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La location de jets privés se démocratise

La compagnie américaine NetJets, dont Warren Buffett est le principal investisseur, a été la première, en 1986, à se lancer à l’assaut de ce marché, partant d’un constat simple : posséder son propre jet lorsqu’on vole moins de 400 heures par an s’avère coûteux.

« Le métier de NetJets consiste à vendre des heures de vol. Son business model repose sur l’achat de parts d’avion. La société propose parallèlement une palette de produits pour les clients souhaitant utiliser les jets sans en acheter des parts », explique Clément Lauriot-Prevost, directeur associé pour l’Europe.

Avec 700 appareils en service, « NetJets dispose aujourd’hui de la flotte la plus importante au monde, compagnies d’aviation commerciale comprises, poursuit-il. Cela garantit un prix fixe pour une large gamme d’appareils ».

La société compte 3700 propriétaires et 3900 détenteurs de cartes aux États-Unis et en Europe, essentiellement des dirigeants d’entreprise qui voyagent pour affaires ou à titre privé.

« L’intérêt d’utiliser NetJets est multiple. Le premier est financier, car on ne rentabilise jamais la pleine propriété d’un avion », explique M. Lauriot-Prevost. « Ensuite, il y a un intérêt opérationnel, un avion est immobilisé entre un à trois mois par an pour maintenance et lorsque l’avion est en panne, à moins d’en posséder un second, il n’y a pas de solution de rechange », dit-il.

Enfin, un petit avion n’est pas adapté aux vols long-courriers.

« L’introduction du concept de la propriété partagée dans le monde de l’aviation d’affaires, par NetJets, a sans aucun doute été un fort contributeur à la croissance et au dynamisme du secteur », estime Olivier Villa, directeur des programmes du constructeur français Dassault Aviation.

« Ce concept offre une alternative tant à l’achat en pleine propriété qu’à la location ponctuelle. Il a permis à une nouvelle clientèle d’accéder à l’aviation d’affaires et d’en apprécier les bénéfices avant de passer, pour les plus gros utilisateurs, à une acquisition en pleine propriété », explique-t-il.