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Serge Denoncourt dénonce avoir été agressé par Edgar Fruitier

Serge Denoncourt a eu carte blanche ce week-end pour écrire un article dans La Presse. Le metteur en scène a admis avoir lui aussi, été agressé par le comédien Edgar Fruitier.

L’article, intitulé, Pauvre Edgar, rappelle que l’acteur a été condamné à six mois de prison pour une agression sexuelle envers un jeune adolescent. L’auteur du texte remercie d’ailleurs la victime, Jean-René Tétreault, maintenant adulte, d’avoir eu le courage de dénoncer Fruitier. Il lui aurait donné la force d’aller de l’avant et d’avouer ce qu’il aurait lui aussi vécu.

C’est donc avec l’art de l’écriture qu’il se vide le coeur : « En 1984, j’étais un jeune acteur et je partageais une loge avec Edgar. La production avait pensé que ce serait rigolo de nous faire cohabiter dans une pièce minuscule, porte close. Dans une loge où je m’habillais et me déshabillais chaque jour, parfois deux fois par jour, pendant six semaines. Rapidement, j’ai subi les attouchements, les harcèlements, les tripotages insistants et fougueux de M. Fruitier. Dans ma loge. Seul avec lui ».

Il continue en mentionnant ne pas avoir gardé de séquelles des évènements : « J’avais 22 ans à l’époque et j’avais déjà un caractère bien trempé. Je n’ai gardé aucune séquelle de cet épisode. Je n’ai aucun traumatisme. Pourtant, pour un jeune acteur qui veut faire carrière, repousser et dénoncer Edgar Fruitier était périlleux. Il était un gentil monsieur, à l’orée de la quarantaine. Aimé de tous. Parfois moqué. Personne ne voyait rien de bien grave dans ses écarts de comportement. C’était l’époque. C’était comme ça. Edgar n’était pas le seul. D’autres aussi en profitaient et nous étions tous complices ».

Serge Denoncourt prend soin de rappeler que les réactions des collègues de son agresseur ont été assez surprenantes et surtout, très décevantes, comme plusieurs acteurs, actrices, auteurs et autrices ont supporté Fruitier et l’ont même défendu sur les médias sociaux.

Certains commentaires qui ont apparu, notamment sur la plateforme Facebook, ont été les suivants : « Pauvre Edgar », « Inhumain », « Homophobie du juge » et « Cette sentence est démesurée ».

À ceci, Denoncourt a ajouté qu’il était lui-même la victime, et non pas Fruitier.

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Edgar Fruitier écope de six mois de prison

Edgar Fruitier passera les prochains mois en prison. Âgé de 91 ans, le comédien a écopé hier d’une peine de six mois pour avoir abusé sexuellement un adolescent dans les années 1970.

Edgar Fruitier a été reconnu coupable de deux chefs d’accusation d’attentat à la pudeur, selon Radio-Canada. « Il a profité de la vulnérabilité de l’adolescent sans considérer les lourdes conséquences de son comportement déviant sur lui », a déclaré le juge au palais de justice de Montréal.

Le plaignant accusait l’ancien animateur d’avoir touché ses organes génitaux à trois reprises entre 1974 et 1976 à son chalet d’Eastman et à sa résidence de Brossard, précise Radio-Canada.

En mars dernier, la victime a décidé d’affronter son agresseur, bien connu pour ses rôles dans les séries La Famille Plouffe et Les Belles histoires des pays d’en haut, en levant l’ordonnance de non-publication sur son identité. Jean-René Tétreault le considérait comme « un grand frère ».

Edgar Fruitier a reconnu une partie des gestes qui lui ont été reprochés. Selon son avocat, il s’agissait de « voies de faits » et non pas d’attentat à la pudeur.

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Edgar Fruitier coupable d’attentat à la pudeur sur un mineur

Edgar Fruitier a été reconnu coupable de deux chefs d’accusation d’attentat à la pudeur. Le verdict a été rendu ce mercredi matin au palais de justice de Longueuil, selon ce que rapporte Radio-Canada, au grand soulagement du plaignant, dont l’identité est protégée par une ordonnance de la cour.

Ce dernier n’avait que 15 ans lorsque le comédien de 90 ans, alors âgé dans la quarantaine, a tenté de lui toucher ses organes génitaux à trois reprises entre 1974 et 1976. La première fois s’est déroulée dans le chalet d’Eastman d’Edgar Fruitier, alors que celui-ci l’hébergeait dans son domicile après lui avoir offert un emploi. À l’époque la victime considérait Edgar Fruitier comme son père.

