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Dans les coulisses

Top-15 des espoirs du CH | 7e position : Joshua Roy

Après avoir classé quatre solides défenseurs (Mailloux, Xhekaj, puis Engstrom et Barron) aux positions 11 à 8, des défenseurs que l’on voit surtout évoluer sur les deux dernières paires dans la LNH, nous allons maintenant nous tourner vers quelques attaquants qui ont tous le potentiel d’occuper des rôles importants dans le top-6 ou, à tout le moins, devenir des joueurs de troisième trio au-dessus de la moyenne.

Nous commençons aujourd’hui avec Joshua Roy en septième position.

7. Joshua Roy, AG | Dernier classement : 10e
Potentiel : 35/40
Assurance : 15/20
Valeur d’usage : 24/30
Valeur d’échange : 7/10

Total : 81/100

Potentiel

Le meilleur marqueur de la LHJMQ en 2021-2022 à l’âge de 18 ans (51 buts, 119 points en 66 matchs) a décidé l’an dernier de parfaire son jeu sur 200 pieds afin de préparer sa transition chez les pros.

Roy n’a pas remporté un second titre de champion marqueur avec ses 99 points en 55 matchs, mais les résultats globaux ont été fantastiques alors qu’il s’est même retrouvé sur le premier trio d’Équipe Canada au CMJ, évoluant aux côtés du surdoué Connor Bedard.

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Dans une moindre mesure, celui qui a été repêché au premier rang de la LHJMQ en 2019 est lui aussi un genre de « surdoué » du hockey. Ça va avoir l’air très simple ce que je vais dire, mais c’est comme s’il savait intuitivement comment bien jouer au hockey. C’est sans doute ce qui lui confère la plus haute note au niveau du potentiel jusqu’ici dans notre décompte.

Mais Roy, ce n’est pas juste de l’instinct et de l’intuition. C’est un authentique QI hockey au-dessus de la moyenne qu’il semble avoir développé en perfectionnant son jeu ces dernières années.

Défensivement, Roy semble toujours être dans les pattes de l’équipe adverse, coupant les corridors de passes, créant des revirements, des contre-attaques, des pertes de rondelles, ce qu’il lui permet, entre autres, d’exceller en désavantage numérique, comme on l’a vu autant avec Équipe Canada qu’à Sherbrooke. C’est une facette qu’il pourra éventuellement transposer au niveau professionnel.

Ce mélange d’instinct et de d’intelligence lui permet aussi des séquences offensives lumineuses comme sur cette passe menant au but gagnant de Dylan Guenther lors du match pour la médaille d’or du CMJ en janvier dernier :

Encore meilleur sous pression comme on vient de le voir, il est devenu le Québécois avec le plus grand nombre de points en deux participations au CMJ, devançant nul autre que Jonathan Huberdeau, un ancien troisième choix au repêchage.

Il y a cependant un petit bémol qui n’a pas trop été soulevé à ma connaissance concernant ce fameux record.

À cause de l’horaire estival du tournoi de 2022 (because la COVID et blablabla…), Roy, dont l’anniversaire est le 6 août, a réalisé son exploit en participant à deux tournois en l’espace de quelques mois en tant que joueur de 19 ans.

Ça ne lui enlève pas son mérite, personne ne lui enlèvera les points qu’il a fait – encore moins un compatriote beauceron! – mais objectivement et historiquement, ça lui a donné un avantage sur les autres Québécois, un avantage qu’on ne reverra peut-être plus jamais lors de cette compétition.

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Mais bon, peu importe ce calendrier un peu tombé du ciel pour son record au CMJ, la façon de jouer de Roy s’inscrit ainsi dans l’ADN du système de jeu que Martin St-Louis tente de mettre en place depuis son arrivée : Roy cherche constamment à faire LE meilleur jeu et pas juste un jeu.

Un bon point pour lui.

Au niveau des qualités plus techniques et athlétiques, Roy ne sera jamais le patineur le plus rapide, mais on a quand même vu une très belle progression de ce côté lors des deux dernières saisons. Rien d’inquiétant là donc, car de toute façon, il compensera toujours largement – un peu comme un Mark Stone – par une lecture de jeu, une anticipation et un timing quasi parfaits qui lui permettent souvent d’être à la bonne place au bon moment, comme ici :

Ou encore ici :

Sinon, le Beauceron peut faire à peu près tout sur une patinoire pour aider son équipe. On a déjà parlé de son jeu défensif, mais il demeure que ce sont bien sûr ses qualités offensives qui pourraient le conduire sur les premiers trios du Canadien sur une base permanente.

En plus de son instinct et de son QI hockey très élevé, en l’espace d’un an Roy a aussi déjà considérablement amélioré sa force physique et excelle encore davantage en protection de rondelle.

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Son lancer du poignet est également au-dessus de la moyenne, tout comme son habileté à préparer des jeux du périmètre et à converger au filet pour faire dévier des rondelles et cueillir des rebonds.

Il peut aussi fort bien se débrouiller en échec avant si on lui confie ce rôle.

Si on se projette un peu dans le futur, en gros, les qualités de Roy sont très complémentaires à celles de joueurs comme Suzuki et Caufield…

À moyen et long terme, est-ce que l’ensemble de ces qualités offensives et défensives pourraient lui conférer un avantage sur des ailiers comme Slafkovsky et Newhook?

La question se pose.

Donc, il a théoriquement des chances de se retrouver un jour à l’aile gauche du « premier trio » du Tricolore, ou plus modestement au sein du top-6.

S’il a été capable de s’adapter au style de jeu de Connor Bedard dans le temps de le dire, pourquoi Roy ne pourrait-il pas évoluer avec les Suzuki, Caufield et Dach de ce monde?

En temps et lieu, Roy aura sans doute des opportunités de monter dans la hiérarchie offensive de l’équipe. Ce sera à lui de les saisir.

Assurance

À moins de tout casser au camp d’entraînement et de ne laisser aucun doute dans l’esprit des dirigeants, le Québécois aura fort probablement besoin d’une période d’adaptation au hockey professionnel à Laval et devra aussi apprendre à vivre avec le statut de joueur « vedette » francophone au coeur de la mythique institution montréalaise.

Le défi au plan psychologique risque d’être plus grand que l’adaptation au niveau hockey.

