Plutôt que d’attendre que le bébé naisse et soit prisonnier d’une maison contaminée par le plomb, les spécialistes croient que l’inspection des domiciles susceptibles d’être contaminés par le plomb est favorable et devrait même être incorporée dans les tests prénataux de routine.
Une inspection de ce genre peut être évaluée à 200 $ par maison. L’exposition la plus fréquente au plomb se trouve aujourd’hui dans les résidences construites avant 1950.
Aux États-Unis, le gouvernement fédéral a fixé le niveau de préoccupation pour l’exposition au plomb à 10 µg/dl. Les Centers for Disease Control and Prevention, eux, ont recommandé que cela soit abaissé à 5 µg/dl.
« Il n’y a pas de niveau sécuritaire pour les enfants. L’exposition au plomb, même à faibles niveaux, est fortement associée à une diminution de l’intelligence, à un mauvais rendement scolaire, à un trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention et à un risque accru d’incarcération à l’âge adulte », a déclaré le Dr Daniel Berg des Centres de soins pour la famille à Saint-Louis.
Au moment où un enfant a été exposé à 10 µg/dl de plomb, il y a déjà eu une perte de plus de sept points de QI, ajoute-t-il.
L’étude visait à déterminer si un modèle de prévention primaire pourrait prévenir les intoxications aux enfants à risque avant leur naissance. On a réussi à prouver qu’un enfant avait une concentration de plomb moyenne moins élevée dans le sang si la maison où il vivait avait été examinée et remise en état.
Des études observationnelles antérieures avaient laissé croire que le traitement de l’insuffisance thyroïdienne pendant la grossesse permettrait d’améliorer le QI des enfants pendant l’enfance. Une association entre de faibles niveaux d’hormones thyroïdiennes chez les mères et une altération de la fonction cognitive chez leurs enfants avait alors été sous-entendue par les spécialistes.
Voilà qu’une nouvelle étude de l’Université de Cardiff au Pays de Galles, publiée dans le New England Journal of Medicine, démontre que le traitement ou non d’un faible taux d’hormones thyroïdiennes n’a aucune influence sur le QI d’un enfant de trois ans, par exemple.
Les résultats ont démontré que le QI moyen était de 99,2 chez les enfants dont les mères avaient été traitées pour de faibles taux d’hormones thyroïdiennes, et de 100,0 pour ceux dont les mères n’avaient pas été traitées. Pour ceux qui avaient un QI de moins de 85, aucune différence n’a été remarquée.
Les chercheurs ont testé le concept dans un essai aléatoire qui incluait 21 846 femmes enceintes ayant fourni des échantillons de sang à moins de 16 semaines de grossesse. L’étude a été menée dans 10 centres au Royaume-Uni et un en Italie.
Malgré le constat, les experts recommandent tout de même aux médecins de tester la fonction thyroïdienne chez les futures mères qui sont à risque accru.
L’Agence de biomédecine vient de confirmer que sur un total de 850 000 naissances, près de 400 000 femmes ont subi, au premier trimestre de leur grossesse, l’échographie et la prise de sang qui permettent de détecter si le fœtus est porteur d’une anomalie génétique, le syndrome de Down.
Cette démarche précoce permet de réduire le recours à des prélèvements invasifs susceptibles d’être dangereux pour le fœtus. Rappelons qu’auparavant, une biopsie était systématiquement suggérée aux femmes de plus de 38 ans.
Mis en place depuis 2010, le dispositif de dépistage précoce est apprécié des femmes, car en plus d’être sécuritaire, il intervient plus tôt dans la grossesse et réduit l’angoisse générée par des tests tardifs.
Il semble que l’on n’aurait même pas à dépister le Clostridium difficile chez les poupons, car la prévalence de cette bactérie est très forte, et surtout sans risque accru.
On apprend en effet sur Pediactric News que 70 % des bébés naissants sont atteints du C difficile. Au cours de leurs deux premières années de vie, ce pourcentage chute, car un microbiome intestinal sain s’est développé chez la plupart d’entre eux.
Ainsi, des experts soutiennent que le dépistage du C difficile apparaît injustifié dans le cas d’une diarrhée chez le poupon. On soutient que pour les bébés de moins de deux ans, les autres possibilités de diagnostic devraient tout d’abord être envisagées, en particulier s’il n’y a pas encore eu exposition aux antibiotiques.
C’est à partir de deux ans, lorsque la flore intestinale commence à se transformer, qu’il faudrait alors l’envisager. À cet âge, le Clostridium difficile ne fait plus partie d’une microflore normale.
Un dépistage à l’échographie six semaines après la naissance est associé à une baisse de chirurgies à la hanche prodiguées chez les poupons, apprend-on dans le Journal of Pediatrics.
Des chercheurs ont suivi 466 enfants qui avaient subi une chirurgie pour une dysplasie de la hanche, ainsi que 1173 sujets témoins, lesquels ont été évalués grâce à une enquête téléphonique.
Pour le premier groupe, le dépistage par échographie avait été réalisé dans 77,1 % des cas, alors qu’il avait été fait dans 89,1 % des cas dans le groupe témoin.
On estime donc qu’un tel dépistage a été efficace à 52 % pour éviter une première chirurgie, et ce, sans prendre en considération le type d’intervention.
Toutefois, même après dépistage au cours des six premières semaines de vie, il n’est pas toujours possible d’éviter des chirurgies subséquentes, dans le cas d’une dysplasie de la hanche.
Les plaintes peuvent être adressées au ministère au 1-800-267-9675.