Une nouvelle étude de la Washington University School of Medicine à St. Louis, publiée en ligne dans la revue Molecular Psychiatry, analyse la manière dont l’autisme serait héréditaire.
Parmi les 5000 familles qui ont participé à l’étude et qui comptaient un enfant atteint d’autisme, 619 étaient des familles recomposées avec demi-frères et demi-sœurs maternels.
Il est ressorti, après avoir examiné les deux types de familles (recomposée ou non), que 10 à 11 % des frères et sœurs avaient aussi reçu un diagnostic d’autisme, et 5 à 7 % des demi-frères et demi-sœurs.
Le chercheur principal de l’étude, John N. Constantin, explique : « Nous avons trouvé que le risque de l’autisme pour la demi-fratrie qui détient 25 % des gènes parentaux est d’environ la moitié de ce qu’il est pour les frères et sœurs (50 % des gènes), ce qui est logique. La plupart des demi-frères et sœurs que nous avons observés avaient les mêmes mères. Étant donné que la moitié du risque de transmission a été perdu et que l’autre moitié a été conservée par les demi-frères et sœurs maternels, les mères et les pères semblent bel et bien être à l’origine de la transmission des risques ».
Bien que l’homme soit plus susceptible d’être porteur du gène, il semblerait que la femme ait un tiers des risques de transmettre la maladie. Cette dernière étude le prouve d’ailleurs, puisqu’il s’agissait de demi-fratrie maternelle.
L’autisme serait donc héréditaire en majeure partie et serait dû à plusieurs gènes, et non à un seul.
« Il n’y aurait que 15 à 20 % des cas qui sont causés par une anomalie dans les gènes qui sont altérés dans les cellules de sperme, des ovules ou dans l’embryon durant le développement », déclarent les chercheurs.