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Les punitions… ou la récompense ?

(chronique)

Bien oui. Je le sais, vous le savez et tout le monde le sait. La récompense est toujours plus bénéfique que la punition quand vient le temps d’éduquer le fruit de nos entrailles. Mais maudit que c’est plus facile à dire qu’à faire. Que celui qui n’a jamais puni son terrible two me lance la première pierre. Parce qu’on va se le dire, un petit de 2 ans et demi qui fait le bacon dans le centre d’achat, ça ne me donne pas envie pantoute de lui rappeler le bon comportement et de le récompenser.

Toutefois, mon chum et moi avons trouvé récemment que notre petit de 3 ans et des poussières écoutait moins les consignes. Comme si ne pas pousser son frère était une consigne, mettons. Fait qu’il a été réfléchir (une réflexion digne d’une maîtrise universitaire) un 3 minutes dans le coin. Malheureusement, les mauvais comportements se sont succédé cette journée-là. Vous devinez qu’il aurait pu finir son doctorat tellement il a dû réfléchir.

Il avait sûrement une bonne raison comme le fait que je l’avais couché beaucoup trop tard la veille. Bref, le lendemain aussi je l’ai puni quelques fois. Et sans même m’en rendre compte, j’avais le pied pris dans l’engrenage de la punition avec un grand P.

Finalement, il m’a fallu quelques jours pour me rendre compte que je ne reconnaissais plus mon petit garçon de 3 ans. Je trouvais qu’on le punissait souvent et qu’il n’y avait aucune amélioration. J’ai donc dit à mon chum qu’on ne le punirait plus et qu’on le récompenserait; j’ai ressorti le calendrier et les gommettes et c’est ce qu’on a fait!

Lorsqu’il était gentil (qu’il ne poussait pas son frère, genre), on mettait une gommette. Ça n’aura même pas pris 2 jours pour retrouver mon petit garçon discipliné d’autrefois. Et quand je sens que ça dérape, on ressort le petit calendrier et ça fait vraiment des miracles. Je l’ai d’ailleurs suggéré à un ami qui punissait souvent son garçon et qui comme moi, avait mis de côté la récompense.

Réussissez-vous à récompenser vos enfants et à mettre de côté la punition?

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Et si on laissait plus de liberté à nos enfants quand ils jouent?

(chronique)

J’ai grandi dans les années 80. L’été, ma mère nous donnait un sandwich de pain blanc au fromage orange dans un sac Ziploc et nous souhaitait « Bonne journée! » On jouait, du matin au soir, avec si peu de supervision. On s’entend, à l’époque, les ceintures de sécurité n’étaient pas obligatoires et on fumait dans les avions. Mais quand même, il y avait aussi ce lâcher-prise sur l’univers des enfants, une sorte de nonchalance bienveillante.

Quand ma soeur et moi allions dans la forêt, il y avait une consigne. Ma mère nous demandait d’emmener avec nous une grosse cloche d’école et de la faire tinter très fort s’il nous arrivait quelque chose. Ça la rassurait. On a traîné cette cloche dans le fond de notre sac à dos lors de toutes nos expéditions, sans jamais l’utiliser. J’y repense avec tendresse aujourd’hui. Il y avait quelque chose de tellement lumineux dans la confiance que ma mère avait en notre jugement d’enfant. Une liberté d’action basée sur la reconnaissance de notre autonomie et de nos capacités. 

J’élève mes propres enfants une trentaine d’années plus tard dans un tout autre contexte. Le parc et la ruelle ont remplacé la forêt. On évolue dans l’ère de l’intensive care et des parents hélicoptères. De l’anxiété aussi. À cause de ma propre expérience, j’ai toutefois tendance à vouloir laisser plus d’autonomie à mes enfants et à ne pas me laisser guider par la peur.

