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Adopter un chiot avec de jeunes enfants

(CHRONIQUE)

Quand j’étais enceinte de ma plus vieille, j’avais un chien que j’adorais : un Pitsky (une race croisée entre le Pitbull et le Husky). Malheureusement, durant mon troisième trimestre de grossesse, il est tombé malade et est décédé rapidement. Je me suis laissé le temps de vivre mon deuil tout en sachant que j’aurais un autre chien un jour.

En effet, je voulais que mes enfants grandissent avec un meilleur ami canin (en plus de leurs trois amis félins, hihi)! Je savais d’ailleurs que c’était rempli d’avantages pour le développement de l’enfant. Ainsi, quand mon deuxième enfant a eu un an et que le quotidien de notre famille est devenu plus régulier, j’ai décidé que c’était le temps d’accueillir un nouveau chien dans notre famille.

D’abord, mon conjoint et moi avons établi ce que nous cherchions comme chien : nous voulions un moyen ou gros chien qui ne jappe pas trop, qui aime bouger et, évidemment, une race qui s’entend généralement bien avec les enfants. Pendant plusieurs semaines, j’ai fouillé les refuges (entre autres grâce au site génial Les Pattes Jaunes, qui répertorie les refuges éthiques du Québec). Selon mes valeurs, je me devais de considérer l’option d’adopter un chien de refuge en premier. Or, j’ai dû me rendre à l’évidence que cette option n’était pas possible pour ma famille présentement : aucun refuge n’acceptait d’avoir des familles adoptives avec de jeunes enfants comme les miens.

Ma deuxième option a été de bien magasiner l’endroit où j’allais adopter mon chien. Je voulais un endroit qui traite leurs animaux comme de petits rois. J’ai eu la chance de trouver rapidement  une animalerie qui faisait affaire avec des éleveurs géniaux qui auraient bientôt des chiots Labradoodle. J’ai pris le temps de bien me renseigner sur cette race pour découvrir avec plaisir qu’elle correspondait à tout ce que je cherchais!

Crédit:Alex Perron

Bref, nous avons adopté une petite chienne Labradoodle que nous avons nommée Patate à vélo, en l’honneur du meilleur livre pour bambins, de la formidable autrice Élise Gravel. Pendant que nous attendions que Patate soit assez vieille pour arriver dans notre famille, je me suis préparée en regardant plusieurs vidéos pour élever un chien selon mes valeurs, par exemple pour la mettre propre ou lui apprendre les consignes de base puis la bonne entente avec les chats et les enfants. Je crois que cette préparation est une étape nécessaire avant l’arrivée du chiot! Cela a permis que tout se passe merveilleusement bien à son arrivée.

Finalement, je m’étais fait prévenir par plusieurs personnes qu’avoir un chiot était beaucoup de travail. Par contre, les choses sont beaucoup plus faciles que ce à quoi je m’étais attendue suite à ces avertissements. Oui, ma petite Patate a de nombreux besoins, comme celui de sortir dehors régulièrement. Or, j’ai intégré cela à ma routine avec les enfants et nous avons beaucoup de plaisir lors de nos grandes marches en famille!

Crédit:Alex Perron – Nos marches en famille

Vos animaux de compagnie s’entendent-ils bien avec vos enfants?

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Retour au travail et sentiments partagés

(CHRONIQUE)

Cet article est probablement comme mille autres articles qui ont été écrits. Je ne vais pas révolutionner le monde de la maternité aujourd’hui. Sauf que chaque fois que je lis un article qui exprime un sentiment que je ressens, ça me fait du bien, donc voilà. Mes enfants sont retournés à la garderie. C’est juste ça.

Un mélange d’émotions m’envahit. J’ai été 14 mois à la maison avec mon plus jeune. Ma grande, qui déjà n’allait à la garderie que 3 jours par semaine (son désir à elle), nous a joints à temps plein pendant le confinement.

Même si être maman à temps plein est, selon moi, un travail parmi les plus épuisants physiquement et mentalement (je suis prof et je suis plus épuisée quand je suis maman à la maison qu’à l’école à temps plein, ce n’est pas peu dire), j’étais bien. Vraiment, vraiment bien. Je me sentais à ma place, avec mes enfants. Par moments, ça m’a fait remettre en question des grandes décisions de la vie.