Roy semble avoir une très bonne tête sur les épaules, mais on devra bien le conseiller et l’entourer afin de s’assurer qu’il demeure les deux pieds sur Terre et qu’il vive le tout sereinement. C’est une chose d’avoir les projecteurs sur soi quelques fois par années au niveau junior, c’en est une autre d’être soudainement un des principaux visages dans les médias sur une base quotidienne.

D’autres Québécois avec des profils offensifs assez élevés, semblables au sien, pensons aux Ribeiro, Latendresse et Drouin, ont chacun à leur façon et pour diverses raisons, tous eu du mal à s’adapter à leur nouvelle réalité dans la grosse marmite.

Psychologiquement, la clé pour Roy sera de rester terre à terre tout en demeurant lui-même, c’est-à-dire, à la fois calme, confiant, « happy go lucky » et réussir à ne pas trop s’en faire avec le « bruit » positif ou négatif autour de lui.

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Mis à part cet aspect un peu plus « mental » du défi qui l’attend, il ne semble pas y avoir de raison strictement « hockey » qui empêcherait Roy de s’épanouir comme joueur d’impact avec le Tricolore.

Comme mentionné plus haut, je ne crois pas que son coup de patin représentera un grand problème pour lui étant donné sa capacité d’anticipation hors norme.

S’il continue à travailler fort et offre une production honnête dans le rôle qu’on lui confiera, on n’a pas à trop s’inquiéter pour son capital sympathie et le niveau de critiques qu’il subira de la part des médias et partisans.

Le fait qu’il ait été repêché en 5e ronde et non en première ou deuxième ronde, comme les trois autres Québécois mentionnés, lui enlève aussi un peu de pression.

Bref, avec toutes les qualités qu’on a énumérées et sa progression constante et impressionnante comme attaquant complet, on a très peu de doutes que Roy atteindra un jour la LNH dans un avenir très raisonnable pour y devenir un joueur au-dessus de la moyenne dans bien des facettes du jeu.

Seul un dérapage par manque de professionnalisme ou par une perte de confiance prolongée, un cassage sous pression, pourrait le mener à sa perte, mais en ce moment, on n’a aucune raison de penser que Roy tombera dans les pièges du vedettariat montréalais, et il a aussi l’air très solide entre les deux oreilles. Un genre de joyeux stoïcisme.

Mais quand même, les expériences passées avec d’autres Québécois aux profils semblables au sien nous invite à une certaine prudence quand à l’assurance de le voir atteindre son plein potentiel avec le CH. De là le relativement conservateur « 15/20 » qu’on lui a conféré à ce niveau.

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Valeur d’usage

Au plan hockey, Roy deviendra soit un excellent joueur de troisième trio, capable de museler l’adversaire et d’assurer une belle possession de rondelle à son équipe, soit une excellente addition à n’importe quelle combinaison du top-6 de l’équipe, capable de rendre ses coéquipiers meilleurs.

On pourrait aussi le retrouver un jour sur les deux unités spéciales tellement il possède des qualités offensives et défensives qui le démarquent du lot.

Somme toute, Roy possède un talent naturel et un combinaisons de qualités assez rares chez les ailiers de l’organisation. Mais avec les jeunes Slafkovsky et Newhook qui sont débarqués dans l’organisation après lui dans les treize derniers mois avec fanfare et trompette – et il ne faudrait pas écarter trop rapidement Rafaël Harvey-Pinard de la course – le Beauceron aura quand même beaucoup de compétition dans les années à venir au sommet de la hiérarchie chez les ailiers gauches.

Au plan marketing, il va sans dire que le sympathique Beauceron pourrait devenir un des favoris des médias et donc un « champion » de la relation avec les partisans avec sa bonne humeur contagieuse qui n’est pas sans rappeler celle d’un Phillip Danault. Ça peut sembler peu important pour certains, mais c’est un facteur que prend en compte l’organisation.

En somme, on comprend que Roy pourrait devenir un joueur utile au CH à bien des niveaux, mais il y aura de la compétition autour de lui. Il faut bien sûr voir sa note de 24/30 comme une projection où Roy deviendrait dans les faits un acteur important dans plusieurs facettes et phases du jeu.

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Valeur d’échange

Sans dire que sa valeur d’échange ait monté en flèche – il n’a gagné qu’un demi-point dans notre évaluation – Roy a laissé toute une carte de visite aux dirigeants des équipes de la LNH lors de ces prestations aux deux derniers CMJ et moyennant une belle transition chez les pros, il pourrait être un nom très en demande dans les discussions que Hughes entretiendra avec ses homologues au cours des prochaines années.

Mais, vu d’ici, lorsqu’on regarde l’organigramme du Tricolore pour les années à venir, on ne voit vraiment pas le Canadien échanger un attaquant de la trempe de Joshua Roy pour le plaisir de la chose. On va attendre de voir où pourra se situer Roy dans la hiérarchie à l’attaque, parce qu’il pourrait aussi bien devenir le meilleur ailier gauche du club. Enfin, comme on l’a dit, la chose n’est pas impossible. Il faudra voir…

Puis, évidemment, s’il performe bien, avec la réalité du marché montréalais, Gorton et Hughes seraient fous de se départir d’un francophone aussi sympathique et populaire auprès des partisans. Avec Harvey-Pinard et Montembeault, eux aussi très sympathiques, Roy pourrait former un « super trio » capable d’assurer cette communion naturelle et historique avec la base francophone des partisans de l’équipe.

Cela dit, s’ils avaient à l’échanger dans les prochaines années, disons avant qu’il n’atteigne son plein potentiel et lorsque le Canadien sera une équipe plus aguerrie, ce serait possiblement dans une combine (package) pour mettre la main sur un attaquant encore meilleur que lui.

Mais dans quelques années, disons, dans deux, trois ans, des attaquants «meilleurs que lui », aussi utiles à l’équipe, à aussi bon prix, il n’y en aura pas de disponibles à tous les coins de rues…

Disons simplement qu’on le voit plutôt s’établir à long terme avec le Canadien.

