Catégories
Uncategorized

La dépression de maman est un facteur de stress

Selon Psychological Science, un tout-petit peut ressentir beaucoup de stress par rapport au comportement et à l’état de santé de ses parents, et ce, lorsqu’il est à peine âgé de trois ans.

Une étude parue dans cette revue scientifique a en effet démontré qu’une hormone de stress était fortement présente dans la salive d’enfants de cet âge.
 
Les jeunes participants qui étaient confrontés à des situations stressantes, même si elles étaient inoffensives, accusaient ainsi de hauts taux de cortisol.
 
On prenait cette mesure tout de suite après avoir provoqué un événement causant un certain stress aux enfants. Les chercheurs ont donc conclu que déjà à trois ans, les enfants étaient stressés par un parent dépressif qui les entourait d’émotions négatives.
 
Les réponses les plus fortes ont été observées avec la maman, lorsque celle des enfants avait un historique de dépression ou qu’elle démontrait de l’agressivité en jouant avec eux.
 
Toutefois, on note qu’il n’y avait pas suffisamment d’hommes dans le cadre de cette recherche pour détailler comment ils interagissent avec leur enfant. La dépression était aussi moins présente dans ce groupe.

Malgré tout, cette étude expose l’un des effets que la dépression d’un parent peut entraîner sur l’enfant.

Catégories
Uncategorized

Grossesse et obésité : dangers réels

Une étude parue dans Human Reproduction indique qu’un bébé dont la mère était obèse au début de sa grossesse a un état précaire. En effet, il risque beaucoup plus de mourir avant sa naissance ou durant sa première année de vie.

Il semble que ces enfants aient deux fois plus de risque de perdre la vie durant ces deux périodes. C’est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs de l’Université de Newcastle, au Royaume-Uni, après avoir suivi une cohorte de 40 932 grossesses. Les bébés de l’étude sont nés entre 2003 et 2005.
 
Le risque total de mort infantile ou intra-utérine atteignait 1,6 % chez les femmes ayant un indice de masse corporelle plus élevé que celui recommandé. Chez celles ayant un poids normal, ce taux n’atteignait que 0,9 %.
 
L’une des plus importantes raisons est que chez les femmes obèses, il survenait plus de cas de prééclampsie, laquelle se reconnaît par une haute pression sanguine. Le diabète est aussi plus fréquent chez les femmes en surpoids.

Ces données sont quelque peu inquiétantes, car nous remarquons depuis quelques années la hausse constante de personnes obèses dans les sociétés occidentales.

Catégories
Uncategorized

Des leçons d’horticulture pour les enfants

Des chercheurs finlandais ont voulu savoir si les enfants étaient réellement moins intéressés par la nature et moins enclins à aller jouer dehors.

Ils se sont donc tournés vers des enfants de 9 et 10 ans afin de mieux comprendre cette situation actuelle. Au total, 76 participants ont répondu à un questionnaire; 42 venaient d’un milieu urbain et 34, de la campagne.
 
Il est tout d’abord ressorti de cette étude que les enfants de la campagne sentent plus qu’ils font partie de la nature, qu’ils sont en contact avec elle.
 
De plus, les garçons semblent plus détachés de la nature que les filles : plus de 30 % d’entre eux ont répondu qu’ils pourraient vivre sans elle.
 
Les lieux naturels sont pourtant considérés comme des aires de jeu par tous les enfants. Comme ceux qui vivent en milieu urbain ont moins souvent l’occasion de se retrouver dans la nature, on recommande donc que des programmes éducatifs soient mis en place.
 
Il semble que les enfants aimeraient beaucoup suivre de tels programmes. S’ils aiment moins les lectures sur le sujet, ils adorent travailler les plantes.

Les résultats complets de cette recherche sont parus dans HortTechnology.

Catégories
Uncategorized

Les véhicules tout terrain : pas faits pour les enfants

Selon le Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons, un véhicule tout terrain (VTT) n’est pas fait pour un enfant. Le poids et la taille de celui-ci ne sont pas suffisants pour qu’il puisse y monter.

De plus, le nombre plus grand de blessures causées par l’utilisation de ce type de véhicule est lié à la plus forte puissance des engins offerts aujourd’hui.
 
Ainsi, les enfants subissent plus souvent des fractures aux membres inférieurs, car ils se retrouvent souvent sous le véhicule lors d’un accident. Ils ne sont pas assez lourds, donc l’engin peut plus facilement se retourner. De plus, ils prendraient plus de risques que les adultes.
 
