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Plages du débarquement au patrimoine mondial : la France a transmis le dossier à l’Unesco

Les plages du débarquement du 6 juin 1944 ont été inscrites sur la liste indicative française qui a été transmise à l’Unesco, en vue de leur inscription éventuelle au patrimoine mondial, a-t-on appris du ministère de la Culture.

Les experts du Comité des biens français du patrimoine mondial avaient recommandé en janvier l’inscription de ces plages sur la liste indicative de la France. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a donné un avis favorable. La liste a été transmise le 7 avril à l’Unesco.

Cette inscription constitue une première étape qui permet d’engager l’approfondissement du dossier. Le processus peut prendre plusieurs années.

Le Comité des biens français est un comité d’experts auprès des ministres de la Culture et de l’Écologie, dont la mission est d’accompagner et d’expertiser les dossiers de candidature à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Les plages du débarquement sont devenues « des paysages reliques symboles d’un moment décisif de l’histoire de l’Europe et du monde, au milieu du XXe siècle, celui du rétablissement d’une tradition politique et morale en faveur des Droits humains et de la réconciliation », souligne le document transmis à l’Unesco.

La Région Basse-Normandie cherche activement à faire inscrire ces plages au patrimoine de l’humanité de l’Unesco. Elle souhaite faire perdurer leur fréquentation touristique, alors que les vétérans sont de moins en moins nombreux.

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70e anniversaire du Débarquement : le tourisme normand dans les blocs de départ

« Il faut développer la fréquentation touristique au-delà de 2014 » pour que la Normandie demeure « la destination par excellence pour le tourisme lié à la Seconde Guerre mondiale », a martelé Raphaël Chauvois, conseiller régional PS délégué au tourisme, au premier « Forum du tourisme de la mémoire » organisé par le conseil régional à Caen.

Avec les plages du débarquement allié du 6 juin 1944, la Basse-Normandie est la région qui compte le plus de sites liés à l’Histoire en France. Cette activité y génère un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros et 24 000 emplois.

« Par ces temps difficiles, on doit mettre en avant ce potentiel pour faire de la Normandie la destination de la paix », a ajouté le président (PS) de Région, Laurent Beauvais.

La mémoire de la bataille de Normandie est à un tournant : le 6 juin 2014 sera sans doute le dernier anniversaire décennal en présence d’anciens combattants du Jour J. Au-delà, l’enjeu est d’attirer « des visiteurs qui ont de moins en moins de liens familiaux avec les événements », a souligné Dominique Niset, du cabinet de consultants Traces TPI, en présentant à la demande de la Région une « stratégie marketing » pour « faire du territoire de la bataille de Normandie un espace de promotion ».

La Région et l’État ont labellisé à cet effet 160 événements prévus jusqu’à l’anniversaire de la fin de la bataille de Normandie en août. Et le conseil régional espère signer début 2014 un « contrat de destination » avec l’État pour mieux coordonner initiatives privées et publiques.

Un « Guide du Routard de la bataille de Normandie », attendu en avril, sera téléchargeable gratuitement pendant six mois sur internet.

« Pour 2014, certains parlent de 7 à 8 millions de visiteurs en Normandie. Mais 2015 ça va être difficile, pas pour nous, mais pour beaucoup de sites de la région », confie à l’AFP Stéphane Grimaldi, directeur du Mémorial de Caen, site de mémoire le plus visité en France avec 380 000 entrées annuelles.