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Survivre à ses enfants, une comédie qui ne fera pas seulement rire les parents!

Vous avez aimé Les Parent et Mes petits malheurs? Eh bien, vous risquez d’être un bon public pour Survivre à ses enfants, la nouvelle comédie familiale écrite par Jean-François Léger, qui a contribué aux textes de la première série susmentionnée et signé la seconde. Père de quatre enfants maintenant devenus adultes, il fallait bien qu’il « rentabilise » cette expérience, comme il l’a lancé à la blague en rencontrant les médias, mardi.

La prochaine offrande d’ICI Tout.tv Extra, qui sera en ligne la semaine prochaine, pose un regard comique sur l’exaspération des parents à travers un trio de vieux amis tissés serrés : Kamyar (l’hilarant Mani Soleymanlou), un père qui a besoin d’apprendre à respirer par le nez et qui est très réactif, mais aussi franchement amusant dans sa façon de pogner les nerfs; Annie (la dramatique Catherine Bérubé), une control freak qui reçoit des fois une bonne balance, des fois une source de stress de la part de son conjoint, et Josée (la belle découverte Anna Beaupré Moulounda), une styliste stylée plutôt décomplexée et affirmée, qui se fout un peu de la comparaison avec les autres mères.

Le premier est en couple avec Nadine (Mélissa Désormeaux-Poulin) depuis 23 ans et, ensemble, ils ont quatre enfants de huit à 17 ans, dont un jeune avec le syndrome d’Asperger, un personnage qui est vraiment bien amené et qui ne tombe pas dans les stéréotypes (même si les garçons autistes sont plutôt surreprésentés dans les médias en comparaison aux femmes adultes avec un TSA, mais ça, c’est une autre histoire). La deuxième est maman d’un petit bébé avec son chum, Philippe (Mickaël Gouin), et a la panique facile, étant persuadée que le cerveau de son enfant fondra si ses yeux entrent en contact avec un écran. La dernière, mais non la moindre, a quitté son conjoint pour vivre avec une femme, Stéphanie (Marie-Ève Perron), mais c’est surtout sa fille Mégane (Emma Lafrenière), un adorable petit monstre à qui elle ne dit pas assez souvent non, qui déplace de l’air dans sa famille. 

L’auteur, Jean-François Léger, s’est inspiré de sa propre réalité familiale pour écrire la comédie. « On est toujours à une mauvaise décision que notre enfant se ramasse en prison ou devienne un tueur en série. C’est un peu l’idée de base de la série », rigolait-il en s’adressant aux journalistes cette semaine. Cet esprit est définitivement présent à travers la série, les parents se questionnant toujours sur l’impact à long terme de chaque infime décision qu’ils prennent concernant leurs enfants. La sentez-vous, la bonne dose d’ironie qui parsème les textes?! Son parfum nous envoûte bien vite!

Les scènes sont alternées avec dynamisme, ce qui ajoute certainement au sens du punch. C’est qu’on voit des petits flashs ici et là dépeignant des moments imaginés par les personnages, mais aussi des courts retours dans le temps montrant des événements récents, des scènes qui mettent en images ce qu’un personnage est en train de raconter. Par exemple, Kamyar et Nadine expliquent à leurs amis que leur fille adolescente est à un party avec de l’alcool, mais plutôt que de rester statique dans le salon pour l’anecdote, la caméra nous montre la scène où ils ont accordé cette permission… et une autre, tirée de l’imagination des parents, les montrant en plein procès pour avoir acheté de la boisson à une mineure. Ne laissez pas un père ou une mère penser trop longtemps aux impacts de ses choix, sinon, bonjour, l’angoisse!

