(CANNES (Alpes-Maritimes) – AFP) — Plusieurs communes des Alpes-Maritimes ont choisi d’éclairer la période azuréenne de Pablo Picasso, qui fréquenta régulièrement la Riviera entre 1948 et 1967, à l’occasion d’une double exposition et d’un parcours découverte intitulés « Picasso, les chemins du Sud ».
Les oeuvres exposées au centre d’art La Malmaison, à Cannes, renvoient au travail du peintre dans les villas et ateliers où il a séjourné: les ateliers du Fournas ou Madoura, à Vallauris, ainsi que la maison La Galloise, la villa La Californie, à Cannes, ou encore le mas Notre-Dame de Vie, à Mougins.
Ces villas, raconte le directeur de La Malmaison, Frédéric Ballester, « il les achète vides et il les quitte pleines, (…) bourrées d’oeuvres du sol au plafond! »
Illustration de cette folle productivité : dans les ateliers de céramique de Vallauris, où il est initié par le couple de potiers Suzanne et Georges Ramié, il produit en quelques mois pas moins de 2 000 pièces, assure M. Ballester.
Parmi les oeuvres prêtées à La Malmaison par le Musée national Picasso de Paris : un magnifiqueNu couché, réalisé à Mougins en 1967, le bronzeLa femme à la poussette (Vallauris, 1950), la tôle découpée et peinte Tête de femme (Cannes, 1957), la série Le déjeuner sur l’herbe d’après Manet (Mougins, 1961) ou encore la toile La baie de Cannes (Cannes, 1958).
Surtout, La Malmaison permet pour la première fois au public de découvrir les créations à quatre mains réalisées entre 1954 et 1961 par Picasso et son ami photographe, André Villers : il de photogrammes et de découpages encore en grande partie inédits.