Seulement aux États-Unis, on estime que les enfants représentent 15 % des conducteurs de VTT. Ces jeunes (âgés de moins de 16 ans) vivent 27 % des blessures et 28 % des décès liés à ces engins.

Pourtant, les enfants continueront à conduire des VTT, ceux-ci faisant de plus en plus partie des activités courantes. De 1985 à 2007, chez nos voisins du sud seulement, le nombre de ces véhicules en circulation est passé de 400 000 à 9,5 millions.

Catégories
Uncategorized

Perte de poids efficace chez l’enfant

Une récente étude parue dans Pediatrics a fait la preuve que les parents doivent absolument participer lorsque leur enfant doit perdre du poids.

Des chercheurs ont suivi 165 enfants âgés de 6 à 10 ans ayant un surpoids. Les participants étaient divisés en trois groupes.
 
Une première partie suivait un programme amaigrissant basé sur l’atteinte de résultats, la résolution de problèmes et le renforcement positif. Celui-ci était expliqué aux parents par des diététistes.
 
Un second groupe suivait un programme d’activités physiques destiné aux enfants et expliqué par des enseignants en éducation physique. Les parents devaient alors démontrer leurs encouragements, et ce, très tôt.
 
Finalement, un dernier groupe suivait un programme combiné des deux premières façons de faire, dans lequel enfants et parents devaient participer.
 
Deux ans plus tard, les enfants qui démontraient une plus grande différence quant à leur indice de masse corporelle et leur circonférence de taille étaient ceux qui avaient suivi le dernier programme, soit une combinaison des deux premiers.

Il est donc primordial que les parents participent afin que leur enfant perde efficacement du poids.

Catégories
Uncategorized

Nouvelle prise de position quant aux colorants alimentaires

On apprenait il y a quelques jours que les colorants alimentaires étaient pointés du doigt par plusieurs experts, car ils seraient responsables de la prépondérance de l’hyperactivité chez les enfants d’aujourd’hui.

Il faut dire qu’un très grand nombre de produits alimentaires destinés aux enfants contiennent des colorants artificiels, comme les céréales, les jus, les bonbons, les yogourts, etc.
 
Or, nous apprenons maintenant sur Medical News Today qu’un comité de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a rejeté cette hypothèse, faute de preuves solides.
 
Les membres dudit comité ont pris cette décision dans une proportion de 11 membres contre 3. Toutefois, ils ne rejettent pas l’idée selon laquelle les colorants artificiels peuvent jouer un certain rôle dans l’hyperactivité.
 
Ainsi, d’autres recherches devront être faites et certains produits pourraient se retrouver avec une mise en garde.

Jusqu’ici, sur 50 études ayant porté sur le sujet, la FDA n’en a retenu que 30. Pour l’instant, elle a rejeté la requête voulant que huit des neuf colorants utilisés couramment soient bannis.

Catégories
Uncategorized

Apprendre une langue avant d’être né

Des étudiants en neurolinguistique de l’Université de Régina font des expérimentations pour savoir si l’on apprend les langues avant la naissance, apprenons-nous dans le Regina Leader-Post.

C’est que leur professeur, Holly Bardutz, affirme que lorsque nous sommes dans le ventre de notre mère, nous découvrons dès lors le rythme des langues.
 
Afin de recréer ce que vit un enfant durant la grossesse, les étudiants et leur professeur se sont donc submergés dans l’eau, les oreilles sous l’eau, et ils ont écouté des personnes parler dans diverses langues.
 
Parmi celles-ci, on compte l’espagnol, le français, l’anglais, le coréen, le chinois et l’urdu.
 
Ils ont remarqué que non seulement le rythme change d’une langue à l’autre, mais que cela varie si la langue est parlée, lue ou chantée.
 
Dès la 36e semaine, l’audition d’un bébé en entièrement développée. Ainsi, durant les trois ou quatre dernières semaines de grossesse, il a tout ce qu’il faut pour bien entendre.
 
La seule différence avec l’ouïe postnatale est que l’utérus est un milieu rempli d’eau, tout comme l’est une piscine.

Ainsi, il semble que seulement quatre heures après la naissance, un bébé sait reconnaître sa langue maternelle. Tout demeure dans le rythme, toutefois. Ainsi, un bébé ne saurait faire la différence entre l’allemand et l’anglais, par exemple, car ces langues ont le même rythme.

Catégories
Uncategorized

Les parents font-ils confiance au pédiatre?

