Selon une équipe de chercheurs provenant de l’Université McGill, de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas, de l’Université de Montréal, de l’Université Dalhousie et de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, nombreux sont les troubles mentaux dont peuvent souffrir les soldats canadiens.
Les scientifiques déplorent qu’un tabou entoure ces troubles et empêche les personnes concernées à obtenir de l’aide professionnelle.
« Les résultats révèlent que plus de la moitié des militaires aux prises avec un trouble mental n’utilisent pas les services de santé mentale qui leur sont offerts », mentionne Deniz Fikretoglu, auteure principale de l’étude.
Selon Stéphane Guay, professeur de criminologie à l’Université de Montréal, cette réticence s’explique par « le refus d’admettre un quelconque besoin d’aide et par le manque de confiance envers les services administratifs militaires de santé ».
Les chercheurs croient que les autorités militaires devraient continuer à mener des campagnes d’éducation pour démystifier les problèmes de santé mentale afin de gagner la confiance de leurs troupes.
8 441 militaires canadiens ont répondu à un questionnaire de l’Organisation mondiale de la santé. Parmi ceux-ci, 1 220 ont avoué souffrir de dépression, de dépendance à l’alcool, de phobie sociale ou de symptômes qui s’apparentent au stress post-traumatique.