J’ai beau taire mes instincts, mon petit (gros) côté old school ressort en moins de deux. J’ai beaucoup de difficulté à (trop) surveiller mes enfants quand ils s’amusent. J’ai en moi l’empreinte indélébile de ce sentiment de liberté qui venait avec le fait de jouer sans le regard inquisiteur de mes parents. Et toute la confiance que ces moments d’autonomie ont semée. Mon fils est pareil. Je l’entends se raconter mille et une histoires à l’abri de moi. Si je commente ou interviens, il arrête, réclame la paix et la souveraineté de son univers.

« Maman, tu me déranges! Je joue! »

Alors je lui accorde cette paix. Je le laisse prendre de la distance sur sa trottinette et m’attendre au coin de la rue. Je le laisse se rendre « tout seul comme un grand » chez la voisine à cinq maisons de chez moi. Je l’encourage quand il veut sauter en bas du module de jeu, grimper la glissade à l’envers, se tenir en équilibre sur une clôture. C’est si beau de le voir se déployer dans son imaginaire, dans son enfance sans frontières.

Et je récidive avec la toute petite. Elle grimpe et glisse seule, s’approche du vide. Je l’observe, de loin. Je la relève et la console quand elle tombe. Je m’aperçois qu’elle est encore plus téméraire que son grand frère. Elle mange du sable, salit ses vêtements, je ne trouve rien à redire, ou si peu. Elle se retourne et nous fait « Aurevoir » de sa petite main. Elle remonte la rue. Je la regarde. Je n’interviens pas tout de suite. Je la laisse partir, respirer cette sensation de liberté et en être grisée. Elle marche, vers l’horizon. Par moments, je me dis que rien ne pourra l’arrêter.

Évidemment, dans tous les cas, je sais faire la part des choses. Je ne laisserais jamais mes enfants seuls ou se mettre dans des situations où ils pourraient être en danger. Je me contente simplement de leur donner un peu de lousse, d’observer juste assez près, juste assez loin.

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Des livres adorables à mettre entre les mains de vos tout-petits

Dans notre maison, nous sommes officiellement entrés dans la phase où on ne doit rien laisser traîner, à moins que l’on souhaite que l’objet en question ne se fasse mâchouiller ou détruire par mon fils d’un an ! Grande soeur tient ses précieux livres à distance, mais comment permettre à son frère d’avoir sa propre bibliothèque et ainsi découvrir le plaisir de lire ? Avec des imagiers à toute épreuve, voilà !

Les transports ; Mon imagier animé

(par Kiko, Gallimard Jeunesse, collection « Mes premières découvertes », janvier 2019)

Mon fils est obsédé par tout ce qui bouge, il n’arrête pas une minute ! Les transports, c’est tout indiqué pour lui. En plus d’être un beau cartonné aux couleurs vives, il comporte plein de petites portes à ouvrir à l’intérieur, ainsi que des roues qui font défiler les images. C’est simple, mais toujours hyper efficace. Détail intéressant : les conducteurs des véhicules sont autant des hommes que des femmes, yé !

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Une fête de quartier très cool

Quoi de mieux qu’une petite fête de quartier pour célébrer l’été, rencontrer nos voisins et découvrir des commerces? (C’est une question rhétorique.) Pendant la saison estivale, il y a beaucoup de célébrations de quartier et la semaine prochaine, c’est au tour de plusieurs commerces de Rosemont-La Petite-Patrie de souligner à quel point c’est cool d’habiter dans le coin!

Ce sont les marques montréalaises Marmier et Betina Lou qui sont derrière l’initiative de Petite Patrie Party, avec l’aide des boutiques voisines C’est Beau, Pilar Agueci, Atelier 10 et Deuxième édition.

La fête de quartier aura lieu le 3 juillet, de 17h à 20h sur la rue Beaubien, entre les rues Saint-Laurent et Saint-Denis. Il y aura un rabais de 15% dans les cinq boutiques mentionnées plus haut. En plus, des affogatos gratuits vous seront offerts à la boutique de Marmier et Betina Lou et un DJ sera aussi sur place pour faire danser petits et grands!