Une étude nationale menée par des chercheurs du Michigan a démontré que les parents faisaient confiance au pédiatre de leur enfant pour demander des conseils sur la santé. Dans 76 % des cas, le médecin a leur entière confiance.

Toutefois, lorsqu’il est question des vaccins, ils trouvent les renseignements qu’ils cherchent auprès de différentes sources.
 
Celles-ci peuvent être d’autres représentants de la santé, d’autres parents, des amis ou des membres de leur famille. Il semble même que les parents se fient à ce que disent des célébrités lorsqu’il est question des vaccins.
 
Si les parents se fient à d’autres membres du corps médical dans presque 60 % des cas, leur famille et leurs amis représentent une source fiable de renseignements pour 67 % d’entre eux.

Les résultats complets de cette vaste étude sont parus dans Pediatrics.

Catégories
Uncategorized

Bonheur de l’enfant : l’importance de la vie de famille

Selon Medical News Today, une récente étude aurait démontré que le degré de bonheur que la mère retire de son couple a une grande influence sur celui de l’enfant, plus que celui du père.

Après avoir suivi 40 000 familles du Royaume-Uni, des chercheurs ont en effet remarqué que les enfants, une fois âgés de 10 à 15 ans, accordaient plus d’importance à la façon dont leur mère vivait son couple dans leur perception de la vie de famille.
 
En fait, si 60 % de tous les enfants sondés étaient parfaitement heureux de leur vie de famille, ce taux chutait à 55 % lorsque leur mère n’était pas heureuse.
 
Chez ceux qui trouvaient satisfaction dans leur vie de famille, la mère était heureuse dans 73 % des cas.
 
La recherche en question, Understanding Society Research, avait pour but premier d’explorer les relations des gens mariés et en union de fait, ainsi que celles entre parents et enfants.

Finalement, en tentant d’établir un profil type de l’enfant heureux moyen, il semble que ceux qui vivent le plus dans le bonheur sont ceux qui habitent avec deux parents, de familles non reconstituées, qui ont peu de disputes, qui prennent au moins trois repas en famille par semaine et dont la mère est heureuse dans son couple.

Catégories
Parents

La magie des petites choses

Personne n’atteint à la perfection et personne ne s’en approche. Mais cela fait-il de nous de mauvais parents ? On entend souvent cette lamentation: « Il n’y a plus de bons parents… » C’est faux. Je suis entrée en contact avec des milliers de parents partout au pays, et je peux affirmer que la grande majorité d’entre eux élèvent leurs enfants du mieux qu’ils le peuvent. Voilà qui est amplement suffisant.

Vous croyez que votre voisine (encore elle !) est une bien meilleure mère que vous ? Dites-vous qu’elle pense la même chose de vous ! Idéaliser votre voisin, votre collègue de bureau ou votre épicier ne vous aidera pas à mieux équilibrer votre vie de parent en emploi.

Si vous continuez à vous précipiter sur The Joys of Much Too Much : Go for the Big Life, le best-seller signé par l’Américaine Bonnie Fuller, rédactrice en chef d’American Media Inc., c’est qu’un petit retour s’impose : relisez ce que j’ai écrit dans le dernier numéro sur le sentiment de culpabilité. Dans la vie de tous les jours, Bonnie Fuller a peut-être les moyens de s’offrir de l’aide durant ses pérégrinations internationales, mais ça ne fait pas d’elle une meilleure mère que vous. Être parent est l’aventure d’une vie.

Comme tout voyage d’exploration, la parentalité est faite d’essais et d’erreurs, de tentatives qui aboutissent et d’autres pas, de succès et d’échecs. C’est la chose la plus difficile qui soit. Et aucun diplôme ne peut nous y préparer, c’est bien connu. Dans l’essai Le Bébé et l’eau du bain, la journaliste Nathalie Collard suggère des cours de parentalité aux futurs parents : quelle aberration ! L’aptitude à être parent ne se développe que d’une façon : par la pratique, à chaque heure de chaque jour.

Il s’agit de bien cerner son objectif : vouloir un enfant ou vouloir avoir un enfant. « Vouloir avoir un enfant » relève d’un désir de possession, d’un fantasme sans ancrage dans la réalité. « Vouloir un enfant », par contre, c’est être prêt à l’élever, le consoler, le guider, c’est lui transmettre non seulement son sang, mais ses valeurs et aspirations.

