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Accouchement : avec ou sans étriers?

De nos jours, les grossesses multiples et les chances que le canal vaginal soit élargi à maintes reprises sont devenues choses rares. Voilà pourquoi la Dre Marlene Corton, auteure principale de l’étude et professeure au centre médical Corton de l’Université du Texas Southwestern, déclare que les étriers sont aujourd’hui devenus, dans la plupart des cas, obsolètes.

La spécialiste explique à Reuters que « les femmes qui ont des grossesses sans complications et qui souhaitent accoucher dans une position confortable sur le lit devraient être autorisées à le faire. Dans les cas simples d’ailleurs, les bébés ne courent pas plus de risques pour leur sécurité sans l’utilisation d’étriers ».

Dre Corton ajoute que le maintien des pieds et des genoux soulevés lors de l’accouchement met une pression supplémentaire sur le périnée et conduit souvent à un plus grand risque de déchirure.

Toutefois, parmi les 214 femmes qui accouchaient pour la première fois et qui ont été choisies aléatoirement dans le cadre de l’étude, il n’a pas été démontré que celles qui avaient utilisé les étriers subissaient plus de déchirures que celles qui n’y avaient pas eu recours.

Marie-Hastings Tolsma, professeure infirmière et sage-femme à l’Université du Colorado à Denver, conseille même aux femmes de donner naissance sur le côté pour réduire la probabilité de lacérations, lors du premier accouchement.

À ce propos, Dre Corton a l’intention de poursuivre ses études pour déterminer les meilleures positions d’accouchement pour prévenir les blessures vaginales.

 
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Accouchement : l’enquête nationale sur les maternités du Canada fait le point

Si l’on compare aux années 90, l’enquête nationale sur les maternités du Canada a constaté qu’au cours des dernières années, il y a 7 % moins d’hôpitaux qui acceptent les conjoints ou autres personnes de soutien dans la salle pendant le travail de la future mère.

Cette statistique à la baisse serait probablement due à l’épidémie du SRAS en 2004 qui en a effrayé plus d’un. Cependant, selon les chercheurs, il faudrait remédier à cette situation en encourageant à nouveau la présence du partenaire, car cela favorise de meilleures naissances et fait vivre une plus belle expérience au couple.

L’étude a également démontré que la fréquence cardiaque foetale de routine de surveillance est de plus en plus utilisée et qu’on limite davantage le temps accordé aux femmes pour passer au deuxième stade du travail. Deux pratiques qui, selon l’enquête, peuvent augmenter le risque de césarienne et d’autres interventions.

Selon la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, la césarienne est aujourd’hui trop normalisée. Malgré les risques de complications et un temps de récupération plus exigeant pour la mère à la suite d’une intervention chirurgicale, plus d’un enfant sur quatre nait tout de même par césarienne.

L’étude, qui est parue dans le Journal d’obstétrique et de gynécologie du Canada, ne démontre pas seulement des points à améliorer ou à modifier dans les hôpitaux lors d’un accouchement, mais aussi des points positifs.

Par exemple, le fait que l’accès à l’anesthésie péridurale pour le contrôle de la douleur pendant le travail et la naissance ait passé de 55 % en 1993 à 87 % en 2007 est une bonne chose, selon des médecins. Par contre, il y a encore trop d’hôpitaux qui utilisent à l’aveuglette la péridurale. Presque toutes les femmes ont recours à cette anesthésie et la plupart d’entre elles ne seraient pas en mesure de peser les pour et les contre.

Une baisse radicale (62 à 17 %) de l’utilisation de l’épisiotomie de routine (incision dans la paroi vaginale pour la tête du bébé) a également été remarquée. Il semblerait aussi qu’une plus grande liberté sur le choix de la position d’accouchement est accordée aux femmes. De moins en moins sont prisonnières des étriers. La position verticale (debout, accroupie ou assise) et la déviation de la tête du bébé pour permettre plus de mouvements dans le bassin sont encouragées par les médecins pour améliorer de beaucoup le travail.