On ne sait pas si on avait besoin de plus de raisons pour participer à une fête de quartier, mais sachez que des cartes-cadeaux d’une valeur totale de 500$ seront à gagner pendant l’événement!

Pour plus de détails, consultez la page Facebook de l’événement.

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Les petites habitudes hilarantes de nos bambins

J’ai toujours trouvé que les enfants avaient des comportements étranges qui font beaucoup rire. Ils ont leur monde imaginaire bien à eux. Quand nous sommes spectateurs de leurs agissements qui semblent parfois sortis d’un autre univers, c’est hilarant!

Depuis que je suis mère, je constate que les bambins sont encore plus éclatés que je ne le pensais! Ils ont des habitudes absolument étranges, incompréhensibles et cocasses. J’ai donc demandé aux TPL Moms si leurs bambins avaient des petites habitudes à se rouler par terre, histoire de vous en dresser une liste pour vous faire rigoler un peu. (ça fait plaisir!)

Les drôles de commentaires

« Depuis des mois, mon fils de 11 mois dit ??OH WOW » chaque fois qu’il voit une chose le moindrement intéressante. »

« Ma fille de deux ans me dit régulièrement ??Bravo maman! » quand je réussis à attacher mes souliers, à m’habiller, etc. »

« Mon fils fait : ??HAAAAAAAAAAA » (comme dans un manège) chaque fois qu’on passe sous un viaduc ou dans un tunnel. »

Les parties du corps

« Depuis qu’elle a un an et demi, ma fille a l’habitude de se flatter le nombril. Si elle n’y a pas accès à cause de ce qu’elle porte, elle se fâche. »

« Mon fils a un automatisme quand il est fatigué ou qu’il cherche du réconfort : il suce son pouce gauche et joue dans MES cheveux de la main droite. Mais parfois c’est tellement intense qu’il reste pris… J’ai même déjà dû me couper une mèche! »

« Une de mes filles me flatte les sourcils et les cils vraiment délicatement en souriant comme si elle voyait un petit animal cute. »

« Mon garçon de 2 ans et demi doit absolument nous jouer après un lobe d’oreille pour s’endormir. »

Le matériel

« Depuis son plus jeune âge, ma fille mâchonne les étiquettes de ses doudous et ses peluches. Elle se fait des grosses chiques comme un vieux marin. C’est assez dégueu. »

« Depuis qu’elle est toute jeune, et elle a maintenant 11 ans, ma fille frotte le coin de sa doudou dans sa narine. Y’a même des p’tits fils qui sont apparus avec le temps et il est bien interdit de les couper! »

« Depuis qu’elle a trois ans, ma fille ne peut pas colorier si les crayons ne sont pas enlignés dans un ordre de couleurs précis. Maintenant ça lui prend aussi une feuille à part pour faire des tests de couleurs. »

L’ami imaginaire

« Mon fils vérifie s’il peut faire des choses en se servant d’amis imaginaires qu’il dénonce. Par exemple : ??Maman! Le garçon joue avec les livres de Grand-maman! » Il voit si je vais avertir le garçon imaginaire ou si je vais le laisser faire, ce qui lui donne le cue pour aller faire la même chose. »

Les fourmis?!

« Mon fils a plusieurs manies étranges… Sa dernière est qu’il est devenu un chasseur de fourmis! Chaque fois qu’il joue dehors, il cherche les fourmis et en attrape une pour venir me la montrer. Il aime aussi beaucoup les écraser. Pauvres fourmis! »

« Ma fille de trois ans crie ??FOURMIS » à chaque fois qu’elle en voit une. Chaque fois! L’été ne fait que commencer. »

Quelles sont les habitudes aussi étranges que hilarantes de vos bambins?

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5 superbes livres pour s’émouvoir avec les enfants

On dit souvent que les livres nous permettent de voyager, de se plonger dans l’histoire personnelle de quelqu’un d’autre, mais il ne faut pas non plus négliger l’aspect émotif de la chose! Sans bouger de son fauteuil, on passe du rire aux larmes, de l’angoisse au réconfort. Amateurs des soubresauts dans votre coeur, voici quelques suggestions.