Est-ce que je veux retourner au travail juste parce que c’est la chose « normale » et « commune » à faire?

Est-ce que je veux retourner au travail juste parce que je suis très féministe et que je veux, inconsciemment, être une femme qui accomplit et réussit tout?

Crédit:Zubeyda Ismailova/Reshot

J’ai réfléchi longuement, tout en restant dans l’indécision. Au bout du compte, plus la date de mon retour au travail approchait, plus une partie de moi était heureuse de retourner dans le monde de l’enseignement au secondaire. J’avais envie de retrouver mes collègues, mes élèves, mon environnement professionnel.

En même temps, je n’avais pas envie de laisser mes enfants toute la semaine à la garderie. J’aurais aimé retourner travailler 4 jours par semaine. Ce serait peut-être possible, d’ailleurs! Une petite voix en moi me disait que j’avais besoin du sentiment d’accomplissement professionnel que mon travail me procure. J’ai besoin d’avoir autre chose que mes enfants dans ma vie, même s’ils en sont évidemment une immense part (la plus grande).

Finalement, je suis retournée travailler avec l’esprit et le coeur en paix. Le fait que j’adore la garderie en milieu familial que mes enfants fréquentent aide beaucoup.

Or, les premières journées de la rentrée sont des pédagogiques. J’étais donc à mon bureau toute la journée et je pensais souvent à mon garçon qui vivait une adaptation à la garderie, un monde complètement nouveau pour lui. Lui et ma fille me manquaient. Les questions sont revenues. Je me demandais si j’étais à ma place.

Puis, les jours ont passé. Chaque jour que mon garçon passait à la garderie était mieux que le précédent. Les enfants étaient heureux à leur retour, le soir. Ça m’a beaucoup rassurée.

Enfin, j’ai rencontré mes nouveaux élèves. J’ai enseigné. Ma passion s’est enflammée, comme si elle s’était un peu dissipée quand j’étais en congé de maternité, seulement pour revenir en force à mon retour.

Maintenant, 2 semaines après la rentrée, je me sens sur mon x. Je profite de chaque moment passé en famille, mais aussi de mes beaux moments d’enseignement.

Je suis aussi heureuse d’avoir un travail avec un horaire family friendly qui me permet d’être à la maison quand mes enfants le sont.

Comment avez-vous vécu votre retour au travail après votre congé parental?

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La famille monoparentale parfaite dans laquelle j’ai grandi

Aux yeux de plusieurs, la situation familiale dans laquelle j’ai grandi peut s’avérer difficile. Mon père est décédé dans un accident de voiture à 31 ans, laissant ma mère seule à élever deux enfants (dont un encore bien au chaud dans son ventre). Pourtant, ce que je retiens de mon enfance, ce n’est pas ce synopsis tragique. J’ai surtout grandi dans une grosse bulle de bonheur avec une mère forte et résiliente.

Je me rappelle encore avoir dessiné ma famille à l’école primaire. J’étais fière. Ma mère, mon frère, nos deux chats et moi affichant tous de grands sourires. Quand on a présenté nos chefs-d’oeuvre, j’ai remarqué que j’étais la seule sans papa. Je réalisais pour la première fois que mon cocon familial était différent de celui des vingt autres élèves, qu’il était aussi différent de la norme. J’habitais dans une petite ville où tout le monde connaissait tout le monde et où tout le monde savait que je n’avais que ma maman. À cette époque donc, je ne me suis jamais posé de question. À la fête des Pères, par exemple, j’étais contente de toujours faire le bricolage pour mon grand-père. Mon quotidien était tout ce qu’il y a de plus normal. 

Puis, au secondaire, j’ai fait plusieurs nouvelles rencontres. Puisque l’école était dans la ville d’à côté, mes nouveaux amis ne connaissaient rien de moi. Après plusieurs mois à se côtoyer, parfois, ça tombait sur le sujet: « Oui mon papa est décédé, je ne l’ai jamais connu. » Le visage de mon interlocuteur affichait alors toujours de la tristesse ou de la compassion. J’ai réalisé alors que je n’aimais pas mentionner ma situation familiale à mes nouveaux amis, car ils m’obligeaient à me sentir triste.

