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Un tatouage pour démontrer qu’on est donneur d’organes

Que pensez-vous de l’idée?

On ne peut que dire et redire que le don d’organes est un acte qui peut sauver de nombreuses vie. Cependant, selon le pays, le processus peut s’avérer plus ou moins ardu.

Par exemple, 84% des Allemands disent consentir au don d’organe. Mais ce chiffre impressionnant ne se matérialise pas dans la réalité. En effet, seulement 0,001% les donne actuellement. Cela fait de l’Allemagne le pays qui a le plus bas taux de dons d’organes du continent européen.

Cela s’explique par  la politique en vigueur du pays, qui rend le don assez complexe. Là-bas, il n’y a pas de registre national officiel de donneurs. Ce plus, une loi exige que les donneurs témoignent leur engagement explicitement.

C’est pourquoi une association du nom de Junge Helden a eu une idée insolite pour augmenter le nombre de dons d’organes en Allemagne.

#OPTINK

Le concept de l’opération, baptisée #OPTINK, consiste à inviter les gens à se faire tatouer gratuitement un symbole universel qui servira de preuve explicite.

C’est le tatoueur berlinois Gara qui a  dessiné le symbole en question. L’image est toute simple et représente  un cercle et deux demi-cercles. Sa simplicité fait en sorte que l’image est très facile à reproduire pour les autres tatoueurs.

Junge Helden

Grâce à ce  signe distinctif, les gens qui désirent faire don de leurs organes le cas échéant n’auront pas à traverser de lourdes  ldémarches administratives. À condition, bien entendu, de ne pas avoir peur des aiguilles…

Junge Helden

On ignore si l’idée est populaire jusqu’à maintenant, mais plusieurs pays pourraient l’intégrer…

Junge Helden
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Le don d’organes, pour sauver des vies comme la sienne

C’est un gamin qui a du style. Une chevelure de feu, des yeux ricaneurs, un sourire radieux agrémenté par des taches de rousseur à profusion. C’est un garçon de 12 ans, actif comme ses parents; BMX, vélo de montagne, snowboard, trottinette, etc. Il est vif et brillant. Il s’appelle Malik.

Malik a terminé, en juin dernier, sa 6e année. Le dernier jour de l’année scolaire, pendant les célébrations de graduation, il s’est effondré. Il est tombé, sans aucune raison apparente. Il a été transporté à l’hôpital pour subir une batterie de tests. Le verdict; Malik a besoin d’un nouveau cœur pour poursuivre sa vie. On pourrait penser qu’il a roulé les 12 premières années de sa vie avec un pneu sur le flat, sans qu’on s’en aperçoive. Maintenant, il faut changer la mécanique au complet s’il veut continuer sa route.

Je veux qu’il vive. Je veux qu’il gagne des championnats d’un sport qu’il aimera plus que les autres. Qu’il fasse des études dans un domaine qui l’accomplira. Je souhaite qu’il tombe amoureux. Qu’il ait sa première peine d’amour. Qu’il puisse dire à sa mère que son 2e cœur est brisé et qu’il s’en remette encore plus fort. Je veux qu’il s’écorche les genoux en skate et qu’il pleure. Je veux qu’il vieillisse, entouré de ceux qu’il aime et qu’un jour, s’il le désire, qu’il ait des enfants. Qu’il les aime comme il est aimé.

On n’est pas dans New Amsterdam ni dans Grey’s Anatomy. On est ici, chez nous, à Ste-Justine. Vous pourriez, vous aussi, avoir un petit Malik dans votre entourage qui a besoin d’aide. Un petit cousin, un voisin, un ami, qui serait peut-être obligé de passer l’été entre les fenêtres de l’hôpital à rêvasser d’aller passer l’après-midi au skatepark. 

Crédit:Malik Déry / Crédit photo Mick Déry

Je conçois que le don d’organe soit un sujet difficile à aborder. C’est inimaginable, pour un parent, de seulement songer un instant à laisser aller la vie de son enfant. Mais malheureusement, il est indispensable de discuter des options en cas de « si jamais quelque chose arrivait » avec nos proches. Asseyons-nous à la table avec nos parents, discutons du terrible « si ». Discutons-en pour nos enfants. Prenons la décision ensemble, en tant que parents, pendant que nos enfants sont en mesure d’abîmer leurs vêtements de vert gazon et de faire des bombes dans la piscine.

Quant à moi, depuis que j’ai l’âge de signer, je choisis de donner ce qu’il restera de vivant en moi. Je le redis, ici, haut et fort à ma famille; si je perds ma vie, sauvez-la-leur. Je ferais la même chose avec mes enfants. 

Au moment où vous lisez ces lignes, Malik tient le coup, sa famille aussi. En attendant de recevoir un cœur, il reçoit beaucoup d’amour. 

Pour tous ceux, comme Malik, dont le don d’organe pourrait sauver la vie, jetez un coup d’œil derrière votre carte d’assurance maladie. Si votre signature n’y est pas apposée, vous pouvez compléter un document officiel sur le site de la RAMQ. Il y a plusieurs façons d’aider lorsque, comme moi, la santé vous sourit. Plusieurs collectes de sang sont organisées près de chez vous régulièrement. Donnez, vous sauverez des vies. 

S’il vous plaît, parlez-en. S’il vous plaît, signez.