Catégories
Art de vivre

Hymne à mes filles, celles qui me rappelle qui je suis

Il y a des semaines comme celle-ci où des questions existentielles se bousculent dans ma tête. La fameuse question qui tue, celle à laquelle j’ai tant de mal à répondre : « qui suis-je? » Perdue entre la vision qu’ont les autres de moi et celle que j’aimerais avoir de moi-même, je me demande parfois laquelle est juste.

En regardant mes enfants, je m’y retrouve. Elles me ressemblent. Lorsque je les écoute attentivement, que je les regarde agir entre elles, je remarque qu’elles me ressemblent. Elles sont comme un mélange magique de leur papa et moi, dans une enveloppe corporelle qui leur appartient. Elles sont uniques tout en me représentant si bien.

L’une est romantique. Elle regarde attentivement les bourgeons de roses. Elle touche chaque petit cœur qui naît de notre plan de cœurs saignants. Elle cueille ses tulipes en prenant bien soin de les choisir au goût de maman, de sa sœur, de mamie, de tout le monde qu’elle aime, avant elle-même.

Crédit:Jill Wellington / pexels.com

Elle pense à sa meilleure amie en organisant sa propre fête. Elle choisit son gâteau en fonction des préférences de sa sœur. Elle cueille la pomme la plus rouge pour quelqu’un de spécial. Elle est généreuse et attentionnée. Prends garde, ma petite, à te choisir en premier quand le temps sera venu.

Elle est respectueuse et exigeante. Un peu soupe au lait. Il faut lui remettre la monnaie de sa pièce. Elle n’accepte pas qu’on lui coupe la parole. Elle n’accepte pas qu’une amie rie d’elle ou la boude sans raison. Elle n’accepte pas qu’on la touche si elle ne veut pas. Si elle a besoin de temps, elle a besoin de temps. C’est bien ça, ma fille, ça s’appelle s’écouter.

L’autre est amoureuse du genre humain. Elle se fout du jaune éclatant du pissenlit. Elle aime la personne qui le lui offre. Elle aime celui qui lui fait les câlins les plus serrés. Elle est facile d’approche, ouverte à aimer, charmante et indépendante à la fois. Son cœur est facile à cueillir, mais attention, qui le cueille doit en prendre bien soin.

Crédit:Josh Willink / pexels.com

Caractérielle, oui, mais assez terre-à-terre pour se mettre en mode solution lorsque le calme revient. Je suis fière de toi ma Rose, la détermination promet de grandes choses.

J’ai rencontré une dame un jour, une voyante. Elle m’a dit que mes enfants étaient nés pour moi, pour me sauver la vie. C’est ce qu’elles font, chaque jour, sans s’en rendre compte. Elles me ramènent à moi-même, me repositionnent sur mon X, elles m’empêchent de m’égarer dans cette vie instable. Elles me rappellent aussi la valeur la plus importante que mon père m’a transmise; le respect de soi.

Voilà qui je suis, voilà qui elles sont, voilà qui nous sommes. Merci mes amours.

Catégories
Art de vivre

Mon garçon, tu deviens un homme!

(CHRONIQUE)

Il n’y a pas si longtemps encore, mon fils arborait ses jolies joues rondes et ses petits cheveux blonds fins. Ce petit chérubin vient tout juste de célébrer son treizième anniversaire et les changements qu’apporte la puberté peuvent être à la fois drôles et déconcertants. Pourtant, j’ai bien vécu cette phase deux fois avec mes filles, mais tout s’est fait plus en subtilité. Ou bien était-ce parce que ces changements, je les avais vécus également auparavant ?

Il n’y a pas si longtemps, il me semble, je bécotais ses petites épaules quand il sortait du bain et ses petites mains potelées s’emmêlaient dans mes longs cheveux. Maintenant, ses longs doigts fins courent sur le piano et reproduisent des mélodies magnifiques. Il prend lentement la carrure de son père et bientôt, ses épaules devront porter tout un lot de responsabilités.

Il n’y a pas si longtemps encore, sa voix cristalline chantonnait à travers la maison et je me souviens combien c’était doux à mon oreille. Maintenant, sa voix craque de plus en plus souvent, occasionnant des fous rires et des taquineries affectueuses de la part de ses grandes soeurs. D’ailleurs, du haut de ses 5 pieds 9 pouces, il les dépasse toutes les deux depuis un moment déjà.

Il n’y a pas si longtemps, je respirais ses petits pieds quand je le mettais au lit, lui faisant croire qu’un sentait le chocolat et l’autre le fromage. Il riait aux éclats devant mes grimaces et c’était un petit moment tendre que je répétais tous les soirs. Maintenant, ses pieds ont pris des allures de raquettes et je dois lui acheter de nouvelles chaussures tous les deux mois, car ils ne finissent jamais de grandir!

Oui, c’est vrai, sa voix de plus en plus grave, ses poils de jambes qui se multiplient à vue d’oeil et cette fameuse moustache molle qu’il refuse de raser sont autant de signes qui ne trompent pas: mon garçon devient un homme! Mais il y a bien des choses qui ne changent pas.

Tout aussi fort qu’à cette époque où il était tout-petit, je l’aime de tout mon être et mon âme. Tout comme quand il était petit, il me demande qu’on s’allonge ensemble avant d’aller dormir et il me raconte sa journée et des blagues parfois douteuses, mais qui m’amusent tellement. Quand il me prend dans ses bras, je respire dans son cou et j’y retrouve l’odeur du bambin qu’il a été. D’un autre côté, son épanouissement me comble de bonheur et le voir développer son caractère, découvrir ses passions et développer son potentiel est extraordinaire. Je le vois devenir un jeune homme et même si tout ça semble aller si vite, il reste mon fils, mon petit chérubin aux cheveux blonds et fins.