Une étude américaine relance une autre précédemment menée dans les années 90 sur l’effet des anesthésiants sur la dépression profonde.
Les travaux récemment publiés dans l’édition du 26 juillet de la revue PLoS ONE refont la lumière sur cette méthode qui pourrait remplacer la plus efficace jusqu’à ce jour, les électrochocs.
Bien que l’opinion publique y soit encore très résistante, les électrochocs ont depuis longtemps fait leurs preuves contre les dépressions résistantes aux traitements médicamenteux.
Étant beaucoup moins violents que la croyance populaire le veut, plusieurs effets secondaires nuisibles y sont par contre liés dont des troubles de la mémoire, de la concentration et de l’attention, et parfois aussi de l’amnésie temporaire.
Or, l’isoflurane offrirait d’aussi bons résultats en plus d’être exempt d’effets secondaires.
« Très peu d’études existent sur l’utilisation des anesthésiants dans le traitement de la dépression résistante aux antidépresseurs, mais l’isoflurane semble intéressante du fait de l’absence supposée d’effets secondaires latéraux », commente le Pr Franck Baylé, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne et professeur à l’Université Paris-Descartes.
« Si la piste de l’isoflurane est intéressante, des études de plus grande envergure sont indispensables », conclut-il.
Il s’agit d’une très bonne nouvelle, alors que c’est la première percée significative depuis les années 90 du en matière de traitement de la maladie mentale, fardeau de plus en plus présent au sein de notre société.