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Comment un enfant apprend-il à lire en silence?

Quand un lecteur débutant lit à haute voix, ses progrès sont évidents : penché sur un livre, son index se déplace avec attention son après son, et par la suite, mot après mot.

Cependant, que se passe-t-il quand les enfants lisent dans leur tête, silencieusement, comme se veut la façon de faire de plus en plus fréquente dans les classes au primaire?

Des chercheurs du Centre de la Floride pour la recherche en lecture (FCRR) à la Florida State University ont reçu une subvention de 1,6 million de dollars pour tenter de démystifier une zone mal connue de l’alphabétisation : la relation entre la lecture silencieuse et orale, et comment les habiletés développées par les enfants lors de ces deux sortes de lecture peuvent aider ou non à la bonne compréhension d’un texte.

Grâce à un processus appelé eye-tracking, qui suit les mouvements des yeux des élèves lorsqu’ils lisent un texte sur un écran d’ordinateur, les chercheurs ont découvert qu’au départ, les enfants sondent chaque lettre, puis mettent tous les sons ensemble, et puis font un mot. Il est même possible pour les spécialistes de voir sur quelle lettre se concentre davantage un enfant.

Plus les habiletés de l’enfant se développent, plus ils sont capables de faire ces associations dans leur esprit, expliquent-ils. Toutefois, pour une lecture plus rapide et efficace, le but serait d’éliminer la subvocalisation qui est le phénomène consistant à prononcer mentalement les mots lus lors d’une lecture silencieuse, chez les lecteurs débutants.

Les experts tiennent à mentionner que trop de gens supposent que parce qu’un enfant maîtrise bien la lecture à voix haute, il en fait tout autant en silence.

Certains peuvent faire semblant de lire, lire inefficacement ou avoir énormément de difficulté à faire la transition entre la lecture orale ou silencieuse, le moment venu. Cependant, il est prouvé que la lecture silencieuse, lorsque bien assimilée, est beaucoup plus rapide.

Le nouveau projet de l’équipe consistera à suivre 400 étudiants de la première à la troisième année et les tester trois fois par an pour mesurer quand et comment se développent leurs compétences en lecture.

Les chercheurs de cette analyse désirent également introduire des stratégies d’enseignement pour promouvoir la fluidité de lecture chez les petits.