Conclusion
Paradoxalement, même s’il a grandit sous nos yeux, Joshua Roy représente l’un des espoirs les plus intrigants de toute l’organisation. À l’origine repêché au 150e rang en 2021, avec son potentiel, s’il réussi sa transition chez les pros – et il semble bien avoir assez développé son jeu pour ça – le Beauceron pourrait bien devenir l’équivalent d’un choix de première ronde. Il deviendrait ainsi le meilleur choix du Canadien aussi tard au repêchage depuis Brendan Gallagher et l’une des dernière perle laissée par Trevor Timmins.

Après tout, avant d’arriver dans la LHJMQ, la différence de talent entre lui et un certain Alexis Lafrenière était minime aux yeux de plusieurs.

Son camp d’entraînement sera captivant à suivre et pourrait aussi révéler assez rapidement les intentions du CH à son endroit pour les mois à venir. Mais Roy a le pouvoir et le talent pour influencer favorablement son sort.

On poursuit la semaine prochaine avec la 6e position!

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Dans les coulisses

Owen Beck aura bientôt le calibre de la LNH selon Francis Bouillon

Owen Beck a connu un excellent tournoi de la Coupe Memorial. Il a attiré l’œil de plusieurs, incluant son futur entraîneur, Francis Bouillon. L’entraîneur spécialisé dans le développement des joueurs du Canadien était de passage à Hockey 360 de RDS, mardi, et a expliqué qu’il entrevoit un grand avenir pour le joueur des Petes de Peterborough.

Beck n’a peut-être pas été le meilleur sur la feuille de pointage et son équipe ne s’est pas rendue en finale, mais Bouillon croit qu’il a tous les atouts pour bientôt passer à un autre niveau.

« J’ai plus suivi Owen Beck cette année et c’est un gars qui, selon moi, est très près de Ligue nationale. » – Francis Bouillon

Bouillon voit plusieurs bonnes habiletés chez Owen Beck qui pourront rapidement le pousser vers la LNH. On parle ici de sa vision du jeu, de son coup de patin et surtout du fait qu’il excelle autant en défense qu’en attaque.

En cinq rencontres à la Coupe Memorial, Beck a inscrit un but et servi deux passes pour trois points. Il a eu un gros impact sur son équipe. C’est même lui qui a propulsé les Petes en demi-finale grâce à cette magnifique pièce de jeu.

Bouillon a aussi pris le temps de discuter de quelques autres espoirs du CH qui vont bientôt avoir un impact au niveau professionnel. Il semble avoir vraiment hâte de voir Logan Mailloux monter au niveau supérieur. Il est conscient qu’il a encore à apprendre parce qu’il a raté plusieurs matchs, mais qu’il peut bien rattraper ça.

Ça c’est sans oublier Joshua Roy et Riley Kidney, qui ont tous les deux brûlé la LHJMQ cette année. Kidney a terminé au 5e rang des marqueurs de la ligue, tandis que Roy occupait le 8e rang à la fin de la saison.

Un autre espoir du Tricolore a aussi laissé sa marque pendant la Coupe Memorial. Jared Davidson a terminé le tournoi avec six points en cinq rencontres, ce qui le place en cinquième position des marqueurs de l’événement.

Davidson n’est toutefois pas encore sous contrat avec le Canadien. Il ne serait pas surprenant de le voir s’entendre avec Montréal pendant l’été, lui qui peut apporter beaucoup à Laval.

En rafale

– Bonne nouvelle.

– La situation est très étrange.

– Jason Robertson est aussi bon au baseball.

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Habsolument Fan

Kent Hughes aperçu en train de scruter un espoir en particulier

C’est dans un peu plus d’une semaine que le Canadien connaîtra officiellement son rang au repêchage 2023 de la LNH.

Pour l’instant, en vertu de sa 28e position au classement général de la saison régulière, le CH possède le 5e choix total avec 8.5% de chances de remporter le 1er ou 2e choix total.

En attendant, le DG Kent Hughes ne chôme pas et il s’est déplacé en Suisse pour assister aux Championnats du Monde des moins de 18 ans.

Aujourd’hui, il a été vu en compagnie de Martin Lapointe, assistant au match opposant la Slovaquie et la Finlande alors qu’ils allaient assurément scruter l’intrigant attaquant Dalibor Dvorsky, qui figure dans le Top-10 de bien des experts en vue du prochain repêchage.

D’ailleurs, tel que le rapporte l’ancient recruteur professionnel du CH, Grant McCagg, Dvorsky a jusqu’à présent marqué en seulement 9 matchs le même nombre de buts aux championnats U18 que les trois meilleurs buteurs de la LNH (Connor McDavid, David Pastrnak et Leon Draisaitl) ont conjointement marqué en 30 matchs à l’époque.

Le jeune Slovaque qui fait déjà 6’1″/201lbs à 17 ans seulement connait un tournoi absolument sensationnel. Voyons voir s’il se mettra à monter sur les listes de certaines équipes.

Voyez la publication au bas.

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Habsolument Fan

Intéressante déclaration de Dany Dubé à propos des futurs mouvements de Kent Hughes

Alors que les séries éliminatoires de la LNH s’amorcent ce soir, à travers le circuit Bettman, les partisans du Canadien regarderont le bal printanier avec un peu de mélancolie pour une seconde fois consécutive.  

Heureusement pour eux, à la suite d’une saison plus que difficile où les blessures et les défaites se sont accumulées, le Tricolore, qui a terminé au 28e rang du classement général, aura 8,5% de chance de mettre la main sur la sensation, Connor Bedard, lors de la prochaine loterie, en plus de posséder 11 choix de repêchage lors de l’encan de cet été. 

En plus de posséder deux choix de première ronde (MON/FLO) ainsi qu’un choix de 2e, 3e, 6e & 7e, le Tricolore possède trois choix de quatrième tour en plus de deux choix de cinquième tour

De passage aux Amateurs de sports au 98,5fm, vendredi dernier, l’analyste, Dany Dubé, a tenu à mentionner qu’il croyait dur comme fer que le Canadien allait bouger à plusieurs reprises durant l’été, car l’équipe possède beaucoup trop de choix. 

« Les Canadiens vont bouger, c’est sûr! Ils ont trop de choix au repêchage, ils vont vouloir accélérer le processus de reconstruction. »

Dany Dubé, Amateurs de sports

Toujours selon lui, il est important que le Tricolore tente de faire des mouvements à la Kirby Dach, car il est beaucoup plus intéressant d’obtenir un joueur établi, plutôt qu’un espoir qui n’a toujours rien prouvé. 

