Étiquette : démence
Des chercheurs américains ont suivi 1 424 femmes ménopausées pour cette nouvelle étude. On a comparé les données sur leur hypertension artérielle au début de l’étude et des résultats de l’imagerie par résonnance magnétique (IRM) de leur cerveau. Huit ans plus tard, on a observé l’état de la substance blanche présente dans leur cerveau. Cette substance est souvent associée au développement de la démence plus tard.
Les femmes qui avaient une pression artérielle élevée au départ avaient plus de substance blanche à leur cerveau à la fin de l’étude que celles qui avaient une pression normale.
L’hypertension est reconnue pour endommager les capillaires sanguins qui irriguent le cerveau, ce qui cause des lésions.
On note donc que maintenir une pression artérielle à un taux normal tout au cours de la vie prévient la démence ou du moins aide à retarder son apparition.
Outre la médication, il existe d’autres moyens d’abaisser son hypertension, notamment en perdant du poids et en faisant plus d’activités physiques.
L’Alzheimer reliée à l’appétit?
Des chercheurs viennent de découvrir un tout nouveau facteur dans le développement de la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démence. Il semble que le taux de leptine, cette hormone qui gère l’appétit, joue un rôle sur l’apparition de la maladie.
Selon l’équipe de l’École de médecine de l’Université de Boston, qui a publié ses résultats dans le Journal de l’Association médicale américaine, un haut niveau de leptine protègerait contre les formes de démence.
De précédentes études mentionnaient que la leptine augmentait les facultés de mémoire chez les animaux, ce qui confirme donc la présente étude. Cette hormone enclenche une série de réactions dans le système nerveux central. Elle est produite après un repas pour dire au cerveau que la personne a assez mangé.
L’étude a été menée sur des centaines de personnes âgées et on a constaté que chez celles qui avaient un bas niveau de leptine, le quart développait de l’Alzheimer. Chez les personnes ayant un taux de leptine normal, les risques de développer l’Alzheimer étaient de l’ordre de 6 %.
Cette découverte pourrait maintenant permettre de diagnostiquer la maladie grâce au taux de leptine et ainsi mener à de meilleurs traitements.
Plus de cas d’Alzheimer que prévu
Dans le cadre de la Journée mondiale de l’Alzheimer, la fédération Alzheimer’s Disease International dévoile un rapport qui mentionne que les personnes atteintes d’Alzheimer et autres démences sont plus nombreuses que ce à quoi on s’attendait.
Les malades sont 10 % plus nombreux que ce que les scientifiques avaient prévu, alors que la maladie touche en ce moment 35,5 millions de personnes dans le monde.
Bien que l’âge soit un facteur important dans les risques de développer la pathologie, on mentionne aussi que l’obésité, le cholestérol et même le facteur génétique peuvent jouer un rôle.
Si aucune percée ne réussit à freiner la maladie, on prévoit que d’ici 2050, 115,4 millions de personnes seront touchées.
Il est aussi urgent de trouver des traitements puisque le rapport démontre également que 40 à 75 % des aidants développent des maladies psychologiques importantes à cause de leur situation. 15 à 32 % de ce nombre plongeront dans une dépression.
Du poisson contre la démence
Une étude, dont les résultats se retrouvent dans l’American Journal of Clinical Nutrition, démontre que le déclin cognitif diminue de 19 % lorsque l’alimentation est riche en poisson.
Les travaux menés auprès de plus de 15 000 participants par le Dr Emiliano Albanese du King’s College de Londres suggèrent également que la consommation de viande rouge est associée à un risque accru de démence.
Le chercheur croit toutefois que d’autres recherches supplémentaires devront être effectuées afin de corroborer ses résultats, qu’il attribue aux oméga-3 que l’on trouve particulièrement dans des poissons gras comme le saumon, le thon et le maquereau.
Un peu d’alcool contre la démence
Une étude présentée lors du congrès international sur la maladie d’Alzheimer a démontré qu’une consommation modérée d’alcool, à raison d’un à deux verres quotidiennement, réduit le risque de démence chez les personnes âgées. Les effets de l’alcool sur la maladie sont toutefois inversés dès que la consommation est jugée trop importante.
