On a remarqué une prévalence croissante de la douleur chronique dans la population infantile. Une analyse systématique publiée dans Pain nous présente les grandes lignes de ce problème de santé très actuel.
La douleur chronique peut avoir des conséquences sur de nombreuses sphères de la vie d’un enfant. Cela peut engendrer un plus grand absentéisme à l’école, ou encore mener l’enfant à abandonner des activités sociales.
Conséquemment, un enfant qui souffre de douleur chronique pourrait en venir à développer des symptômes d’introversion – l’anxiété, par exemple.
D’autre part, il semble que les filles aient plus tendance que les garçons à souffrir de douleur chronique. Et si ce problème de santé est très présent chez les enfants, il tend même à augmenter en importance avec l’âge.
Découverte sur la douleur chronique
La douleur fait vieillir
Les personnes souffrant de douleurs chroniques, allant de la migraine à l’arthrite, paraissent souvent plus âgées qu’elles ne le sont réellement.
Selon le Journal of the American Geriatric Society, des chercheurs américains ont constaté que les personnes atteintes avaient souvent la même apparence, mais également les mêmes capacités, que des gens ayant jusqu’à 30 ans de plus qu’elles.
Les études ont porté sur la mobilité et la capacité d’effectuer certaines tâches quotidiennes comme courir, monter des escaliers, se laver, s’habiller et se nourrir.
Les personnes étudiées étaient âgées de 50 à 59 ans et souffraient de douleurs chroniques. Ces dernières étaient plus limitées dans leurs actions que des personnes ayant de 80 à 89 ans qui étaient en bonne santé.
Il semblerait que le meilleur moyen de combattre les douleurs chroniques, qui touchent près de 75 millions d’Américains, soit l’exercice physique.
Les travaux menés par le Dr Richard B. Lipton, du Collège de médecine Albert Einstein de New York, lui permettent de conclure que les personnes âgées ayant une surcharge pondérale sont plus à risque d’être touchées par la douleur chronique.
840 sujets de plus de 70 ans ont participé à cette étude publiée dans le Journal of the American Geriatrics Society. 52 % d’entre eux avouaient souffrir de douleur chronique, particulièrement les femmes.
Ceux qui étaient obèses étaient deux fois plus touchés par la douleur chronique que les participants ayant un poids santé.
De plus, le Dr Lipton affirme que ce phénomène peut être attribué au fait que l’obésité fait travailler davantage les articulations du corps, ce qui peut exacerber la douleur chronique.
Selon le Dr Matthew J. Bair, du centre médical Roudebush d’Indianapolis aux États-Unis, la douleur chronique semble plus intense chez les personnes qui souffrent également de dépression et d’anxiété.
500 sujets, dont l’âge moyen était de 59 ans, ont participé à cette étude visant à analyser le lien entre la douleur chronique, la dépression et l’anxiété.
Quand les participants souffraient de ces deux conditions, les chercheurs ont recensé 43 jours de douleur chronique au cours des 3 mois d’étude. De plus, la douleur semblait plus intense selon les sujets.
« Ceux qui sont aux prises avec la dépression et l’anxiété ont une qualité de vie inférieure », a souligné le Dr Bair.
L’étude PROCESS réalisée auprès de 100 patients un peu partout dans le monde vient de découvrir un traitement efficace contre la douleur chronique, ce qui risque de réjouir un million de Canadiens qui en sont atteints et qui ne trouvent pas de réconfort dans la médecine traditionnelle.
Il suffit d’installer un neurostimulateur ou une électrode dans la moelle épinière des personnes atteintes. L’électrode émet alors des pulsions électriques dans la colonne vertébrale, à la demande du patient. Cette impulsion bloque les messages de douleur envoyés au cerveau.
Parmi les sujets observés lors de la recherche, la moitié a reçu des traitements médicaux traditionnels, alors que l’autre a reçu des traitements de neurostimulation. Il semble que la qualité de vie du second groupe se soit grandement amélioré grâce à une baisse significative de la douleur qui l’affligeait quotidiennement.