De plus, sans nommer de noms, il ne s’est pas gêné pour décrire le profil de quelques joueurs de la formation actuelle.

« Pour continuer de bâtir, ça te prend des munitions. Malheureusement, chez le Canadien, y’a du bois mort! Si tu veux continuer d’avancer, tu dois délester et laisser-tomber ton bois mort. »

Dany Dubé, Amateurs de sports

Bref, avec un embouteillage à la ligne bleue, une surabondance de choix de repêchage et quelques joueurs qui ne figurent clairement plus dans les plans de l’équipe, l’été pourrait s’avérer beaucoup plus intéressant que prévu si la thèse de Dany Dubé se réalise. 

Vous pouvez entendre la segment au complet en cliquant ICI.

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Habsolument Fan

La Centrale de Recrutement de la LNH dévoile sa liste finale des meilleurs espoirs

C’est dans environ trois semaines, soit le 8 mai prochain, que le tirage de la loterie du repêchage de la LNH aura lieu et que le Canadien de Montréal connaîtra son rang de sélection exact pour l’encan 2023 qui aura lieu au mois de juin prochain.

  • On se rappellera qu’en vertu de sa 28e place au classement général, le CH détient présentement le 5e choix total en plus de 8.5% de chances de remporter le 1er ou le 2e choix total lors du tirage.
  • Le Canadien détient également le choix de 1ere ronde des Panthers de la Floride qui est présentement le 17e total, advenant qu’ils sont éliminés par les Bruins de Boston en séries.

En attendant, ce matin la Centrale de Recrutement de la LNH a dévoilé son classement final des meilleurs espoirs qui seront disponibles lors du repêchage qui est vu comme possiblement le meilleur de la dernière décennie par la plupart des observateurs.

Voici les deux classements en question.

AMÉRIQUE DU NORD

  • 1. Connor Bedard – C
  • 2. Adam Fantilli – C
  • 3. Will Smith – C
  • 4. Matthew Wood – AD
  • 5. Ryan Leonard – C
  • 6. Zach Benson – AG
  • 7. Nate Danielson – C
  • 8. Oliver Moore – C
  • 9. Samuel Honzek – C
  • 10. Gabriel Perreault – AD

INTERNATIONAL

  • 1. Leo Carlsson – C
  • 2. Matvei Michkov – AD
  • 3. Dalibor Dvorsky – C
  • 4. Eduard Sale – AD
  • 5. David Reinbacher – DD
  • 6. Otto Stenberg – C
  • 7. Axel Sandin Pellikka – DD
  • 8. Lenni Hameenaho – AG
  • 9. Daniil But – AG
  • 10. Mikhail Gulyayev – DD

On remarque quelques surprises dans ce classement, notamment l’attaquant Zach Benson, qui était classé Top-5 total en début de saison qui ne se retrouve même plus dans les cinq meilleurs espoirs Nord-Américains.

Le repêchage se déroulera les 28 et 29 juin prochain à Nashville.

Plus de détails suivront.

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Habsolument Fan

Top-10 des meilleurs espoirs du Canadien

Au cours des dernières années, la direction du Canadien a fait un excellent travail de regarnir la banque d’espoir de l’équipe qui, avouons-le, était à sec.

Maintenant, le CH commence déjà à récolter le fruit de ces efforts et ça ne fait que commencer alors que les Nick Suzuki, Cole Caufield et Kaiden Guhle sont déjà des membres à part entière du noyau fort de l’équipe.

Mais à l’heure actuelle, à quelques mois du prochain repêchage de la LNH, que dit la banque d’espoirs du Canadien?

C’est l’exercice auquel s’est livré le journaliste Anthony Martineau qui a procédé à dévoiler son Top-10 des meilleurs espoirs de l’équipe, selon son analyse approfondie.

Voici à quoi ressemble son classement actuel, basé sur le potentiel impact dans la LNH des espoirs de l’équipe qui ne sont pas encore réguliers dans la LNH.

  • 1. LANE HUTSON – DG – 2e ronde (62e total) en 2022
  • 2. SEAN FARRELL – AG – 4e ronde (124e total) en 2020
  • 3. LOGAN MAILLOUX – DD – 1ere ronde (31e total) en 2021
  • 4. OWEN BECK – C – 2e ronde (33e total) en 2022
  • 5. ADAM ENGSTROM – DG – 3e ronde (92e total) en 2022
  • 6. EMIL HEINEMAN – AG – 2e ronde (43e total) en 2020
  • 7. JOSHUA ROY – AD – 5e ronde (150e total) en 2021
  • 8. FILIP MESAR – AD – 1ere ronde (26e total) en 2022
  • 9. OLIVER KAPANEN – C – 2e ronde (64e total) en 2021
  • 10. JAKUB DOBES – G – 5e ronde (136e total) en 2020

En plus de ce Top-10 qui commence à être bien garni en terme de talent, il ne faut pas oublier que la direction de l’équipe y ajoutera deux espoirs de premier plan en juin prochain avec un choix de première ronde qui risque de se retrouver dans les cinq premiers alors que l’autre, obtenu des Panthers de la Floride, risque d’être dans les quinze premiers.

Aucun doute que l’avenir s’annonce extrêmement prometteur à Montréal.

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Habsolument Fan

Un expert en espoirs donne un potentiel réaliste à Sean Farrell

Cette semaine, Martin Lemay s’est entretenu avec l’expert en espoirs Simon Boisvert sur les ondes de BPM Sports pour en apprendre davantage sur Sean Farrell.

Boisvert était celui qui avait recruté l’espoir du Canadien lorsqu’il était dépisteur pour les Foreurs de Val-d’Or. Malgré l’avoir repêché, Farrell avait opté pour une carrière dans la NCAA plutôt que la LHJMQ. Dommage, puisque l’expert est toujours bien impressionné par l’attaquant américain :

« C’est un joueur très évasif avec une grande intelligence et un excellent passeur »

Simon Boisvert

Maintenant que la recrue a déjà marqué son premier but à seulement son 2e match dans la LNH, le dépisteur voit un plafond assez positif pour le numéro 57 :

« On m’a demandé c’est qui l’espoir avec le plus de talent brut chez le Canadien, j’ai dit Sean Farrell. Si tu me dis que Sean Farrell va faire 60 points sur un 2e trio, je ne serais pas surpris! »

Simon Boisvert

Boisvert croit également que Farrell pourrait se tailler une place au sein de l’alignement du Canadien pour l’an prochain puisqu’il surpasserait probablement une cadence offensive d’un point par match à Laval, selon lui.