Bienvenue tristesse

(par Eva Eland/ Les éditions des éléphants)

En littérature jeunesse, j’aime beaucoup quand on met les émotions en images, quand on permet aux petits d’identifier ce qu’ils ressentent. J’aime qu’on puisse dire à son enfant qu’on a le droit d’être triste et que c’est correct de vouloir vivre sa peine comme on le veut, à notre rythme. Bienvenue tristesse d’Eva Eland réussit magnifiquement bien ce pari, dans un album tout doux. Tristesse est personnifiée par une silhouette bleutée qui nous accompagne et se laisse apprivoiser, jusqu’à ce qu’on la laisse nous quitter. Simple, efficace et émouvant.

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« La plus belle journée de toute ma vie »

(chronique)

Il y a 9 ans, j’ai loué sur le fly un camping en milieu de semaine pour aller à SandBank. J’étais alors sur le chômage, je ne savais pas encore que j’allais lancer plus tard cette année-là le site qui fait que j’ai créé ma job. J’étais supposée y aller avec une amie qui a choké à la dernière minute alors j’y suis allée avec ma date de l’époque qui est maintenant mon conjoint, le père de mes enfants et tout le tralala.

Pour nos 10 ans de rencontre, mon chum a décidé de nous louer une place de camping à Sandbank pour se faire des petites vacances tranquillou. Si vous ne le savez pas déjà, J’A-DO-RE le camping. Disons que c’est mon élément depuis que je suis petite, je suis, selon ma presque 6 ans, la reine des feux. Je suis aussi, selon mon chum, la reine des fourneaux; rien ne m’arrete, pas même la quantité de bouffe qu’on peut amener dans une glacière. Mon fils est encore trop petit pour avoir une opinion sur mes skills, mais who cares parce qu’il a toujours une petite place dans mon sleeping bag, même s’il devient de plus en plus grand, de plus en plus lourd et de plus en plus gigotteux. 

C’est donc le coeur plein de souvenirs que nous avons pris la route vendredi dernier avec ma fille triste comme pas une de manquer ses trois dernières heures d’école. Elle avait eu beau vouloir écrire des lettres d’amour à sa professeure de maternelle et la personne en charge de son groupe au service de garde, rien n’étanchait sa peine, jusqu’à ce qu’on arrive à la berge du Lac Ontario, sur la presqu’ile de Prince-Édouard-Country. À peine les pieds dans le sable, elle avait déjà oublié sa journée émotive, ses ami.es et l’idée de dire adieu (temporairement) à une nouvelle phase de sa vie: être écolière. 

La première nuit s’est passée avec beaucoup de plaisir, de s’mores et de recettes agrémentées par bibi. On s’est couchés tard, on s’est levés tôt pour un jour de vacances et on est partis à l’aventure de se trouver du café dans la ville de Picton qui est juste à côté. Gâteau aux carottes, bagel au fromage, jus d’orange; la table était mise pour une journée extraordinaire. En revenant au camping pour préparer nos choses pour la plage, on s’est rendu compte que des amis et voisins (donc une collègue de classe de Dolores) étaient aussi à SandBank. On a passé une partie du diner et de l’après midi avec eux, les pieds dans l’eau froide. Les enfants avaient trop de fun, mais on avait envie de bouger alors mon conjoint les a pris pour un tour de canot où mon fils s’est endormi (huhuhu). Au retour, on a mangé, puis refait un feu, pis des s’mores et on s’est finalement couchés à 9:30. 

Dans la tente, en préparation du dodo, ma fille a dit que c’était la plus belle journée de toute sa vie depuis sa naissance.

On n’a pas pu s’empêcher de rigoler un peu, de se dire la chance qu’on a de l’avoir et surtout, de se rassurer que souvent, les enfants veulent du temps avec nous simplement sans artifice et sans trop d’organisation.

