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Je te trouve beau dans ton rôle de papa

La toute première fois où j’ai rencontré Petit Poulet (qui avait deux ans et demi à l’époque), après quelques minutes à regarder un livre sur les animaux de la ferme, je lui demande : « As-tu déjà trait une vache? »

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Yep, la fille manque clairement de pratique et ne semble pas savoir quel niveau de langage adopter avec une enfant de cet âge. À ma défense, j’étais ultra stressée et je voulais faire bonne impression. J’ai gardé des enfants durant des années pendant mon adolescence, plusieurs de mes amies ont des enfants du même âge, je suis habituellement à l’aise avec les tous petits. Oui, mais là, c’était différent. Je voulais que Petit Poulet me trouve drôle et amusante. J’aime son papa et donc, on DOIT s’aimer nous aussi. Après cette question douteuse/maladroite, je tente une deuxième approche et lui propose toutes sortes d’activités en lui demandant de choisir ce qu’elle aimerait faire. Strike two! Non me répond gentiment son papa, on est un soir de semaine et on a une routine. Oups! Effectivement, j’ai cru entendre entre les branches que la routine avec des enfants de cet âge est d’une importance capitale. Avec bienveillance, mon amoureux me propose tout simplement d’observer leur routine, d’y participer et de voir comment ça se passe.

Depuis cette première rencontre avec Petit Poulet, j’apprends donc à découvrir mon chum dans son rôle de papa. Un papa attentionné, présent, aimant et patient. Il m’a guidé (et il le fait encore) et me montre comment devenir « un vrai parent ». Comme tout le monde, notre quotidien n’est pas toujours de tout repos, on est parfois impatient et fatigué. On a nos défauts comme individu et comme parent. Mais aujourd’hui, j’ai envie de parler du beau. De toute l’admiration que j’ai pour lui.

Mon chum dit souvent à sa fille qu’il l’aime, et je trouve ça beau. En se rendant à la garderie le matin, ils ont leur petite routine; chanter dans l’auto (la playlist est assez éclectique, passant de Crazy Frog à Martin Garrix) et s’attendre devant l’une des fenêtres de la garderie (toujours la même) pour se dire au revoir. Ça aussi, je trouve ça beau. Le soir, après avoir dit bonne nuit au chien puis à moi (étrangement toujours dans cet ordre), mon chum passe un bon 15 minutes à jaser dans le lit avec Petit Poulet. Je les entends discuter, rire aussi. Ça, ça me fait craquer. Mon chum, c’est aussi le papa qui est présent à toutes les pratiques de soccer, qui amène sa fille à la danse, qui se chamaille dans le lit avec elle, qui invente des soirées thématiques. Mon chum connaît sa fille par cœur. Il sait aussi mettre des limites et lui transmettre des valeurs que je trouve essentielles comme la générosité, la politesse et l’importance de la famille. Peut-être (sûrement) parce que j’ai une relation très semblable avec mon père, ça me touche profondément de voir mon chum avec sa fille. Je les trouve beaux.

Ceci dit, mon chum se débrouille aussi très bien dans son rôle d’amoureux, je n’ai pas à me plaindre! Il est attentionné, généreux, à l’écoute et il sait me supporter dans mes hauts et mes bas. En plus, il sait comment (bien) plier les draps contours. I mean! Je dis ça et je ne dis rien, mais est-ce que j’ai pogné le jack pot ou quoi?

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Avez-vous aussi des papas/amoureux inspirants dans votre entourage?

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C’est quoi être un «vrai» parent?

Je n’ai pas d’enfants. Je ne sais pas réellement ce que c’est qu’être une mère. Je vois bien sûr les mamans autour de moi. Ma mère pour commencer, ma belle-sœur et mes amies mamans. Je peux essayer de me mettre à leur place, de m’imaginer ce qu’elles vivent, d’avoir de l’empathie. J’ai pleuré de joie quand leur bébé est né, je ris avec elles quand elles me racontent des anecdotes ou quand je suis témoin de moments cocasses de leur quotidien. Je peux les écouter et les réconforter dans leurs moments de doutes ou de fatigue. Je joue aussi parfois à la gardienne et j’ai ainsi un aperçu, un petit extrait de leur quotidien. Mais je ne sais pas réellement ce que c’est qu’être une maman.

Pourtant, depuis bientôt 2 ans, je suis la belle-maman de Petit Poulet, une belle cocotte de 4 ans. Je suis arrivée un peu beaucoup sur le tard, comme un cheveu sur la soupe. Je ne m’y suis pas vraiment préparée, je n’ai pas lu sur la parentalité ou sur l’éducation d’un enfant. Je n’ai jamais feuilleté le Naître et grandir. Et j’ai côtoyé très peu de belles-mères dans ma vie (en 32 ans, un seul nom me vient en tête)!

Ceci dit, comme un parent, je prends soin de Petit Poulet durant la moitié de sa vie depuis presque 2 ans. Avec son papa, on prépare les soupers, on s’occupe de la routine du bain, on joue avec elle, on se divise les allers-retours à la garderie. J’aime cet enfant. Je ris de ses questions ou de ses réflexions tellement vraies et candides. Je suis impressionnée de la vitesse à laquelle elle apprend et des leçons de vie qu’elle nous enseigne. Je suis soucieuse quand elle est triste ou anxieuse. Je suis fière de chacune de ses petites victoires. Comme un parent, je suis aussi fatiguée ou impatiente par moment, j’ai hâte à la sieste de l’après-midi durant le weekend. Comme un parent, j’ai compris qu’il y a un temps pour rire (on brise la routine, on fait les fous) et un temps pour être sérieux (on établit des limites ou on discipline). En quelque sorte, 50% du temps, j’ai une vie de parent.

Malgré tout cela, je me sens encore souvent comme une impostrice. Parce que je ne suis pas une « vraie » maman, parce que je suis avec Petit Poulet que la moitié du temps. Je me sens encore mal à l’aise quand des inconnus me prennent pour sa mère, car je ne veux surtout pas prendre la place de sa vraie maman. Autant j’adore ma routine avec elle et son papa, autant j’ai encore de la difficulté à me dire que ces deux personnes que j’aime tant sont « ma famille », que j’ai une « vie de famille ».

Je ne l’assume pas encore totalement. C’est comme si je n’y avais pas droit. Et je me pose des questions. Comment est-ce qu’on devient une belle-maman? C’est quoi au fond, être un vrai parent? Il y a probablement une tonne de réponses à ces questions. Comme il y a des tonnes d’histoires uniques sur la maternité et la parentalité d’ailleurs. Des histoires belles et douces et d’autres, plus complexes et difficiles. Sans jamais vouloir prendre une place qui n’est pas la mienne, j’imagine qu’avec le temps, j’apprendrai à assumer ce rôle dans ma vie, à le vivre pleinement et à trouver ma place comme bonus mom.

Avez-vous vécu ou vivez-vous ce type de dilemme dans vos vies?