Faire tout son possible en matière de parentage, c’est déjà beaucoup. Ça peut passer par la façon de parler à ses petits. Pour ma part, quand je fais quelque chose avec mes enfants, je ne crains pas l’exagération, les superlatifs : « On va te mettre ta belle robe… on va faire un super beau gâteau… on va passer une journée magnifique… »

Avez-vous remarqué à quel point on est porté à utiliser des termes comme catastrophe, drame, fin du monde ? Pourquoi ne pas mettre l’accent sur des moments heureux en en embellissant la description ? Pourquoi ne pas présenter une activité routinière comme un cadeau que nous fait la vie ? Comme l’illustre le film de Roberto Benigni, La vie est belle, la perception d’une situation, même la plus laide qui soit, dépend de la façon dont on en parle. Je suis convaincue qu’on peut insuffler de la magie au simple fait de se brosser les dents.

Chez nous, nous avons un support à épices magiques : j’ai vidé mes pots d’origan et de persil pour y placer de petites sucreries qu’on utilise normalement pour décorer des gâteaux. Je m’en sers comme de la poudre de perlimpinpin : j’en mets à l’occasion dans la purée de carottes, dans les brocolis, dans le yogourt, et le souper prend des allures de fête.

Ma fille Clara, quatre ans, a beaucoup de mal à rester assise pour manger (mais je n’abandonne pas pour autant et continue à lui apprendre à rester à table, même si c’est très difficile pour elle…). Pendant les repas, elle s’assoit toujours sur une fesse et martèle le plancher de sa jambe libre (ça vous rappelle quelque chose ?) Les journées plus difficiles pour elle ou pour moi, je saupoudre son assiette d’épices magiques ; c’est fou comme elle avale plus vite son brocoli !

Vous ne tenez pas à sucrer ainsi la nourriture de votre enfant ? Essayez d’agrémenter le menu d’aliments qu’il aime : fromage râpé, ketchup-maison, légumes gratinés, le tout servit dans de petits pots amusants qu’on lui offre comme s’il s’agissait de friandises. En présentant la réalité sous sa forme ludique et joyeuse, on a toutes les chances de rendre cette réalité… ludique et joyeuse.

 

Coupable de déraper à l’occasion : la taloche occasionnelle
Maintenant que vous venez de vous rappeler que vous n’êtes pas parfait – et que personne ne vous en demande autant –, abordons le délicat sujet de la correction physique.

Il n’est certes pas souhaitable de donner une fessée à son enfant, et aucun parent sain d’esprit n’éprouve du plaisir à le faire. En fait, quand les circonstances imposent cette punition, on est souvent envahi d’un profond sentiment de culpabilité. Normal.

Je ne veux pas banaliser ici la violence physique ou mentale faite aux enfants. Il me semble clair, toutefois, que l’expression de l’autorité passe parfois par la correction. Je me souviens d’avoir moi-même reçu quelques taloches de ma mère. Je les avais sûrement bien méritées, et cela ne faisait pas de moi une enfant maltraitée. Qui plus est, je n’ai à ce jour jamais consulté de psychanalyste pour régler des problèmes liés à un traumatisme infantile !

En 2004, l’article 43 du Code criminel du Canada était jugé constitutionnel par la Cour suprême du Canada. Cet article de loi autorise les parents (ou tuteurs légaux) à recourir à la fessée contre leur enfant avec une force raisonnable, sans utiliser d’objets comme une lanière de cuir par exemple. Les Québécois ont réprouvé massivement cette loi. Certes, encore une fois, il n’est jamais souhaitable de recourir à la violence, mais, lorsque cela arrive, il faut réfléchir à ce qui s’est passé et veiller à ce que cela ne se reproduise plus.

Si, jour après jour, votre enfant déverse le contenu de son assiette sur le plancher, vous allez lui expliquer avec toute la diplomatie dont vous êtes capable que ce comportement ne vous convient pas. Si la diplomatie n’aboutit à rien, même après plusieurs semaines, et que votre enfant continue son cirque, on peut comprendre que vous lui donniez une petite tape. Il n’en mourra pas, et vous non plus.

L’important est de ne pas confondre dérapage et autorité. La correction physique ou la violence verbale ne sont pas les seuls moyens d’exercer l’autorité parentale. Ces comportements sont et doivent rester de l’ordre de l’exception, mais, de grâce, finissons-en avec la culpabilité à la moindre pichenette ! Et concentrons-nous aussi sur l’« après-correction », sur ce qu’il faut retenir comme parent (et comme enfant) d’une situation qui a tourné au vinaigre. Comprendre pourquoi elle s’est ainsi envenimée nous permettra d’éviter de pareils dérapages à l’avenir. Et expliquer à notre enfant pourquoi son attitude nous a poussés à le discipliner physiquement, c’est aborder avec lui un problème crucial dans le but de le dénouer définitivement.

