Les personnes non vaccinées contre le rotavirus, qu’elles soient des enfants ou des adultes, auraient quand même une protection par les enfants qui le sont. C’est la conclusion d’une étude des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) parue dans le Journal of Infectious Diseases.
Rappelons que le rotavirus est responsable des gastroentérites infantiles. Chez les enfants, il représente un facteur important de diarrhée sévère.
On estime que chaque année, aux États-Unis seulement, de 58 000 à 70 000 hospitalisations y étaient dues avant l’arrivée du vaccin. Depuis 2006, la vaccination de routine a été entamée chez les enfants de 5 ans et moins, ce qui a entraîné une baisse majeure desdites hospitalisations.
En analysant les entrées à l’hôpital de 2000 à 2008 pour le rotavirus ou une diarrhée sévère chez les enfants et les adultes non vaccinés, on a pu remarquer une amélioration dans tous les groupes, surtout chez les 5 à 24 ans.
La vitamine A sauverait des enfants
On connaît les bienfaits de la vitamine A sur la santé, mais l’alimentation de trop d’enfants n’en contient pas suffisamment. Chez ces derniers, la prise de suppléments pourrait prévenir la maladie, voire la mort.
Une étude sur le sujet, laquelle vient de paraître sur BMJ, prône que les enfants vivant dans un pays à faible ou moyen revenu devraient recevoir des suppléments pour contrer une déficience en vitamine A.
C’est que le manque de ce nutriment peut mener à de graves problèmes de santé. Les enfants qui vivent une telle situation sont plus vulnérables à la diarrhée et à la rougeole, et cela peut même mener à la cécité. Un état grave peut finalement se solder par un décès.
L’Organisation mondiale de la santé estime que 190 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans souffrent en ce moment d’une déficience en vitamine A. Le sujet étant très documenté, on attend l’initiative des grands décideurs pour contrer ce grave problème de santé infantile.
Une autre cause du TDAH?
Selon des chercheurs, un schéma biochimique relié à la diarrhée et la fonction intestinale donnerait des réponses quant au déficit de l’attention avec hyperactivité (le TDAH). On envisage même un futur traitement, lit-on dans Science.
Une protéine intestinale, la GC-C, connue pour son rôle dans certains problèmes intestinaux, aurait aussi une influence sur certaines régions du cerveau.
En d’autres mots, la GC-C joue un rôle de récepteur dans la membrane intestinale et ce même récepteur est présent dans des zones cérébrales importantes.
Or, une analyse basée sur des souris a démontré que lorsque la GC-C présente une déficience ou un blocage, les sujets démontraient un déficit d’attention et des symptômes d’hyperactivité.
On apprend aussi qu’il s’agit d’une première : jamais auparavant cette protéine n’avait été reliée à un problème neuropsychiatrique.
On lit sur Medical News Today qu’on n’aurait pas obligatoirement à utiliser du savon pour se laver les mains. Des chercheurs américains, après avoir suivi des habitants d’un village du Bangladesh, affirment que les standards d’hygiène sont en grande partie atteints avec de l’eau claire.
Ce simple nettoyage avant la préparation des repas suffirait à réduire de manière importante la propagation de la diarrhée chez les enfants. Bien sûr, il est préférable d’employer du savon avant de toucher à la nourriture, mais l’eau diminue à elle seule plusieurs risques.
Les familles ayant participé à cette étude, au nombre de 347 dispersées dans 50 villages, n’ont pas toutes accès à du savon. On suggère donc une façon de limiter le développement des maladies en instaurant une routine d’hygiène de base dans leur vie familiale quotidienne.
Cette recherche a débuté en 2007 et elle a été menée par le Program on Infectious Diseases and Vaccine Sciences.
Un rapport clinique de l’Académie de pédiatrie américaine (APP) paru dans Pediatrics réétudie les bienfaits tant vantés des probiotiques et des prébiotiques sur la santé gastrique et intestinale des enfants.
Quoiqu’ils ne soient pas mauvais pour autant, les probiotiques ne semblent qu’avoir un très faible effet sur l’apparition de la diarrhée lors de la prise d’un antibiotique chez des enfants en santé.
Des études supplémentaires sont aussi nécessaires avant de statuer qu’ils ont un effet sur le syndrome du côlon irritable, la maladie de Crown et les coliques ou pour prévenir les allergies et les infections chez l’enfant.
De plus, leur efficacité n’est pas encore suffisamment prouvée pour qu’ils soient intégrés à du lait maternisé en vue d’une consommation régulière.
Malgré tout, l’APP a relevé des points très positifs aux probiotiques dans cette étude parallèle.
Par exemple, il semble qu’ils puissent avoir une influence chez l’enfant ou le bébé lorsqu’il contracte une gastro-entérite. Leur ingestion dès les premières diarrhées pourrait réduire la durée du virus d’un jour.
Un vaccin contre la turista
Une étude publiée dans l’édition de février de la revue médicale Pediatrics mentionne que le zinc a des effets antidiarrhée chez les petits.
Selon l’équipe du Dr Marek Lukacik, du département de médecine de l’Université de Georgia, les suppléments de zinc ont pour effet d’atténuer la durée et l’intensité de la diarrhée chez les enfants.
Le chercheur note également que la fréquence de ce trouble a diminué de 18,8 % comparativement aux sujets qui prenaient un placebo.
Malgré les effets bénéfiques, il faut toutefois savoir doser, car une trop grande quantité de zinc peut causer des vomissements.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, deux millions de personnes décèdent chaque année à la suite de complications dues à la diarrhée. La majorité d’entre eux sont de jeunes enfants, originaires de pays défavorisés.
Des chercheurs du département de gastro-entérologie de l’Université Charité de Berlin ont observé des cas de diarrhées et des pertes de poids associés à une surconsommation de gomme à mâcher. Ce phénomène est causé par le sorbitol, un édulcorant que l’on trouve dans la gomme à mâcher.
Cette étude, qui paraîtra dans le British Medical Journal, a été réalisée à la suite de l’examen de deux cas particuliers : ces patients rapportaient des symptômes tels que des douleurs intestinales, de fortes diarrhées et une perte de poids allant jusqu’à 22 kilos chez l’un d’eux.
Une analyse de leurs selles et de leur alimentation a permis d’observer la présence importante de sodium et de potassium dans les selles. Les deux sujets ont également confié mâcher jusqu’à 20 gommes par jour, ce qui représente environ 30 g de sorbitol quotidiennement.
Le sorbitol, utilisé pour remplacer le sucre dans les aliments pour diabétiques, est associé à une famille d’édulcorants dont les propriétés sont laxatives. Ces effets négatifs s’estompent dès que la consommation diminue.