Une part de l’une des plus belles places de l’Ontario, un peu d’habileté à faire des feux, de l’eau, une rencontre au hasard et des guimauves, c’était la recette de la plus belle journée de la vie de ma fille… depuis sa naissance.

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L’angoisse de choisir la bonne garderie

Il y a quelques semaines, nous avons eu l’appel tant attendu: une place en CPE. Quelques jours plus tard, nous visitons ledit CPE. C’est un coup de coeur. 

Malgré tout, on a quelques petites hésitations:

1. La garderie n’est pas autant à côté de chez nous qu’on le souhaiterait dans un monde idéal, ni sur notre chemin pour aller au travail.

2. Notre enfant de deux ans est bien intégré dans sa garderie. Il est heureux, a développé des amitiés; est-ce que ça vaut vraiment la peine de le faire changer? 

C’est ainsi qu’a commencé ma série de réflexions à n’en plus finir pour prendre une importante décision pour notre enfant. Je suis parfois indécise dans des décisions qui ne concernent que moi et j’ai réalisé à ce moment-là que prendre une décision pour mon enfant était un gros challenge pour moi. 

Jusque là, nous avions pris des décisions pour les services de garde en découvrant petit à petit le monde des garderies, en avançant dans l’ordre des choses; avec mon retour au travail, le choix consistait « juste » à choisir le milieu de garde (en vrai, ça a aussi été un casse-tête!).

Mais désormais, nous devions faire face à un choix qui allait changer sa petite routine. Et puis changer, oui, mais il fallait que ce soit pour le mieux.

Il fallait faire le BON choix. 

On dit que la petite enfance est une étape extrêmement importante. On veut que nos enfants soient heureux, épanouis, qu’ils apprennent de nouvelles choses, qu’ils soient stimulés, qu’ils fassent de belles rencontres, construisent de belles amitiés, vivent de beaux souvenirs. On veut des enfants qui ont confiance en la vie, des enfants qui vivent en harmonie avec les autres et avec l’environnement. On veut des activités, mais aussi une structure avec du personnel aimant. On veut le meilleur pour eux. Et le choix d’un environnement de « qualité » n’est pas toujours disponible ou nous n’avons pas nécessairement les finances pour le choisir.

La réflexion aurait pu s’arrêter, là mais quelques jours plus tard, deuxième appel d’un autre CPE. Juste à côté de chez nous. 

Nous voilà rendus à avoir le luxe de magasiner des CPE. 

Celui-ci est à 5 minutes de la maison, sur mon chemin pour me rendre au travail.

On visite. Pas de coup de coeur, une petite déception, même. Le choix aurait été bien trop facile! 

La décision est apparue comme un gros poids sur mes épaules. Penser à notre quotidien, au côté pratique. Penser à notre enfant, à son épanouissement. 

Mon chum et moi nous sommes toujours dit qu’on privilégierait l’éducation et l’épanouissement de notre enfant par-dessus tout et nous suivons notre intuition.

Alors chaque matin des 3 prochaines années, je ferai un petit (gros) détour. Et puis je passerai devant le CPE que j’ai refusé, avec son beau jardin que j’avais tant convoité auparavant, sans regret (on l’espère!), avec le sentiment d’avoir fait le bon choix.

Avez-vous vécu des changements de garderie? Comment avez-vous vécu ces changements? 

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La vasectomie peut s’avérer un beau cadeau

(chronique)

Mon chum et moi avons acheté notre première maison en 2012.

En même temps qu’on défaisait les boîtes, je finissais mon dernier paquet de pilules. On s’était dit que le timing était parfait et on imaginait déjà la chambre qui deviendrait celle de notre bébé.

Ayant commencé à prendre la pilule à 14 ans, ça faisait la moitié de ma vie que je la prenais à ce point-là. Je ne connaissais pas du tout de quoi mon cycle naturel avait l’air, ni les symptômes qui accompagnaient mes menstruations.

