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Procès d’Éric Salvail: le tribunal accepte d’entendre des témoins supplémentaires

Vendredi, l’animateur déchu Éric Salvail se présentait à nouveau devant les tribunaux. Accusé d’agression sexuelle, de harcèlement criminel et de séquestration à l’égard de Donald Duguay, avec qui il a travaillé à la Société Radio-Canada en 1993, l’homme de 51 ans voyait son procès se poursuivre au Palais de justice de Montréal et la cour autoriser le DPCP (Département des poursuites criminelles et pénales) à ajouter les possibles trois témoignages troublants d’ex-collègues ayant fait surface il y a quelques mois.

En juillet dernier, la Couronne avait demandé l’autorisation à présenter une contre-preuve lors du procès de Salvail, en vue d’attaquer la crédibilité de la preuve de l’accusé, ayant mentionné à maintes reprises lors de son témoignage qu’il « n’était pas le genre de personne à commettre les infractions reprochées », peut-on lire dans La Presse. « Je n’agresse pas les gens dans la vie », a-t-il notamment déjà dit avant que les trois nouveaux témoins se manifestent en vue de contredire sa version de « bonne réputation au travail ».

La réponse de l’appel de nouveaux témoins à la barre n’était toutefois pas garantie d’être positive, alors que les parties avaient déjà clos leur preuve. Voici la demande la Couronne que le juge Alexandre Dalmau a résumée vendredi au Palais de justice de Montréal avant de rendre sa décision : « Cette contre-preuve reposerait sur le témoignage de trois hommes qui allèguent avoir subi des commentaires, avances ou propositions de nature sexuelle, non sollicités et persistants de la part de l’accusé en milieu de travail. Ils décrivent également des gestes posés à leur égard par l’accusé pouvant constituer des agressions sexuelles. »

« Il est indéniable que l’accusé met sa personnalité en jeu, et ce, dès l’interrogation en chef. L’accusé souhaite laisser au tribunal l’image d’une personne n’adoptant pas ce type de comportement », a également souligné le juge Dalmau, avant d’exprimer : « Le contenu des témoignages proposés est probant à plus d’un égard. »

Le juge a donc confirmé que les témoignages seront présentés en contre-preuve, pour « tester la crédibilité de l’accusé ». Puisque les trois témoins n’ont pas officiellement porté plainte, Salvail ne fait pas l’objet d’accusation criminelle pour ces gestes allégués.

Le procès d’Éric Salvail devrait se poursuivre au début du mois de novembre.