Étiquette : empathie
Parue dans Pediatrics, cette étude d’un an avait pour but de faire un lien entre cette capacité et des caractéristiques physiologiques et socio-émotives.
D’autre part, les chercheurs ont tenté de comprendre si ces aspects étaient liés aux parents et au statut socio-économique, entre autres.
Dirigés par le Dr Inbal Kivenson-Baron, ces spécialistes de la Faculté de l’éducation à l’Université de Haïfa, en Israël, ont démontré tout autre chose.
Il semble en fait que l’intrépidité d’un enfant soit causée par des facteurs neurologiques et des prédispositions génétiques, et ce, beaucoup plus que par des standards d’éducation.
D’autres observations ont pu être remarquées. Par exemple, le rythme cardiaque des enfants intrépides augmente moins facilement.
C’est lorsque les chercheurs ont tenté de reconnaître certains aspects sociaux qu’ils ont vu que ces enfants avaient moins d’empathie pour les autres.
De plus, ils ont plus tendance à être agressifs face aux autres, surtout lorsqu’il s’agit d’avoir un avantage sur eux ou de ne pas regretter un geste qui n’est pas accepté socialement.
Finalement, même si une tendance antisociale a été relevée, ces enfants ont de la facilité à s’intégrer socialement.
Chez certaines personnes, l’empathie et la compassion sont des émotions qui arrivent rapidement devant la souffrance d’une autre personne.
On sait depuis longtemps que de voir une personne souffrir provoque une expérience émotive partagée dans le cerveau, mais jusqu’ici, rien ne pouvait prouver qu’il est aussi possible de partager une souffrance physique.
Jody Osborn et Stuart Derbyshire, deux chercheurs britanniques de l’École de psychologie de l’Université de Birmingham, se sont penchés sur la question et ont trouvé la preuve scientifique du phénomène.
108 participants ont été inscrits à l’étude. Ils ont visionné des photographies où l’on voyait des athlètes souffrir d’une blessure ou encore des gens recevoir une injection. Les chercheurs ont analysé les réactions des régions du cerveau à l’aide de l’imagerie par résonnance magnétique.
Le tiers des participants disait avoir ressenti une douleur physique au même endroit que se trouvait la blessure sur la photo. Bien que les chercheurs aient constaté une activité dans le centre émotionnel chez tous les participants, l’activité était plus intense chez ceux ayant eu une douleur physique.
Cela confirme donc que certaines personnes ont des réactions physiques et peuvent partager la douleur d’une autre personne.
L’empathie naturelle des enfants
Selon le professeur Jean Decety de l’Université de Chicago, les bambins qui voient un de leurs amis souffrir réagissent comme si cet incident douloureux leur arrivait, ce qui lui fait croire que l’empathie est une qualité innée et non acquise.
Dix-sept enfants âgés de 7 à 12 ans ont participé à cette étude, qui consistait à présenter à ces sujets des images où des enfants expérimentaient la douleur.
L’activité cérébrale des enfants observés était similaire à celle que l’on observe chez des adultes qui font preuve d’empathie. « On peut croire que les enfants réagissent de la même manière que les adultes quand ils voient des gens souffrir », a confié le Dr Decety, qui espère que ces résultats vont permettre de mieux comprendre l’activité cérébrale des enfants agressifs.
Une découverte sur l’autisme
Une équipe de scientifiques de l’Hôpital des enfants de Philadelphie a découvert que les zones du cerveau liées à l’empathie et l’apprentissage avaient chez les enfants autistes davantage de substance grise que chez d’autres bambins.
Par ailleurs, les chercheurs ont observé que cette même substance grise est déficitaire dans la région droite de l’amygdale, ce qui pourrait expliquer l’asociabilité des autistes.
Le docteur Manzar Ashtari, l’auteur principal de cette étude qui a utilisé une nouvelle technique d’imagerie pour en arriver à une telle conclusion, explique ce phénomène : « Notre observation laisse penser que l’incapacité des enfants autistes à établir des relations avec les autres et à faire face normalement à des situations de la vie courante pourrait résulter d’une anomalie dans le fonctionnement du système de neurones miroirs. »
Ce type de neurone est associé aux émotions et aux sensations perçues.
Aux États-Unis, on évalue à 1,5 million le nombre d’individus aux prises avec ce trouble envahissant du développement.
Selon des chercheurs japonais, le bâillement serait plus contagieux chez les personnes empathiques.
Les scientifiques tentent de découvrir ce qui déclenche le phénomène décrit plus haut, selon l’un des chercheurs de l’étude, Atsushi Senju, de l’Université de London.
Certains croient au simple réflexe, tandis que d’autres suggèrent que le mécanisme qui déclenche la contagion du bâillement serait, au niveau du cerveau, semblable à celui qui gère l’empathie d’une personne pour une autre.
L’étude publiée dans le Royal Society’s Biology Letters fait référence à l’observation d’enfants normaux comparés à des enfants autistes. Ces derniers éprouvent des problèmes de développement qui les rendent moins empathiques. Selon l’étude, chez les enfants autistes, le bâillement ne serait pas contagieux.
Les résultats de l’étude soutiennent donc l’idée que le bâillement contagieux est basé sur la capacité d’empathie.