« Depuis à peu près 2000 ans, le rôle d’un parent, c’est de nourrir son enfant et de lui donner un toit, mais depuis les 20 dernières années, on est rendu qu’on est leur coach, constate l’auteur, dont l’idée est reprise par le personnage de Mani Soleymanlou. Il faut les conseiller, mais pas trop leur donner de réponse. Il faut les aider à s’épanouir, les inscrire dans plein de sports pour qu’ils puissent découvrir leur talent, mais pas trop, parce que là on les surbooke et ils développent de l’anxiété… C’est devenu vraiment un métier hyper difficile ».

De survivre à ses enfants, au sens premier, c’est un drame inimaginable. Mais ici, on parle bien sûr de réussir à les amener jusqu’à l’âge adulte sans faire d’arrêt cardiaque à chaque égratignure, et ça, ça donne une comédie réussie qui plaira sans aucun doute aux parents… mais aussi aux adultes sans enfant, qui seront probablement plus convaincus de leur choix que jamais!

Survivre à ses enfants sera disponible sur ICI Tou.tv Extra dès le 22 juin. Pour voir des images des personnages et la bande-annonce, glissez ci-dessous!

Kamyar et Nadine

Crédit: Bertrand Calmeau

Annie et Philippe

Crédit: Bertrand Calmeau

Josée et Stéphanie

Crédit: Bertrand Calmeau

Mégane

Crédit: Bertrand Calmeau

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«Faits Divers»: Une ultime saison qui ne donne pas le goût que ça s’arrête!

Il y a de ces séries qui excellent année après année, et Faits Divers est définitivement une de celles-là. Plus les saisons passent, plus l’intrigue est délirante.

La première nous a fait découvrir Constance (Isabelle Blais), son équipe et le monde de la criminalité de Mascouche. La seconde nous a amenés dans un camping de nudistes. La troisième a mêlé ferme de dindons et abduction par des extraterrestres. Cette fois, c’est un meurtre de mariachi et les élucubrations d’un polémiste de radio poubelle qui nous occupent, le temps des six épisodes qui composent l’ultime saison de cette série à laquelle on n’a pas envie de dire adieu.

Disponible depuis jeudi sur l’Extra d’ICI Tou.tv et à l’antenne d’ICI Radio-Canada Télé à compter du 15 février, le dernier chapitre de Faits Divers nous ramène à Mascouche alors que la ville est, comme le reste du monde, frappée par la pandémie. Eh oui, elle a été intégrée à l’émission, mais ne vous inquiétez pas, c’est loin d’être lourd ou central à l’histoire. C’est surtout une façon toute naturelle d’expliquer la présence de figurants masqués ou la distance de deux mètres entre les personnages, une technique utilisée par d’autres productions également.

Chaque saison, Faits Divers nous séduit par ses personnages hors de l’ordinaire qui contrastent avec ceux plus typiques qui forment l’entourage de Constance. Cette année, c’est Albert Scott-Ducharme (Simon Lacroix) qui nous fait capoter avec ses lignes absolument parfaites et la courbe de son personnage dont le moral se dégrade à vu d’oeil. Albert, c’est un chroniqueur radio qui fait fureur pour ses positions de droite, principalement sa vision très fermée sur l’immigration. On est dans la parodie, c’est clair, mais une parodie fine et intelligente.

Crédit:S. Gauvin pour ICI Télé

On rêverait que ce personnage ait son propre spin-off tellement on s’en délecte, mais toujours faut-il qu’il survive à toutes les péripéties qui l’attendent. Parce que des morts, il y en a à la pelle dans cette saison qui est peut-être la dernière, mais certainement pas la moindre.

La raison pour laquelle Albert s’effrite à cette vitesse, c’est qu’il se retrouve bien malgré lui dans une affaire criminelle. Sa mère Françoise (Dominique Leduc), qui est tout son contraire et qui a notamment bâti un programme d’insertion pour les nouveaux arrivants, traficote avec des trafiquants, chose qu’il découvrira quand il se retrouvera les deux pieds dedans. Ces criminels, ils sont en partie menés par Dany, le personnage d’un Éric Bruneau transformé en gangster au cou tatoué d’un scorpion.