La Dre Kaycee M. Sink, de la faculté de médecine de l’Université Wake Forest à Winston-Salem, aux États-Unis, affirme que l’incidence de démence chute de 40 % quand les sujets âgés de 75 ans sont considérés comme des consommateurs modérés d’alcool.
D’un autre côté, le risque de démence augmentait de 50 % lorsque les participants qui présentaient déjà un déclin cognitif consommaient en grande quantité d’alcool.
La chercheuse a travaillé avec 3 069 participants pour mener sa recherche où elle a mesuré l’association entre la consommation d’alcool et les pertes cognitives.
Une étude menée par le Dr Solomon Snyder, de l’Université Johns Hopkins aux États-Unis, a mené à la découverte du mécanisme derrière la dégénérescence du cortex chez les patients atteints de la maladie de Huntington.
Jusqu’ici, la communauté scientifique s’entendait pour une origine génétique de la maladie dégénérative, alors que le gène en cause crée une protéine qui s’attaque aux neurones, ce qui provoque des troubles de motricité.
Voilà que l’équipe du Dr Snyder a découvert une molécule appelée Rhes, située dans le striatum du cerveau, une zone souvent associée à la maladie de Parkinson. Lorsque la molécule se mélange à la protéine, une réaction chimique s’en suit et entraîne la destruction de certains neurones.
Selon une étude britannique publiée dans le Journal international de psychiatrie gériatrique, repousser la retraite retarderait la démence et, par conséquent, le déclenchement de la maladie d’Alzheimer.
Sur les 1 300 personnes observées, les experts du King’s College de Londres ont constaté qu’une retraite tardive permettait de repousser l’apparition de la maladie. Pour chaque année de travail, on retarderait de six semaines le déclenchement de l’Alzheimer.
On mentionne par ailleurs qu’on ne comprend pas encore très bien comment retarder ou prévenir la maladie et que plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu. Le travail provoquerait toutefois une plus grande stimulation intellectuelle, ce qui serait profitable au cerveau.
L’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence avec 60 % des cas. On estime que la démence touche une personne sur vingt après 65 ans. Selon les données, près de 30 millions de personnes en souffrent dans le monde.
Une étude menée par le Dr Emmanuel Planel et son équipe, de la Faculté de médecine de l’Université Laval, démontre que l’anesthésie générale de quelques heures fait hausser le risque de maladie d’Alzheimer chez les souris.
« Ces résultats suggèrent qu’une anesthésie prolongée pourrait accélérer le développement de la maladie chez les personnes atteintes d’Alzheimer, et également chez celles qui ignorent leur état parce que la maladie n’en est qu’à ses premiers stades », a fait savoir l’auteur principal.
Les scientifiques ont travaillé avec des souris transgéniques ayant un des premiers symptômes de la maladie neurodégénérative, soit la présence de la protéine « tau », qui altère la structure des neurones et les rend non fonctionnelles.
Une semaine après l’anesthésie de quatre heures, l’organisme des rongeurs produisait davantage de cette protéine.
Une fois de plus, le diabète est associé à d’autres maladies. Cette fois-ci, une recherche, effectuée par des chercheurs de l’Université Columbia aux États-Unis, démontre que les personnes diabétiques courent un risque accru d’être touchés par la maladie d’Alzheimer et la démence.
Pendant longtemps, les scientifiques ont soupçonné que le diabète endommageait les vaisseaux sanguins qui alimentaient le cerveau. Voilà maintenant une preuve supplémentaire que les dommages au cerveau sont observés bien avant les complications du diabète.
« Pour le moment, on ne peut pas faire grand-chose pour prévenir la formation des plaques dans le cerveau associées à la maladie d’Alzheimer, sauf peut-être essayer de mieux contrôler la vascularisation au cerveau », a fait savoir l’auteur principal, le Dr Yaakov Stern.