Depuis 10 ans, il semble qu’avoir trois enfants au Québec est à la mode, écrit La Presse. En effet, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), les femmes qui décident d’avoir un troisième enfant auraient augmenté de 40 % au cours de la dernière décennie, comparativement à 15 % chez celles qui ont voulu donner naissance à leur premier ou deuxième rejeton.
Chantal Girard, responsable du dossier à l’ISQ, explique toutefois « qu’en nombre absolu, il y a beaucoup plus de naissances de premier et de deuxième rang ».
Il est effectivement vrai que le chiffre est moins explosif lorsqu’on lit qu’en 2011, il y a eu 38 700 bébés qui étaient les premiers d’une famille, 32 100 au deuxième rang, 12 300 au troisième rang et 5400 au quatrième rang ou plus.
Cependant, lorsqu’il est comparé aux données de 2001, l’effet est plus remarquable : 34 000 (1er rang), 27 000 (2e rang), 8800 (3e rang) et 4000 (4e rang et plus).
Selon Mme Girard, « les familles de trois enfants sont plus visibles parce que la société est vraiment organisée autour de deux enfants (restaurant, voyages, etc.). Il faut voir quand ces femmes auront terminé leur période de fécondité. Seulement à ce point pourra-t-on déterminer réellement s’il y a un retour relatif des familles de trois enfants ».
En 2007, le Globe and Mail mentionnait qu’au Québec, alors qu’aucune autre province canadienne sauf l’Alberta n’a connu une augmentation significative du taux de natalité, les programmes d’encouragement à la procréation du gouvernement et les garderies à 7 $ notamment seraient de bons arguments pour que la cigogne passe plus de deux fois chez nous.
L’aisance financière de plus de familles québécoises pèserait également dans la balance…