Françoise connaît bien Constance et ses proches puisqu’elle est allée avec sa mère au collège. Et Constance a d’ailleurs une vie personnelle aussi occupée que sa vie professionnelle. Avec un nouveau bébé, son quatrième enfant, et de nouveau en couple avec Sylvain (Patrick Hivon), une relation qui promet de lui donner encore quelques ulcères, disons qu’elle a pas mal de choses sur le feu. Notamment beaucoup, beaucoup de meurtres.

Alors que bien des séries se lavent les mains du message qu’elles envoient, l’autrice Joanne Arseneau semble prendre une position assez évidente en faveur de l’immigration. Et on ne fait pas qu’en parler : une foule d’acteurs méconnus d’origines latines font partie de la saison et, en plus d’être à découvrir, ils la ponctuent d’échanges hispanophones. Parlez-nous de ça, une production qui ne panique pas à l’idée de devoir mettre des sous-titres ici et là!

La dernière saison de Faits Divers est offerte dès maintenant sur ICI Tou.tv Extra.

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«Contre-offre», une comédie immobilière réussie

La voici, la voilà, la toute première fiction de NoovoContre-offre prendra les ondes le 12 janvier et, sans révolutionner le monde de la télé, la nouveauté sympathique trouvera certainement son public.

On y suit Christine (Marie-Soleil Dion), Daphnée (Emmanuelle Lussier-Martinez) et Jade (Noémie O’Farrell), trois soeurs qui décident de reprendre l’entreprise familiale, l’agence immobilière Lévesque, quand leur père Alain (Normand D’Amour) pète une coche digne de quelqu’un qui est au bout du rouleau. Tanné de se fendre en quatre pour vendre les maisons ordinaires de gens qui pensent vivre à Versailles, pour le paraphraser, il choisit de s’exiler dans le Sud au moins un moment.

Les trois femmes sont appuyées par Marcel (Antoine Vézina), un courtier plein de bonnes volontés, mais dont les méthodes dépassées sont plutôt… inefficaces, soyons honnêtes. Mais elles aussi ont des croûtes à manger. Jade tente en parallèle de percer comme comédienne et fait la belle gaffe de tourner une publicité pour une compagnie immobilière sans agent. Daphnée est très agile pour conjuguer travail et famille, elle qui est la mère monoparentale (et très cernée) de Marie Lune (Charlie Pierre), mais elle semble toujours un peu dépassée.

Quant à elle, Christine est une carriériste qui n’a plus à prouver ses compétences, mais son dévouement pour l’entreprise familiale pourrait souffrir de son flirt apparent avec la compétition, l’agence Intermax, et plus précisément avec son rival, le courtier Marc Huard (Pierre-Yves Cardinal).

Tous ces personnages ainsi que les liens qui les unissent sont placés très rapidement. Pour vous donner une idée, dans les 10 premières minutes, on dit deux fois plutôt qu’une que la mère des trois soeurs est décédée. Mais bon, une comédie à sketchs comme celle-ci n’a pas vraiment à faire dans la subtilité et les nuances!

D’ailleurs, ça s’applique aussi aux situations plus ou moins abracadabrantes auxquelles font face nos nouvelles courtières favorites. Ici, elles doivent faire visiter la maison d’une anthropologue soigneusement décorée de bibelots phalliques (« Ça va faire la queue pour rentrer ici! »); là, elles doivent composer avec un couple en pleine séparation qui est plus occupé à s’arracher la tête qu’à vendre sa maison (et oui, il y a une dispute sur les petits électroménagers).

Si les policiers sont adeptes de District 31 ou que les agents d’artistes se sont fait un devoir d’écouter Les invisibles, il n’y a pas de raison pour que ceux et celles qui baignent dans le monde de l’immobilier se laissent séduire par Contre-offre. Sans doute, les courtiers et courtières se reconnaîtront, par exemple, dans cette rivalité avec le compétiteur qui, oui, est un peu facile et prévisible, mais reste sympathique et comique à l’écran. Et les autres? Une petite comédie pour percer le froid de l’hiver devrait plaire à bien des gens, fans d’immobilier ou pas.

