Dans son premier album depuis dix ans, l’icône du rock britannique, David Bowie, revit son histoire d’amour avec Berlin qui, de son côté, conserve toute son affection à celui qu’elle considère comme un fils adoptif.
À partir de 1976, Bowie a vécu trois ans dans la ville divisée et toujours marquée par les stigmates de la guerre. Fatigué par la gloire, il cherchait à fuir les démons de la drogue et de l’alcool qui menaçaient d’ajouter son nom à la longue liste des victimes du rock’n’roll.
Ce fut une période prolifique, avec trois albums à la clé parmi lesquels Heroes, dont la chanson-titre a d’ailleurs été inspirée par un couple aperçu en train de s’embrasser devant le Mur.
La pochette de cet album inspire directement celle du nouvel opus, la photo noir et blanc d’un Bowie à la gestuelle de mime, qui avait été utilisée pour le premier, étant tout simplement reprise pour le second, mais cachée par un carré blanc frappé du titre The Next Day.
Marqué par la mélancolie et baptisé Where Are We Now?, le premier extrait de ce nouvel album est une évocation de la ville, jalonnée des noms de quelques-uns de ses lieux les plus typiques.
Il est sorti en même temps qu’une vidéo réalisée par un collaborateur de longue date du chanteur, Tony Oursler, dans laquelle se succèdent les images du quartier de Schöneberg dans lequel Bowie a vécu, de Potsdamer Platz, du Reichstag ou du Mur.
La période berlinoise de Bowie, durant laquelle il passait le plus clair de son temps avec l’Américain Iggy Pop, inspire également un projet de film germano-britannique baptisé Lust for Life.