Les deux autres agressions ont eu lieu malgré les distances qu’avait prises le plaignant envers Edgar Fruitier, et elles se sont faites dans les mêmes circonstances, entre autres dans le studio d’enregistrement de l’artiste :  il a agrippé de dos l’adolescent et lui a touché les parties génitales par-dessus ses vêtements.

La peine d’Edgar Fruitier sera connue le 9 octobre prochain. Le comédien connu pour La famille Plouffe, Les belles histoires des pays d’en haut, et le doublage de la voix de Monsieur Burns dans Les Simpsons, est passible de 10 ans de prison.

Radio-Canada indique également que la victime a porté plainte contre Edgar Fruitier après avoir été inspirée par le mouvement #MeToo en 2018. C’est dans un désir de sensibiliser les gens aux problèmes des victimes souvent incomprises qui l’ont convaincu à dénoncer les événements perpétrés il y a de cela 46 ans.

Il admet néanmoins que des excuses de la part de Monsieur Fruitier lui auraient suffi pour ne pas intenter de poursuite judiciaire : « Il ne s’est jamais excusé. Je pense que [s’il s’était] excusé, il y a 46 ans, je ne serais pas ici en train de [vous] parler. Et [s’il n’avait pas] réessayé deux autres fois, on ne serait pas ici. »

Le verdict de la cour a aussi été accueilli d’un bon oeil par la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Erin Kavanagh. Elle espère que le procès d’Edgar Fruitier saura convaincre les victimes que le système judiciaire peut avoir des retombées positives.

L’avocat du comédien, Me Polnicky, n’a pas émis de commentaire à sa sortie de la salle d’audience.

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Edgar Fruitier ne s’arrête pas

À 83 ans, Edgar Fruitier n’a rien perdu de sa passion et de son humour. 60 ans de carrière et il est toujours actif. Jusqu’au 17 août, il est de la pièce 12 hommes en colère présentée au Théâtre de Rougemont. Une pièce qu’il a jouée auparavant.

L’histoire est celle d’un jury de 12 hommes qui doivent décider du sort d’un jeune homme accusé d’homicide. « Au départ, lorsque le producteur m’a appelé, je me suis dit qu’il voulait me donner le rôle du jeune homme. Mais non, il m’a donné le rôle du plus vieux », mentionne en riant M. Fruitier à BUM Interactif Groupe.

« C’est une pièce que j’aime beaucoup, car on y parle de la société humaine, de la justice qui est en fait relative. La plupart des gens confondent justice et vengeance, alors que ce n’est pas du tout la même chose. La pièce demeure très actuelle, car la question se pose toujours à savoir ce qu’est exactement la justice. Où est la limite du doute raisonnable? »

Comme c’est une pièce qu’il a déjà jouée, il avoue que cela lui permet de s’améliorer de fois en fois. « C’est plaisant d’avoir l’opportunité de refaire des pièces, car on voit comment on peut toujours faire mieux. C’est certain qu’on a nos limites d’être humain et nos doutes chaque fois. »

Même après 60 ans de carrière, Edgar Fruitier avoue avoir encore le trac. « Plus que jamais même. À mon âge, on connait encore plus nos limites aussi, donc on devient plus nerveux. » Malgré toute son expérience, il ne se dit pas assez sage pour conseiller les plus jeunes, pour lesquels il a une grande admiration. « Ils sont tellement bons. »

Fort du succès du spectacle Edgar et ses fantômes, M. Fruitier confie qu’il y aurait des discussions avec l’Europe pour présenter ce spectacle. « C’est dans les plans de la compagnie. Mais moi, à 83 ans, peut-être que dans un an, je serai mort. Je veux être en forme, mais je ne peux pas le garantir. Donc c’est plus difficile à prévoir comme acteur. Si on continue, je ne sais pas si je pourrai le faire. J’aimerais bien, mais à mon âge, je ne sais pas. »

La pièce 12 hommes en colère est présentée au Théâtre de Rougemont jusqu’au 17 août et met aussi en vedette Sylvio Archambault, Jacques Baril, Yves Bélanger, Vincent Bilodeau, Jean-François Boudreau, Olivier Courtois, Jean-Bernard Hébert, Dany Michaud, Jean-Marie Moncelet, Stéfan Perreault et Marcel Pomerlo.