Avec le temps, j’ai compris qu’il me manquait une certaine partie de moi, car je n’ai jamais eu la chance de connaître mon père. Bien sûr, je donnerais tout pour qu’il ait été avec nous plus longtemps. J’ai aussi réalisé à quel point ma mère est badass de nous avoir élevés seule, mon frère et moi, après la plus grande épreuve de sa vie. 

Étant maman pour la première fois aujourd’hui, je suis impressionnée de la force qui l’a habitée toutes ces années. Je ne la remercierai jamais assez de m’avoir offert une enfance des plus normales malgré tout et surtout, d’être mon inspiration dans mon quotidien avec mon fils. 

Vous avez une histoire à partager? Écrivez-nous au info@tplmag.com

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3 randonnées à faire en famille au Parc national des Grands-Jardins

Pour nos premières vacances familiales, on a booké un petit séjour de 3 nuits en camping dans le parc national des Grands-Jardins dans Charlevoix. Ce qui nous a attirés dans ce parc, c’est la possibilité d’y faire de belles randonnées. Dès l’arrivée dans le parc, les montagnes surplombent la route de façon majestueuse. Voici donc 3 randonnées pour les familles qui aiment marcher.

Sentier le Gros Pin (facile)

Réalisé en 30 minutes environ, cette boucle de 2,1 km nous a permis de nous dégourdir les jambes directement à partir de notre terrain de camping. Le faible dénivelé (15 mètres) fait en sorte que le parcours est très accessible aux petites jambes. Les jeunes et moins jeunes seront impressionnés par le gros pin qui domine la forêt à mi-parcours, la vue sur l’étang et les montagnes ainsi que le ruisseau qui longe le sentier. Peu achalandé au moment de notre visite, nous avions l’impression d’être seuls au monde. À noter, les chiens en laisse sont permis sur ce sentier !

Crédit:Étang et montagnes / Cynthia Leduc

Sentier le Brûlé (intermédiaire)

D’une longueur de 10,5 km, ce sentier en boucle nous a fait visiter un tout autre secteur du parc. Pendant notre balade de 3h15, nous avons croisé seulement 2 personnes à la toute fin de la randonnée. Le sentier nous fait monter et descendre quelques petites collines (dénivelé total d’environ 270 mètres) et plusieurs points de vue sont au rendez-vous. Les différents types de sols et de végétations sont vraiment impressionnants. À un moment, le sol en mousse encore mouillé de la pluie du matin rebondissait sous nos pieds comme si on marchait sur un trampoline, c’était très amusant (et doux pour les genoux !). L’alternance entre les arbres brûlés, la nature qui renaît et la forêt dense de conifères était dépaysante.

Crédit:Végétation impressionnante / Cynthia Leduc

Le Pioui (difficile)

Ce sentier majestueux est de niveau plus avancé, tant pour la durée de la randonnée (autour de 6h avec une pause repas pour nous), pour la longueur (12,5 km avec la montée pour le sommet du Mont Lac-Des-Cygnes) que pour le dénivelé positif (autour 650 m). Toutefois, la vue à 360° au sommet est si époustouflante que ça vaut amplement les courbatures du lendemain.

Ce sentier est une boucle que nous avons suivie dans le sens horaire pour terminer avec la montée du sommet et descendre par le sentier du Mont Lac-Des-Cygnes. Le sol est parsemé de roches, plusieurs sections demandent une plus grande technique de la part des randonneurs. La montée finale est surtout composée d’escaliers et de passerelles pour protéger la flore particulière. Pour la descente, le sol est en pente plus douce et en gravelle en majorité.

Une option pour ceux qui souhaitent une alternative plus facile et plus courte consiste à utiliser le sentier linéaire du Mont lac-Des-Cygnes qui permet de monter directement au sommet sans faire de boucle, ce trajet est 8,6 km aller-retour. Notre seul bémol : cette montagne est très populaire et donc assez achalandée.

Crédit:Pause repas pour tous / Cynthia Leduc

Pour terminer, si vous êtes amateurs de plein air et de randonnée, le Parc des Grands-Jardins et ses nombreux sentiers pourront étancher votre soif de paysages grandioses. Il y a des sentiers pour tous les goûts et surtout, pour tous les niveaux. Bonne rando !

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de la SÉPAQ.

