Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a rendu public son rapport intitulé Quand un enfant se donne la mort, publié aux Éditions Odile Jacob l’automne dernier.
Il semblerait malheureusement que le mal-être gagne des enfants de plus en plus jeunes. « 40 % des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux », se désole l’auteur.
Difficile à estimer, mais de 30 à 100 enfants se tuent chaque année, avance Boris Cyrulnik. « Avant l’âge de 13 ans, 16 % des enfants pensent que la mort pourrait être une solution à leurs problèmes de famille, d’école ou de relations amicales », indique-t-il.
Pour éviter que ces chiffres ne cessent de grimper, le neuropsychiatre suggère de repenser l’école, de renforcer l’aide parentale et d’être plus attentif à la vulnérabilité émotionnelle de l’enfant, et ce, dès sa naissance. De mauvaises ondes pourraient d’ailleurs être envoyées par le parent, même in utero.
Des raisons qui peuvent sembler si dérisoires pour l’adulte, comme un accrochage avec un parent, une mauvaise note scolaire ou une interdiction de manger des sucreries, pourraient pousser l’enfant à commettre le pire.
Ceux-ci utiliseraient en majorité des outils à proximité, comme se pencher par la fenêtre ou traverser la rue en courant pour passer à l’acte.
Deuxième cause de décès chez les jeunes de 16 à 25 ans, le suicide serait gravement sous-estimé par ces derniers.