Le recruteur demeure cependant réaliste, expliquant que le gabarit de l’ailier gauche jouera un rôle important dans son développement : s’il ne devient pas un attaquant de 2e trio, il devra prouver qu’il peut être utile au sein d’un 3e.

Écoutez l’entrevue complète ci-dessous.

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Top 12 des espoirs du CH | 8e position : Le brillant Sean Farrell

Lors du texte d’introduction à notre décompte 2022 des espoirs les plus importants du Tricolore, nous avions bêtement omis deux joueurs qui auraient certainement mérité de se retrouver dans les nombreuses mentions honorables : Emil Heineman et Ty Smilanic. On va mettre ça sur le compte des « distractions estivales » (aussi appelés les satanées rénos) et sur l’écriture compulsive durant de longs trajets en voiture dans le siège du passager!

Cela dit, acquis tous deux par Kent Hughes dans le cadre d’échanges importants impliquant aussi des choix de premières rondes en retour de Toffoli et Chariot, Heineman et Smilanic présentent des profils TRÈS semblables, si bien qu’ils seront probablement en compétition pour les mêmes postes à Montréal.

On verra bien si ces fougueux ailiers gauches enfileront un jour l’uniforme bleu-blanc-rouge, mais comme plusieurs autres « mentions honorables », ils semblent tous deux avoir les qualités requises, dont la rapidité, l’intensité et le tir, pour aspirer à la LNH de façon très réaliste sur un bottom 6.

Fin de préambule et de mea culpa!

Notre article du jour traitera d’un joueur qui fait quand même jaser un peu plus que Heineman et Smilanic dans les chaumières : Sean Farrell.

Récemment, l’Américain a d’ailleurs été classé quatrième dans une très, très courte liste d’espoirs concoctée par son homographe… Sean Farrell (!), un correspondant pour NHL.com, au quatrième rang, ce qui est certainement de nature à en exciter plus d’un.

Or, contrairement à notre top 12 des espoirs les plus importants de l’organisation, le top 5 de NHL.com, n’inclut pas les jeunots avec un peu plus de millage dans LNH comme Caufield et Dach. Dans cette perspective, l’idée de placer Farrell, au quatrième rang derrière Slafkovsky, Guhle et Barron, n’est donc pas déraisonnable.

Ça peut même se défendre très bien.

Mais en plaçant Jordan Harris au 5e échelon – il est 11e chez nous – en affirmant que Harris a joué au dernier Championnat mondial senior pour le compte des USA, Sean Farrell, le correspondant de NHL.com, se discrédite pas mal en tant qu’évaluateur d’espoirs, car Jordan Harris n’a malheureusement pas joué un seul match au Championnat mondial cette année

Aouch!

On peut alors sérieusement se demander combien d’heures il a investi dans l’élaboration de sa liste et à visionner les espoirs…

Fin de la parenthèse!

Allons-y donc de notre propre évaluation de Sean Farrell!

Sean Farrell | Dernier classement : mention honorable
Potentiel : 32.5 / 40
Assurance : 14 / 20
Valeur d’usage : 23.5 / 40
Valeur d’échange : 6.5 / 40

Total : 74.5 / 100

Potentiel
On doit avouer avoir été plutôt sceptique lorsque plusieurs s’enflammaient par rapport aux exploits de Farrell avec le Steel de Chicago dans la USHL. Farrell, qui aurait dû jouer sa première saison à Harvard cette année-là, avait 19 ans et domina outrageusement la ligue avec ses 101 points en 53 parties. Il sera élu joueur par excellence du circuit en plus de contribuer grandement à la victoire de la Clark Cup par le Steel.

On pense qu’il faut encore relativiser les records et les exploits de Farrell avant son arrivée à Harvard l’an dernier, mais on admettra qu’il a très bien réussi sa transition au niveau universitaire. Harvard n’est peut-être pas dans la division la plus forte, et, à 20 ans, Farrell n’était pas un « vrai » freshman, mais maintenir une moyenne de plus d’un point pas match (28 points en 24 matchs) dans une ligue dite défensive mérite certainement d’être souligné.

Sans être une fusée sur patins, Farrell est un bon patineur. Il utilise une large base et démontre une très belle agilité rappelant un peu celle d’un Jeff Skinner, comme sur son très beau but ici à 0:48:

Si vous connaissez peu Farrell, je vous recommande de visionner l’entièreté de la vidéo ci-haute. Il s’agissait sans doute de l’un des très bons matchs de l’Américain à Harvard la saison dernière et vous en verrez tous les faits saillants.

AVERTISSEMENT: Plusieurs séquences du #21 sont très convaincantes!

Il est à la fois dynamique ET intelligent en plus de démontrer une excellente vision ainsi qu’un superbe sens du jeu. En plus de son intelligence et ses qualités de passeur, le coach du développement des habiletés Adam Nicholas, qui le connaît depuis son passage à Chicago, vantait dernièrement l’excellence de son tir.

« Il est phénoménal. Il sait comment lire la glace. Il joue aux échecs alors que tout le monde joue aux dames. Ce gars-là sera très, très spécial. Il réfléchit au jeu et il a des outils d’élite; son tir est en fait vraiment sous-estimé. Il a un tir foudroyant. Et c’est un passeur d’élite. »
– Adam Nicholas

Bref, au plan des habiletés et du QI hockey, Farrell, s’il n’est pas élite, est certainement au-dessus de la moyenne et semble destiné à évoluer sur un top 6, où il pourrait avoir la capacité de rendre ses coéquipiers meilleurs.

Assurance
Le premier signal positif suite à la sélection de Farrell ne s’est pas fait attendre très longtemps et est venu de nul autre que Cole Caufield qui, peut-être un peu biaisé, ne s’est pas gêné pour qualifier de « vol » la sélection de son ami au 124e rang.

