Dubaï vient d’inaugurer son second aéroport, Al Maktoum International, qui ambitionne d’être le plus important au monde en capacité d’accueil de passagers.
Cinq millions de passagers annuels peuvent pour l’instant transiter par l’aéroport, mais à l’horizon 2030 et avec l’ouverture des six pistes prévues, ce sont 160 millions de voyageurs qui sont attendus par an. Al Maktoum International vient ainsi compléter la capacité du premier aéroport dubaïote, Dubaï International, qui avec ses plus de 57 millions de passagers en 2012 arrivera bientôt à saturation.
Car les flux de voyageurs n’ont jamais été aussi importants et cela n’est pas près de s’arrêter. « Dubaï est à 4 h de vol d’un tiers de la population mondiale, et à 8 h de vol des deux tiers », fait remarquer Pascal Maigniez, le directeur France et Benelux du DTCM (Dubaï Tourism and Commerce Marketing).
Une position géostratégique idéale qui fait de cet émirat du golfe persique, placé entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie, un haut lieu des échanges internationaux, aussi bien en termes commerciaux que touristiques.
Première destination du Moyen-Orient, la zone accueille déjà 10 millions de visiteurs par an, et la ville de Dubaï est la 7e la plus visitée au monde, note Pascal Maigniez.
L’objectif de Dubaï est de doubler le nombre de visiteurs d’ici 2020 et de tripler les revenus du secteur touristique, qui représentent actuellement 10 % environ du PIB. Et pour accueillir tout ce monde, les infrastructures ne cessent de se développer. Aux quelque 80 000 chambres déjà disponibles — environ 600 hôtels dont quinze ouverts cette année — vont s’ajouter 10 000 chambres supplémentaires entre 2013 et 2015.
Et si la ville compte de nombreux palaces, comme le récent hôtel cinq étoiles Zabeel du groupe Marriott, la moitié des nouveaux projets sont aussi destinés aux voyageurs moins fortunés, avec un développement des établissements de gamme intermédiaire tels que Holiday Inn, Pullman ou Ibis.
L’émirat compte aussi sur le divertissement pour attirer les voyageurs. Le méga projet Dubailand, immense territoire à l’est de la ville, devait être un gigantesque terrain de jeu regroupant des dizaines de parcs à thèmes et centres de shopping.