Signe que les mentalités évoluent ou que la situation a finalement atteint un certain point de non-retour, Radio-Canada rapporte qu’une proportion considérable de Québécois accepterait maintenant de débourser pour améliorer certains services au sein du système de santé.
C’est ce qui ressort d’un sondage Léger effectué en août dernier auprès de 810 répondants, et qui traduit peut-être le début d’une nouvelle mentalité québécoise.
44 % des répondants se disent en effet prêts à débourser davantage afin d’assurer le financement et l’amélioration de services à domicile, contre 33 % qui se positionnent contre l’idée.
22 % n’ont pas jugé bon répondre ou n’avaient tout simplement pas les informations nécessaires pour faire un choix éclairé. Quoi qu’il en soit, qu’une majorité de personnes soient pour une hausse des contributions étonne déjà en soi.
« Nous sommes à l’heure où la société québécoise devra faire le choix de contribuer davantage pour les services de santé et de maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie », lance Lise Denis, porte-parole de la Semaine des droits des usagers, pour qui le sondage avait justement été commandé.
Avec près de la moitié du budget provincial englouti en santé et un vieillissement de la population fulgurant à prévoir au cours des prochaines décennies, plusieurs croient maintenant qu’il est temps d’agir.
Le débat ne fait bien entendu que commencer.