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Notre escapade en famille au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Depuis 14 ans, mon mari et moi partons chaque été à l’étranger. Lorsqu’ils étaient âgés de 4 mois, nos jeunes garçons ont commencé à nous suivre avec joie dans nos aventures autour du monde. Ce printemps, alors que nous préparions notre périple estival au Danemark et en France, nos espoirs de voyager s’évaporaient alors que la pandémie prenait de l’ampleur, pour finalement s’éteindre complètement. J’ai donc proposé à mon mari de renouer avec le camping. Je dis bien renouer, car les fins de semaine de camping que nous avions expérimentées lorsque nous étions de jeunes amoureux nous avaient laissé un goût très amer. Afin de replonger doucement dans le camping, nous avons décidé de faire le compromis d’alterner entre tente et location de chalets.

Au début juillet, nous avons donc pris la route pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean, avec nos garçons âgés de 5 ans et 2 ans. Habitant en Abitibi, nous avons pris la route du nord, direction Saint-Félicien.

1. Saint-Félicien

Nous avons alors logé au Cool Box du Domaine des Trois Îles pendant deux nuits. Nous avons bien aimé l’expérience dans les minis chalets, même si nous les avons trouvé un peu trop collés les uns sur les autres et que nous avons eu du mal à bien gérer la petite ration d’eau quotidienne mise à notre disposition. Quant au Zoo Sauvage de Saint-Félicien, les enfants ont adoré prendre place dans le petit train pour observer les animaux.

Kat S.

2. Parc national de la Pointe-Taillon

Après cette escale, nous avons passé deux nuits au Parc national de la Pointe-Taillon. Ce fut un coup de coeur pour toute la famille et le début de ma réconciliation avec le camping! Nous avons installé notre tente au Camping des Castors, soit un site sauvage accessible uniquement en vélo ou à pieds. Puisque nous ne pouvions pas louer de remorque à vélo pour y installer notre fils de 2 ans en raison de la pandémie, mon mari et lui ont accédé à notre terrain à pieds alors que mon grand et moi avons loué des vélos. Nous avons aussi pu transporter tout notre matériel dans une remorque conçue à cet effet.

L’endroit est situé sur le bord de la plage. Le sable multicolore qui la constitue est fort impressionnant, et le lac est génial pour la baignade avec les enfants. Quant aux terrains, ils sont boisés et intimes. Il n’y a pas de blocs sanitaires aux Castors, mais des toilettes sèches bien entretenues et la possibilité de faire 4 kilomètres aller-retour pour aller prendre une douche à l’accueil. Mon seul regret est de ne pas y être restée plus longtemps!

Kat S.

3. Ferme 5 Étoiles

Après le Lac-Saint-Jean, nous avons roulé vers la Côte-Nord, jusqu’à la Ferme 5 Étoiles. Nous y avions loué un condo pour deux nuits. Celui-ci datait de plusieurs années, mais il était propre et nous étions heureux de dormir dans un lit confortable. Les enfants ont aussi apprécié visiter les petits animaux de la ferme et participer à leurs soins.

Pendant notre séjour à la ferme, nous sommes également allés à Tadoussac. Nous avons fait une croisière de trois heures avec la compagnie AML pour observer les baleines et le fjord. En plus des nombreuses baleines que nous avons pu admirer, la vue sur le fjord est magnifique. En fait, elle a peu à envier à d’autres endroits du monde que nous avons vus.

Après la croisière, nous avons mangé à la microbrasserie Tadoussac où la bière est excellente et où le service est fort sympathique. Par ailleurs, le village de Tadoussac est l’un des plus beaux villages québécois que nous avons eu la chance de visiter.

Kat S.

4. Parc national Fjord du Saguenay

Après avoir quitté la ferme, nous avons roulé quelques minutes pour rejoindre le Parc national Fjord du Saguenay. Le camping où nous logions, le Bleuvet, est boisé et intime. Nous avons aussi beaucoup apprécié la randonnée qui nous a menés jusqu’à la Halte du Béluga, où nous avons pu observer un béluga, tremper nos pieds dans l’eau et jouer dans le sable. Malgré la longue marche pour s’y rendre, les enfants étaient vraiment heureux!

Du parc national, nous sommes aussi allés à nouveau à Tadoussac où nous avons mangé au délicieux restaurant La Bohème. Nous avons également marché sur les rochers de la Pointe de L’Islet. Le paysage était magnifique et notre 5 ans avait l’impression d’être un petit explorateur!

Kat S.