Il y a quelques années, j’ai vécu un des épisodes les plus sombres de ma vie, épisode qui aurait pu me conduire à la dépression et aux dérapages. Quand mon dernier enfant, Kristof, est arrivé, son aînée, Clara n’avait que 19 mois. Je venais d’apprendre que mon mari, cet éternel adolescent étourdi, n’était pas officiellement mon mari, puisqu’une formalité administrative émanant du pays d’origine de sa première femme ne reconnaissait pas son divorce. Il fallait que je m’occupe constamment de mon entreprise, qui s’en allait à la dérive, et les membres de ma famille me faisaient vivre le pire cauchemar de ma vie au moment où leur support aurait été crucial.

J’ai réalisé soudain que ma vie s’écroulait, qu’elle n’avait plus de fondement, que je n’aurais plus jamais la belle famille du temps où mon père vivait et que je perdais la santé à dormir trois heures par nuit. Entre mes journées pleines, les factures qui s’accumulaient et les procédures judiciaires que je devais mener, je ne trouvais plus l’énergie qui me permettrait de m’occuper adéquatement des enfants. Les devoirs, le bain, les histoires, les activités parascolaires, même les moments de détente, c’était trop. J’ai alors décidé d’arrêter cette course folle afin de faire mon bilan et mon plan de vie.

J’ai régulièrement confié Kristof à des amis pour quelques heures. J’ai donné à l’aide familiale qui vit chez nous plus de responsabilités quand cela s’imposait. J’ai demandé à mes voisins de conduire les plus vieux à leurs activités sportives. 

Bref, je me suis permis de dévier de mes objectifs parentaux, ou plutôt de « déraper » par rapport à mes idéaux de parentage : j’ai accepté l’idée de ne pas être parfaite (ce qui ne revenait pas à mettre en péril la sécurité de mes enfants, bien sûr) et de m’occuper de moi afin de mieux m’occuper d’eux. Et j’ai surtout fait un deuil de mon idéalisation de la famille parfaite, de ma mère qui serait toujours là pour moi et pour mes enfants ; j’ai nommé des parrains de cœur pour mes enfants puisque mes sœurs ne remplissaient plus ces fonctions morales. Je me suis refait une famille à moi, avec ce que la vie me donnait à ce moment-là. Et j’ai recommencé.

Je suis allée au restaurant, j’ai rencontré des amis que je n’avais pas vus depuis longtemps, question de me retrouver. Les consignes que je me suis données : bien manger, dormir, faire du sport, question de me donner l’énergie dont j’avais besoin.

Alors que j’assurais mes fonctions de mère à mi-temps, malgré les remords éprouvés, j’ai senti que ma force revenait de semaine en semaine. Ce temps d’arrêt que j’ai pris pour moi m’a permis de survivre sans dérapages pendant une période noire. Aujourd’hui, je suis fière de voir mes enfants en santé, de me voir en forme et de savoir que c’est à moi, et à moi seule, que je dois d’avoir traversé la montagne (bien que je sois encore loin du sommet !) Quant à mon conjoint, il est toujours l’éternel ado qu’il était, mais ça, c’est une autre question !

Culpabiliser, c’est se comparer négativement à un modèle idéalisé. Quand on sait que ce modèle n’existe pas, on peut en finir plus vite. Culpabiliser, c’est aussi se soucier de la désapprobation de son entourage : «Qu’est-ce que les autres vont penser de moi ? Comment me perçoivent-ils ?…» Le besoin de plaire à tout le monde semble particulièrement absurde quand on sait que, en règle générale, des gens que nous connaissons, un tiers nous aime et un autre tiers ne nous aime pas. Quant au dernier tiers, il ne cultive à notre égard que de l’indifférence.

Pourquoi vouloir charmer tout un chacun ? Pourquoi chercher des admirateurs ? Pourquoi nous coincer dans un rôle qui nous convient mal ? Afin de correspondre à un modèle d’ailleurs illusoire ? Le jour où vous cesserez de vous préoccuper de ce que pense votre voisine ou votre beau-frère, vous aurez fait un grand pas vers la déculpabilisation. Et vers l’efficacité.