Depuis, le CH n’a rien précipité dans son cas et le laissera prendre de la maturité physique à Harvard encore cette saison, avant de souhaiter le voir passer chez les pros à 21 ans, peut-être aussi tôt qu’au printemps prochain. Ç’a aura donné trois saisons de développement de qualité à Farrell et ce dernier arrivera donc pratiquement comme un produit fini dans le giron du Tricolore. En outre, son développement aura inclus des performances inspirées aux Jeux olympiques et au Championnat mondial où, sans être un joueur dominant comme Juraj Slafkovsky, on l’a vu très bien se tirer d’affaire.

Farrell n’est pas un géant à 5’9 et 174 livres, mais grâce à un très bon équilibre et un centre de gravité bas, il est solide sur patins. Quelques livres de muscles en plus ne nuiront certainement pas, mais son modeste gabarit ne semble pas être un facteur qui pourrait grandement affecter ses chances de réussir chez les pros, soit à l’aile ou au centre.

Au-delà de tout ça, on sent qu’autant l’ancienne que la nouvelle administration aiment le joueur et qu’on veut le placer dans des conditions pour qu’il puisse réaliser son plein potentiel. On lui a sans doute fait sentir qu’on l’avait en très haute estime lorsqu’au dernier camp de développement, on l’a jumelé à Slafkovsky, le nouveau joyau de l’organisation et tout premier choix du dernier repêchage.

Une belle petite tape dans le dos… et un indicateur qu’on compte sur lui pour le futur.

Valeur d’usage
Le Canadien a donc clairement des plans pour Farrell et si notre lecture de la situation est bonne, on ne serait pas surpris qu’il soit projeté comme un attaquant dynamique de 2e trio qui pourrait produire aux côtés de joueurs de talent ainsi que sur le jeu de puissance. Avec sa rapidité et son anticipation, il n’est pas non plus impossible qu’il puisse évoluer un jour en désavantage numérique.

Si on avait à le comparer à d’autres espoirs de l’organisation, on dirait qu’à ce stade, on lui donne de meilleures chances que Jan Mysak, Owen Beck, Filip Mesar et Roy de percer le top 6 et de jouer en avantage numérique dans un avenir raisonnable. On ne croit d’ailleurs pas que son séjour avec le Rocket sera de très longue durée. En fait, il pourrait même ne pas du tout passer par Laval…

Farrell ne débutera peut-être pas sa carrière avec sur un deuxième trio, mais il possède plusieurs cordes à son arc. Celles-ci devraient lui permettre de bien s’établir dans la hiérarchie du club avant longtemps. On a donc de nombreuses raisons de croire qu’il deviendra assez rapidement un joueur important et utile à Montréal.

Avec les départs anticipés de Byron, Drouin, Hoffman dans les prochains mois, la voie pourrait se dégager assez rapidement pour un joueur ayant le profil de Farrell…

Cela dit, le fait qu’il sera tôt ou tard en compétition avec les plus jeunes Mesar, Beck et Mysak, choisis dans les premières rondes, et qui partagent un profil semblable au sien (centres qui peuvent jouer à l’aile), ne le rend pas nécessairement indispensable et rare au sein de l’équipe.

C’est assez pour lui enlever quelques points en matière de valeur d’usage et de rareté.

Valeur d’échange
Choisi tard en 4e ronde (124e), Farrell a certainement pris beaucoup de valeur depuis son repêchage. D’ailleurs si ce dernier était à refaire, le petit américain serait probablement classé en fin de 1ère ou en tout début de 2e ronde. Bien qu’il semble encore trop tôt pour crier au génie, jusqu’ici il répond parfaitement à son étiquette de « vol » du repêchage 2020.

Bien sûr, tant qu’il n’aura pas joué de match chez les pros, cette valeur demeurera très spéculative, mais il ne fait aucun doute que plusieurs dirigeants, en plus d’applaudir son jeu à Harvard, ont pris des notes sur Farrell lors des deux grandes compétitions auxquelles il a participé en 2022.

Ça nous fait dire que lorsque Hughes discutera avec ses homologues combler des besoins ailleurs, son nom risque de revenir de plus en plus souvent dans les discussions, et avec les Roy, Mysak, Mesar et Beck en arrière-plan – peut-être surtout Mysak, qui est gaucher et qui présente une belle polyvalence – il n’est pas exclu que Hughes puisse être tenté de céder Farrell dans une transaction un jour.

Mais aussi attrayant puisse être l’Américain aux yeux de certains, son profil de petit joueur offensif intelligent avec un certain potentiel n’est pas exactement rare au niveau de la LNH ; il ne l’est même pas à Montréal. Plusieurs équipes comptent sur leur propre « Sean Farrell » dans leur organisation et n’en cherchent pas nécessairement un deuxième…

Conclusion
Avec Joshua Roy, Farrell pourrait bien être l’autre dernier petit « joyau » des rondes tardives de l’ère Timmins. Mais Farrell semble avoir une petite longueur d’avance sur Roy et ses autres compétiteurs au sein de l’organisation.

Roy, qui se retrouve à égalité avec Mailloux au 9e/10e rang de notre liste, et Farrell sont deux joueurs offensifs aux styles très différents, mais qui, au final, se comparent peut-être en fait de talent brut. On tend toutefois à accorder un léger avantage à Farrell à cause de sa polyvalence, son dynamisme et de la maturité de son jeu sur 200 pieds.

Au pire, grâce à sa polyvalence, l’Américain pourrait évoluer sur un troisième trio qui aurait un certain punch. Mais on aime beaucoup ses chances d’éventuellement s’implanter sur un top 6 à cause de ses trop nombreuses qualités offensives. Il semble y avoir une petite machine à faire des points qui fonctionne en permanence chez lui.

Qui sait, peut-être que le gaucher Farrell développera un jour une chimie très naturelle avec son ami droitier Caufield.

Une chimie encore meilleure que celle existante entre Suzuki et ce même Caufield? À ce stade, nul ne saurait le dire et tout est encore possible. Après tout, au même âge, Suzuki n’était pas radicalement meilleur que Farrell…

Ce sera donc une dernière année de formation déterminante pour ce dernier à Harvard.

Une occasion de passer à un niveau supérieur comme il n’en aura peut-être plus jamais une fois rendu chez les pros.