5. Chambord

Nous avons fini notre périple à Chambord, où nous avons loué un condo au Chalets et Spa avec mes parents. Nous avons eu un coup de coeur pour ce condo immense, rénové, propre et situé face à la plage. De là, nous avons visité le village de Val-Jalbert. La chute est impressionnante, mais nous étions déçus de ne pas avoir accès à son funiculaire en raison de la pandémie.

Nous sommes retournés en Abitibi satisfaits de nos vacances. Cette escapade imprévue m’a permis de me rappeler que le Québec est composé de magnifiques régions et qu’il vaut aussi la peine d’être visité. Elle m’a aussi donné la chance de renouer avec le camping!

Avez-vous visité une région du Québec cet été? Laquelle?

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Quitter 70 ans d’histoire familiale

En cette période de déménagement, beaucoup d’entre nous quittent des endroits où nous avons vécu parfois 1 an, 5 ans, 10 ans. Ça peut être un lieu qu’on haït et qu’on a hâte de quitter, un lieu qui nous rappelle trop de souvenirs et qui nous empêche d’avancer ou alors un lieu que nous sommes obligé.e.s de quitter même si nous l’aimons bien. Pour ma part, nous avons quitté, lors du déconfinement en France, un lieu où ma famille vivait depuis un peu plus de 70 ans. Ce lieu a vu passer les nuits de mes arrière-grands-parents, de mes grands-parents, de ma mère puis enfin, de mon frère et moi. Il est ce que j’appelle mon lieu préféré au monde, my happy place, et j’ai un petit pincement au coeur quand je me rends compte que mon neveu, tout juste né, ne connaîtra pas cet endroit.

Avez-vous déjà eu un lieu préféré? Celui vers lequel vous allez toujours, celui que vous avez envie de faire découvrir au monde, celui qui vous donne des émotions lorsque vous y allez? Moi oui, j’en ai un. Enfin, j’en avais un.

Crédit : Audrey B-C

J’ai senti que plusieurs personnes ne comprenaient pas mon émotion à quitter ce lieu. C’est vrai que lorsqu’on y pense, c’est simplement une clôture, avec un jardin et deux maisons accolées. Néanmoins, cet endroit n’est justement pas un lieu ordinaire, il est bien plus que ça. Je dirais même que c’est un peu un membre de la famille, en fait. Son intérêt réside finalement dans ce qui l’entoure, j’ai nommé: son (immense) jardin.

C’est d’ailleurs comme cela que toute la famille appelle cet endroit : «le jardin». Autrefois terre agricole, il fut un incroyable terrain de jeu durant toute mon enfance. C’est un lieu paisible, entouré de nature, dans une ville moyenne. On s’y sent seul au monde, comme si jamais personne n’allait venir nous importuner. L’endroit rêvé pour une méditation. C’est aussi le lieu de mes premières bêtises, des cabanes dans les arbres, des cache-cache nocturnes et des recherches archéologiques quand on se prenait pour Indiana Jones. Ce lieu, c’est celui où j’allais en premier lorsque je rentrais de Montréal. Évidemment pour voir mes grands-parents, mais aussi parce qu’il est mon endroit favori et que rentrer chez moi, comme on dit, c’était aller là-bas.

À l’arrivée de ma famille, ce lieu possédait déjà une histoire, ce qui m’a toujours passionnée. On y trouve des platanes et un figuier vieux de plus de 100 ans, un banc en pierre tout aussi vieux et retrouvé perdu au milieu de roseaux, des casques de militaires de la Première Guerre découverts après une inondation (d’où les recherches archéologiques) et tant d’autres choses. Mes arrière-grands-parents y ont amené l’électricité, la salle de bain était à l’extérieur pendant longtemps et il n’y a jamais eu Internet.

Crédit : Audrey B-C

Cet endroit, c’est celui où j’ai vécu une bonne partie de mes étés et tous mes samedis soirs, de ma naissance jusqu’à mes 18 ans environ. C’était le lieu idéal pour tous les enfants et les grands enfants que nous sommes restés. Mais toute bonne chose a une fin et même si nous étions tous émotifs lors du départ, j’ai l’impression que c’est le symbole de l’entrée dans une nouvelle ère.

