver à leurs conclusions, les chercheurs ont recueilli les données de 38 hôpitaux à travers les États-Unis, incluant la base de données du système d’information hospitalier pédiatrique, qui ont été combinées à des données sur les saisies hypothécaires, le chômage et les retards de paiements hypothécaires dans la zone géographique de chaque hôpital.