On reconnecte dans quelques jours avec la 7e position! 

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Dans les coulisses

Top 12 des espoirs du CH | 9e position : le repentant Logan Mailloux

La dernière fois que j’avais parlé de Logan Mailloux sur ce site, j’avais analysé le cas de conscience moral et social que sa sélection avait provoqué chez le Canadien de Montréal en juillet 2021, un texte qui avait anticipé presque en tous points la suite des choses pour Mailloux et le Tricolore.

C’est donc la première fois qu’on offre une analyse de l’importance de Logan Mailloux comme joueur de hockey pour le Canadien de Montréal dans le cadre de notre palmarès annuel des espoirs, et pour être honnête, on aurait aimé avoir un plus gros échantillon de matchs à se mettre sous la dent pour mieux pouvoir l’évaluer.

Mais la beauté de la chose, c’est que notre évaluation ne porte pas uniquement sur le potentiel, elle porte aussi sur l’assurance d’atteindre celui-ci ainsi que de la valeur d’usage et d’échange du joueur. Et c’est surtout sur ces derniers aspects qu’il y a des idées intéressantes à analyser concernant Mailloux.

Par ailleurs, je tiens aussi à dire tout de suite que si mon classement était à refaire, je placerais fort probablement Joshua Roy devant Mailloux, tellement Roy m’a impressionné lors des derniers matchs du CMJ, en plus d’avoir bien joué tout au long de la compétition.

Pour cette raison, je n’accorderai pas une note plus élevée à Mailloux qu’à Roy. Mais c’est Roy qui devrait réellement être au 9e rang dans ma tête aujourd’hui, quelques petits points devant Mailloux.

Logan Mailloux
Potentiel  : 32.5/40
Assurance : 13/20
Valeur d’usage : 23/30
Valeur d’échange : 5/10

Total : 73.5 / 100

Potentiel
Mailloux semble avoir des attributs physiques dignes d’un défenseur de première paire. À 6’3, 212 livres, son coup de patin est puissant et fluide, son lancer est exceptionnel, ses mains sont souples et il est robuste à souhait. Il court peut-être encore un peu trop partout, mais rien qui ne peut se corriger avec un peu d’encadrement et d’expérience.

On aurait bien aimé le voir demeurer en santé à London l’hiver dernier, car on avait bel et bien l’impression qu’il avait le potentiel pour flirter avec le point par match jusqu’à la fin du calendrier dans la OHL. Avant ses blessures Mailloux avait totalisé 8 points en 6 matchs… En tant que défenseur, c’est toujours impressionnant ce genre de statistiques.

En fait de tous les espoirs du CH à la ligne bleue, seul Lane Hutson semble avoir un meilleur instinct et de meilleurs attributs offensifs. Mailloux est donc un excellent candidat pour obtenir sa part de minutes en avantage numérique dans la LNH.

Bref, comme on peut le voir ici alors qu’il n’en était qu’à son 2e match suite à son retour au jeu, avec Mailloux ce n’est pas le potentiel qui est à questionner et analyser bien longuement. Son plafond est élevé, et si ce n’était pas des son histoire jumelée aux autres histoires chez Hockey Canada, un Mailloux en santé mériterait sûrement des considérations pour le prochain CMJ.

Assurance
Avant qu’il ne se blesse l’hiver dernier, des gens des Knights de London, dont son entraîneur Dale Hunter, affirmaient que Mailloux allait déjà être prêt pour la LNH à l’automne, à 19 ans! On peut en prendre et en laisser, mais tout ça nous en disait déjà long sur l’étendue de son talent ainsi que sur sa force physique.

Or, c’est probablement au plan psychologique que le saut dans la LNH sera le plus exigeant pour Mailloux, encore plus si on l’imagine dans l’environnement montréalais. C’est certainement cet aspect qui nous invite le plus à entretenir un certain conservatisme dans l’évaluation de l’assurance qu’il atteigne son plein potentiel.

Cela dit, il ne faudrait pas non plus sous-estimer les blessures!

Les grosses blessures comme celle subie par Mailloux à l’épaule, même si elles peuvent bien guérir à cet âge après une opération, sont de nature à retarder le développement du joueur alors qu’il se retrouve dans les années cruciales de celui-ci.

On a vu ce que ça a fini par faire pour Josh Brook. Et suite à de multiples blessures au fil des ans, on a aussi constaté très peu de progression chez Jayden Struble depuis son repêchage.

La liste des jeunes joueurs qui auraient pu s’établir dans la LNH, mais qui n’ont jamais pu le faire à cause des blessures serait presque aussi longue à lire que l’Internet!

Il faut donc souhaiter que les choses se replacent rapidement pour Mailloux et qu’il ne traînera pas de séquelles des petits (bas du corps) et gros bobos (épaule) de la dernière saison.

Valeur d’usage
Étant donné la rareté quasi absolue qu’il représentait dans la banque d’espoir en tant que défenseur droitier costaud, robuste mobile et talentueux, on comprend, sur le strict plan hockey, pourquoi Bergevin et Timmins se sont tournés vers Mailloux. Josh Brook n’avait encore convaincu personne qu’il aurait un jour un impact dans la LNH et le reste des espoirs intéressants à la ligne bleue lançait de la gauche. Ajoutez à ça l’incertitude (ou la certitude) qui entourait Weber, l’âge de Petry (et son possible départ) et certains auraient sans doute été tentés de placer Mailloux plus près du sommet de cette banque d’espoirs.

Pour leur part, Gorton et Hughes ont jusqu’ici été très discrets quant à leur évaluation de Logan Mailloux, le joueur de hockey. Il est donc difficile de savoir si l’Ontarien est un espoir important à leurs yeux et surtout si l’histoire entourant Mailloux est une distraction avec laquelle ils veulent réellement négocier dans les mois et les années à venir. Car présenter Mailloux devant les médias, en plein mois de juillet, pendant le camp de développement à Brossard en compagnie de Rob Ramage pour essentiellement nous montrer qu’il a bien appris son petit catéchèse de la bonne conduite, c’est une chose, comme dirait Gaston Therrien. Mais présenter Logan Mailloux au Centre Bell devant une foule de 21 000 spectateurs dont peut-être la moitié l’attend avec une brique et un fanal en est une autre…

Mais on sent qu’ils n’auront pas le choix de prendre officiellement position tôt ou tard. À cet effet, on peut aussi se demander s’il y a un membre de la direction qui est triste du fait que Mailloux ne puisse être du prochain camp parce qu’il ne serait pas encore assez rétabli de son opération à l’épaule…

Comme la vie est bien faite, la poussière aura encore un peu plus de temps pour retomber…

Mon avis sur ce que feront Hughes et Gorton (HuGo) au cours des prochains mois?