C’est à ce moment que j’ai commencé à TOUT analyser. Maux de coeurs, seins douloureux, ballonnements, étourdissements. Voilà, j’étais enceinte! WRONG. En fait, je vivais ce que mon corps aurait vécu toutes ces années si ce n’était des hormones que je prenais.

S’ensuivit alors près de trois longues années à analyser chaque petite chose et à me convaincre que j’étais enceinte à chaque mois. Et à être déçue à chaque fois. Une roue qui tourne, une porte-tournante de déception. Prendre ma température, faire des tests d’ovulation, être sûre sûre sûre que cette fois-ci, c’est la bonne. Puis, deux longues semaines à attendre le moment pour faire le fameux test de pipi et durant lesquelles tout devenait un signe que j’étais enceinte. Je serais gênée de vous montrer mon historique Google de cette période. La procréation était rendue ma job à temps partiel. 

Fast forward après avoir eu mon premier garçon. Misère, j’ai des symptômes. J’avais beau avoir un stérilet, je restais stressée à l’idée de tomber enceinte par accident. Quelle ironie. 

Puis, pour nous, il était clair que notre famille était complète après deux enfants. Quand mon chum a pris son rendez-vous pour une vasectomie, j’ai senti un énorme poids se soulever de mes épaules. Enfin, je n’aurais plus à m’imaginer que tout était un signe de grossesse. Enfin, je pouvais laisser mon corps faire ce qu’il fait et avoir des cravings de mangues après avoir ovulé (true story). Enfin, je pouvais remettre ma démission en tant que procréatrice. 

Bref – je n’étais plus LA responsable de NOTRE contraception. Après tout ce que mon corps a vécu pour nous donner nos deux beaux enfants (et ne pas nous en donner dans les autres moments), je crois que c’était plus que juste que ce soit à son tour. Je suis même allée lui acheter des petits pois congelés!

Comment se passe la contraception post-enfants dans votre couple?

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Comment survivre à une grande différence d’âge entre les enfants

(chronique)

17, 10 et 3 ans. Des bonds de 7 ans.  Une adolescente, une préado et une « threenager ».

Cette différence d’âge chez nous est rendue très normale. Pourtant, elle n’est pas toujours facile à gérer. Le quotidien de l’une n’est pas celui de l’autre. La journée où ça nous a le plus frappés : l’ado, alors en secondaire 2, nous disait qu’elle avait deux consoeurs de classe enceintes.

On parlait donc sexualité, protection, avortement, etc. Et de l’autre côté de la table, on avait droit à une petite de 9 mois qui jetait toute sa nourriture par terre. Méchant clash!

Le truc que mon conjoint et moi avons, c’est d’adapter notre discours à qui nous parlons : on peut expliquer la même chose de trois façons différentes parce que chacune a sa réalité à elle.

Surtout que les expériences qu’elles vivent peuvent être à l’opposé l’une de l’autre. C’est sûr que c’est maintenant facile de l’écrire, mais nous avons eu de la difficulté à nous adapter au départ. Nous avons maintenant 3 ans d’expérience derrière la cravate.

Le plus difficile, c’est lorsqu’elles se comparent.

À chacune ses injustices :

« Oui, mais pourquoi elle peut aller au cinéma avec ses amies sans nous? »

« Ce n’est pas juste, vous faites son lavage !?! »

« Moi si maman moi siiii veux faire trottinette en avant. »

Le meilleur moyen est de montrer le bon côté des choses :

« Oui, mais toi tu as ça. Ce n’est pas pareil, mais c’est à toi. »

Toutefois, je dois dire que nos trois filles, malgré leur différence, ont une très belle chimie. Elles sont complices malgré tout et finissent toujours par s’entendre. Et les deux grandes s’amusent surtout à faire faire des mauvais coups par leur petite soeur.

Chez vous, la différence d’âge, vous la gérez comment?