C’est ce qu’ont tenté de démontrer les psychologues Raluca Barac et Ellen Bialystok, professeures à l’université York de Toronto, dans le cadre d’une étude parue dans le magazine Child Development cette semaine.
Les chercheuses ont demandé à plus de 100 enfants de six ans d’observer des images d’animaux et de couleurs à l’écran d’un ordinateur.
Lorsque les spécialistes ont demandé aux petits d’appuyer sur deux touches en même temps pour associer la couleur à l’animal, il s’est avéré que les enfants qui savaient parler deux langues étaient plus efficaces et rapides.
En fait, il a été démontré que tous les enfants (unilingues ou bilingues) appuyaient à la même vitesse sur la touche demandée, mais lorsqu’ils devaient en faire deux à la fois, les enfants qui maîtrisent deux langues se débrouillaient mieux.
Pour Peggy McCardle, responsable de l’unité de développement de l’enfant à l’Institut américain pour la santé de l’enfant, « les bilingues ont dans l’esprit deux façons de parler, et leur cerveau sait apparemment aller et venir entre deux activités ».
En revanche, lors d’un test de vocabulaire et de grammaire, il a été prouvé que les enfants bilingues excellaient moins que les enfants qui se concentraient sur l’apprentissage d’une seule langue.
Les enfants qui ont participé à l’étude parlaient uniquement l’anglais lorsqu’ils étaient catégorisés d’unilingue, et les bilingues parlaient couramment l’anglais et le chinois, l’anglais et le français ou l’anglais et l’espagnol.