Les enfants découvrent les préjugés et la discrimination très tôt. Des études antérieures ont d’ailleurs démontré qu’entre 3 et 6 ans, l’enfant peur reconnaître la discrimination et appliquer des stéréotypes. Entre 6 et 10 ans, il serait conscient de ce problème et serait même capable de percevoir la discrimination subtile.
Selon les spécialistes, les préjugés font partie intégrante de la formation normale d’une personnalité. Ils sont cultivés pendant la petite enfance par tout un chacun et sont influencés par le milieu social, souvent par les parents au départ.
Avec l’âge et selon son éducation et son environnement, l’enfant aura de moins en moins de préjugés.
Le préjudice devient un problème lorsque l’enfant n’est pas éduqué et que les préjugés font place à la discrimination, voire la haine. À un certain âge, la situation de xénophobie, de racisme ou de misogynie peut devenir irréversible.
Déjà vers l’âge de trois ou quatre ans, leur identité se crée. Les enfants disent préférer jouer avec une personne du même sexe ou de la même nationalité qu’eux, confirme le Dr Andreas Beelmann de l’Université Friedrich Schiller d’Iéna, en Allemagne.
Entre cinq et sept ans, ce serait le moment idéal pour ouvrir l’horizon des enfants, les encourager à la tolérance envers autrui et les éduquer quant aux différences, résument des études scientifiques sur ce sujet publiées dans la revue Child.
Les préjugés diminuent fortement, durant le passage à l’école primaire, lorsque les enfants sont enfin en contact avec d’autres personnes que l’entourage direct ou encore lorsqu’ils sont en contact avec un monde imaginaire, tels que des livres ou des émissions qui leur permettent de voir, par exemple, des enfants d’une autre nationalité.
On croirait que les temps ont changé, mais la situation demeure difficile pour les enfants handicapés. Il semble qu’ils fassent encore l’objet d’une grave discrimination.
Selon une récente étude présentée sur Medical News Today, les enfants qui vivent avec un handicap sont encore marginalisés à l’école, mais aussi dans le milieu de la santé et des services sociaux.
Il semble que cette situation soit fréquente, même que certains subissent une exclusion, voire de la violence. Leurs principaux obstacles demeurent l’attitude des autres et des formes très répandues de discrimination institutionnelle.
On rappelle que les enfants vivant avec un handicap sont rarement autorisés à jouer avec les autres enfants ou à agir comme eux. La raison donnée relève des préoccupations quant à leur corps, que l’on considère comme inerte ou incontrôlable.
Bref, on évalue encore les enfants handicapés en fonction d’un manque à rattraper qu’ils présentent, en comparaison avec des enfants dits « normaux ».
Un centre d’affaires français, Regus, a commandé une recherche sur les mères de famille et le travail.
Selon ce sondage, seulement 25 % des entreprises souhaiteraient engager une mère en 2011, contre 33 % en 2010. Les raisons en sont nombreuses et il y a tout à penser que les femmes sont encore victimes de discrimination.
En effet, 37 % des employeurs craignent qu’une employée soit moins efficace et moins disponible que les autres si elle a des enfants.
De plus, parmi les entreprises sondées, 33 % des gestionnaires ne veulent pas engager une maman de peur qu’elle parte de nouveau en congé de maternité.
Vingt-quatre pour cent croient finalement que les compétences de ces femmes pourraient être dépassées à leur retour.
Les femmes connaissent déjà ces lois du marché, car dans une étude précédente, 37 % des répondantes considéraient leur congé de maternité comme un frein à leur carrière.
Les enfants en surpoids vivraient non seulement de la discrimination de la part des autres enfants, mais aussi de leurs propres parents, comme l’a démontré une étude de la North Texas University à Denton rapportée sur Canada.com.
Les parents seraient moins portés à offrir leur soutien financier pour des études supérieures ou pour l’achat d’une voiture à un membre de la famille vivant avec l’obésité.
Les chercheurs Adriel Boals et Amanda Kraha ont publié une étude dans Obesity, dans laquelle on apprend que plus des deux tiers de la population américaine sont obèses et que ces personnes vivent une discrimination à l’école, au travail et dans leur vie sociale.
Ainsi, elles ont tendance à posséder moins et à être moins en couple, ce qui pourrait expliquer leur propension à devenir dépressives et à avoir une faible estime d’elles-mêmes.
Les chercheurs croient donc que les parents agissent ainsi, mais inconsciemment, parce qu’ils sont moins enclins à vouloir miser sur un enfant qui est différent et parce qu’ils suivent la tendance générale, c’est-à-dire de juger défavorablement les personnes en surpoids.
Selon un sondage réalisé par Slimming World auprès de 2000 personnes, certains employeurs refusent d’embaucher des personnes obèses, car ils croient que ce se sont des travailleurs paresseux.
Ainsi, selon l’enquête comprenant 200 employeurs, le quart des hommes ont dit qu’ils refuseraient un candidat ayant un surpoids et un patron sur dix affirme l’avoir déjà fait.
Le sondage révèle également que les obèses gagnent moins d’argent que les autres employés. Ils sont souvent négligés lors des promotions, et ce, malgré leurs compétences et ils sont plus susceptibles d’être victimes d’intimidation.
Le quart des personnes interrogées disent avoir reçu des commentaires désobligeants à propos de leur poids sur leur lieu de travail. Seulement 16 % des personnes ayant un surplus de poids se sentent soutenues par leurs collègues dans leurs efforts de perdre du poids.
Pour les spécialistes, ce sondage démontre à quel point les personnes obèses peuvent être victimes de discrimination en milieu de travail.