HuGo ne feront essentiellement que suivre le plan élaboré par le Canadien qui s’est déjà investi à hauteur d’un million de dollars pour sauver la face dans cette histoire. Même s’il s’agit encore d’un très petit échantillon, la meilleure chose qui puisse arriver dans ce dossier pour le CH, c’est que Mailloux joue et produise comme un défenseur de premier plan dans la OHL. C’est exactement ce qu’il a fait à son retour au jeu, mais une stupide bagarre est venue tout bousiller. Si Hughes et Gorton avaient des doutes sur son caractère, cette bagarre inutile pour un joueur qui doit à tout prix éviter une mauvaise presse et surtout qui doit jouer au hockey n’a certainement pas monté sa cote auprès de ses patrons…

Rajouter à cela la judicieuse que l’acquisition de Justin Barron est venue enlever énormément d’importance à Mailloux dans les plans de l’organisation, si tant est que la nouvelle administration en ait réellement entretenu à son endroit…

Suite à l’arrivée de Barron et dans une moindre mesure celle de Harris qui peut jouer à droite,  le Canadien de HuGo pourrait très bien décider de couper les ponts avec Mailloux sans nécessairement déséquilibrer quoi que ce soit de majeur dans son infrastructure.

Hughes et Gorton ne devaient déjà rien à Mailloux. C’est comme si l’arrivée de Barron et la signature presque surprise de Harris le printemps dernier faisaient en sorte que c’est Mailloux qui leur en doit encore davantage.

Mais si j’avais à parier quelques dollars, si Mailloux ne fait pas d’erreur de parcours cette saison et qu’il se rétablit bien de ses blessures, je pense que le Canadien s’entendra avec lui sur les termes d’un contrat le printemps prochain.

Valeur d’échange
À moins de tomber sur un dirigeant qui ne se soucie aucunement de son histoire précédant le repêchage et qui voit Mailloux dans sa soupe, la valeur d’échange de l’espoir du CH ne doit pas exactement être « à travers le plafond », comme disent les Serbo-Croates. Même suite à l’arrivée de Justin Barron, on pourrait penser que sa valeur d’usage outrepasse encore largement sa valeur d’échange pour le Canadien.

Tous sont encore un peu sceptiques – avec raison – par rapport au caractère de Mailloux et comment toute cette histoire pourrait ultimement l’affecter sur le plan hockey. Et donc, tout le monde veut connaître la suite de sa carrière afin de se faire une idée plus précise de sa valeur.

C’est pourquoi  la nouvelle direction ne doit pas paraître trop frileuse à l’idée de placer Mailloux dans l’entourage de l’équipe et dans la marmite montréalaise. Elle a tout à gagner en continuant d’investir dans le développement de Mailloux le joueur ET l’humain, jusqu’à lui faire signer un contrat.

Si Mailloux était capable de montrer patte blanche, qu’il ne jouait pas trop mal et que c’était la foule montréalaise qui continuerait toujours de le prendre en grippe malgré ses beaux efforts et ses beaux progrès, HuGo aura un plus beau jeu devant ses homologues, un genre de « le gars est correct, le gars est guéri! Ce sont nos partisans qui sont malades! » Au moins, les autres clubs pourraient alors se dire qu’il ne mettront pas nécessairement la main sur un paquet de trouble fini et impénitent, une vraie tête folle comme dirait l’autre. Les autres GM croiraient plutôt mettre la main sur un jeune affamé, le couteau entre les dents, prêt à tout pour démontrer sa vraie valeur.

Alors, ici, c’est un cas classique de sit and wait pour Hughes et Gorton. Il faut laisser le temps à Mailloux d’établir lui-même sa valeur autant sur qu’à l’extérieur de la patinoire.

Et espérer que la foule ne lui tombe pas trop dessus…

Conclusion
Il y a plusieurs jeunes joueurs intéressants dans l’organisation du CH, dont plusieurs feront l’objet de nos prochaines analyses. Mais Logan Mailloux est un cas unique.

Il a bien sûr son histoire bien à lui qu’il souhaiterait à jamais laissé dans le passé.

Mais, il y a surtout l’histoire qu’il lui reste à écrire. Celle-ci est en un sens beaucoup moins évidente à analyser que l’autre, et on a hâte de voir combien de chapitres seront écrits à Montréal…

Avec son potentiel intrigant, sa réputation à refaire, la résilience qu’il devra montrer pour atteindre ses buts, ainsi que sa relation à solidifier avec la nouvelle administration – incluant un certain contrat à signer! – même si les Caufield, Slafkovsky et Guhle attireront beaucoup de projecteurs vers eux, il en restera toujours au moins un gros pour suivre pas à pas, « l’autre » récent choix de première ronde, le repentant Logan Mailloux.

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De nouveaux espoirs contre des formes agressives du cancer de la peau

Les traitements expérimentaux Dabrafenib et Trametinib de l’entreprise pharmaceutique GlaxoSmithKline semblent fort prometteurs contre les mélanomes avancés, une des formes les plus agressives du cancer de la peau, indique Radio-Canada.
 
Ces deux médicaments anti-cancer ciblent des mécanismes spécifiques des tumeurs. Le Dabrafenib empêche le gène mutant BRAF de produire une protéine qui augmente la progression du mélanome, alors que le Trametinib neutralise la protéine MEK qui favorise la croissance du cancer.
 
Dans les premiers essais cliniques avec le Dabrafenib, les patients ont pu avoir 4,8 mois sans voir leur cancer progresser, et leurs risques de décès ont chuté de 46 %.
 
Pour les deuxièmes essais cliniques avec le Trametinib, les risques de progression de la maladie ont chuté de 70 %.
 
De troisièmes essais cliniques seront bientôt faits, selon l’entreprise pharmaceutique.