Une étude publiée le 1er juin dernier dans l’American Journal of Psychiatry and Behavioral Science a démontré une transformation dans la structure du cerveau chez les gens ayant souffert de sévices sexuels ou émotionnels.
L’étude Decreased Cortical Representation of Genital Somatosensory Field After Childhood Sexual Abuse a été menée en collaboration avec des scientifiques de l’Université Emory à Atlanta. Les résultats ont démontré une corrélation entre le passé des victimes et l’amincissement du cortex dans les régions affectées par les sévices.
Par exemple, le cortex somatosensoriel, qui est lié aux parties génitales féminines, est particulièrement mince chez les victimes de sévices sexuels. Dans la publication, le Dr Nemeroff, participant de la recherche, a dévoilé : « Il s’agit d’une des premières études documentant les changements à long terme du cerveau à la suite de sévices et de négligence chez l’enfant ».
Il ajoute : « Le constat que certains types de traumatismes en début de vie ont des répercussions discrètes et de longue durée sur le cerveau, qui sont de plus précurseurs de symptômes chez les adultes, est une étape importante dans le développement de nouvelles thérapies. Il nous sera éventuellement possible de réduire les effets psychiatriques et/ou psychologiques survenant plus tard dans la vie de ces gens ».