Contre-offre sera présentée les mardis à 19h30 dès le 12 janvier sur les ondes de Noovo. Pour plus d’images de la série, c’est par ici.

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Une dernière visite aux «Pays d’en haut» qui vaut le détour

C’est la dernière virée en calèche pour se rendre aux Pays d’en haut. La sixième et dernière saison de la série écrite par Gilles Desjardins (dont nous avons vu les trois premiers épisodes) conserve la même qualité, tant sur le plan des scénarios que de la production.

Alors que certaines séries s’étiolent avec le temps, celle-ci a su maturer comme un bon vin, se décollant tranquillement du classique du terroir pour nous plonger dans l’histoire des Laurentides à une époque pas si loin de la nôtre. Parce qu’au final, que Donalda manque de beurre est quand même bien une intrigue moins préoccupante qu’une jeune femme menacée de lobotomie pour avoir osé aimer une personne du même sexe, comme on a pu le voir dans la précédente saison. Féministe, Les Pays d’en haut? Eh bien, on voit même une femme FAIRE DES ÉTUDES. C’est vous dire!

Cette fois, c’est la sécheresse dans le Nord qui occupera principalement les habitants de Sainte-Adèle et des alentours, eux qui sont déjà affectés par la perte du curé et de sa mère. Ils s’en font beaucoup moins pour Séraphin (Vincent Leclerc), qui est entre la vie et la mort depuis qu’il s’est fait tirer dessus dans la finale de la cinquième saison, mais sont vachement intéressés par ses puits, les seuls de toute la région à ne pas être vides. Même cloué au lit, l’homme avare trouvera le moyen de manigancer, quoiqu’il se fera peut-être avoir lui-même…

Ceci dit, si on vous confirme que Séraphin est bel et bien vivant au début de la nouvelle saison, ça ne veut pas dire qu’il est en forme. Il enlaidit à vue d’oeil, comme le Seigneur des clés d’Atmosfear, et sa vie repose dans les mains… d’une femme! Quoi? Une médecin? Quelle infamie! Osera-t-il subir une opération des mains du sexe faible? Donalda (Sarah-Jeanne Labrosse), qui est enceinte, se montera-t-elle assez convaincante? Pour ça, on vous laisse la surprise.

Crédit:Bertrand Calmeau

L’enquête sur l’attentat contre Séraphin occupe aussi une bonne partie de la nouvelle saison. Le détective Pat Pessell (David Boutin) pourrait apprendre quelques trucs de la gang de District 31, parce que son enquête semble plutôt nuire à tout le monde qu’aider qui que ce soit. Celle qui en écope le plus a priori est Délima (Julie Le Breton), plus en feu que jamais, qui se retrouve à devenir « la promise » d’un homme qu’elle n’aime pas simplement pour s’éviter des problèmes. Mais un mari, Délima n’en a pas besoin. Elle découvrira bien vite qu’elle est assise sur une vraie mine d’or, et cette sécheresse prendra des airs de Manon des sources bien assez vite!

Crédit:Bertrand Calmeau

Il y a aussi le curé Caron (David La Haye), dont les actions scandaleuses seront enfin mises à la lumière du jour. Mais l’homme de foi n’a pas l’intention de tirer sa révérence aussi facilement et compte bien virer sul top au moins une dernière fois. À croire qu’il est devenu aussi complotiste que son interprète…

Radio-Canada nous glisse à l’oreille qu’une « épouvantable catastrophe » terminera la saison. On est donc loin de nous promettre une fin heureuse pour les habitants de Sainte-Adèle.

Les Pays d’en haut est disponible dès maintenant sur l’Extra d’ICI Tou.tv et sera présentée à ICI Télé à compter du 4 janvier, 21h.