J’ai quitté mon endroit préféré au monde il y a peu et cela souligne finalement une étape importante de ma vie. Avec la crise de la COVID-19, où les repères ont été chamboulés, j’ai vraiment l’impression que cette période marque un tournant. Je n’étais déjà plus une petite fille, mais je crois que le déménagement vient clôturer véritablement le chapitre. C’est la promesse d’un renouveau et de nouvelles habitudes.

Je vous souhaite à tous d’avoir ce fameux « endroit préféré », celui dans lequel vous vous sentez réellement bien. De mon côté, je l’ai donc quitté il y a presque deux mois et j’espère que les nouveaux propriétaires aimeront autant que ma famille ce lieu si cher à mes yeux. Longue vie à toi, jardin, c’était cool de vivre un bout de ma vie chez toi.

Avez-vous un endroit préféré? Il ressemble à quoi?

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Chéri.e, ça me fait craquer quand tu…

Quand je vois le père de mes filles dessiner avec eux, j’ai des petits frissons qui me traversent. C’est peut-être mon petit background d’artiste qui m’influence, mais je retrouve une grande sensibilité à travers cela. L’autre matin, j’ai trouvé papa couché à plat ventre dans la cuisine avec nos deux cocottes installées comme lui, en train de dessiner. Il traçait une ligne du temps pour leur expliquer leur date de naissance et celles de leurs cousins et cousines. À cet instant, je me suis dit : « Wouah! Il faut que je l’embrasse! ».

Je me suis donc demandé ce qui fait craquer les autres parents lorsqu’ils observent leur partenaire. Voici quelques charmants témoignages que j’ai recueillis : 

« Moi, ce qui me charme le plus chez mon chum, c’est sa routine quand il couche les enfants. Je trouve ça TROP mignon. Souvent, je me cache dans le cadrage de la porte pour les espionner. Il a une routine différente pour chacune de nos filles et ça me fait fondre! »

« Quand tu fais ton yoga et que les filles se joignent à toi, qu’elles t’imitent, c’est juste trop beau. Vous riez et votre complicité me rend fou de toi. »

Ketut Subiyanto/ pexels.com

« Mon chum avec son fils, il est super doux, mais quand le petit ne veut rien entendre, il lui lance un regard tendre et sévère à la fois, commence le compte de 3: un…deux… voilà, la consigne est entendue! Je le trouve vraiment hot! »

« Moi, c’est quand il amène Arnaud avec lui et que j’ai la paix à la maison, ça me charme à chaque fois! Hahaha! Sans blague, ça me charme chaque matin quand Louis part travailler et qu’il dit à Arnaud : « Bonne journée, je t’aime. » Je trouve ça beau, un père qui dit je t’aime à son gars. »

« Moi, c’est ça. Je ne sais pas trop comment le dire, mais cette photo me fait craquer. »

filston aide papa au travail

Crédit Photo: Jennifer L.-Coutu

« Le regard de ma blonde quand elle fait des câlins d’un simple coup d’oeil. »

« Quand papa et Victor se font un câlin, ça me charme. Ils ne sont pas très démonstratifs alors ça, c’est vraiment cute! ».

« Mon chum est tombé amoureux de moi quand il m’a entendu chanter Take Me Out To The Ball Game à ma fille. C’est un fan de baseball! »

« Lorsqu’il se chamaille avec nos gars; Nate pendu à son cou comme un petit singe pendant qu’il chatouille Lucas. Ça me fait fondre à chaque fois! »

Au final, je crois qu’un parent qui transmet sa passion et son affection à sa petite progéniture est tout simplement craquant! C’est une belle occasion de dire à notre moitié que, dans son rôle de parent aussi, elle nous fait vibrer. 

Et vous, qu’est-ce qui vous fait craquer chez votre partenaire?

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Lancez un défi à votre famille et ramassez des sous pour la cause!

Plusieurs organismes en arrachent vraiment beaucoup, ces derniers temps. Il est plus difficile de faire des campagnes de levées de fonds avec le confinement, d’avoir des bénévoles et de ramasser des denrées pour les plus démunis. Pourtant, la demande auprès de ces organismes n’a jamais été plus haute qu’actuellement, avec plusieurs milliers de ménages qui ont perdu une partie ou la totalité de leurs revenus.

Il faut être créatif afin d’aider le plus de gens possible, et l’organisme Action Nouvelle Vie l’a bien compris. L’organisme se spécialise notamment dans la lutte contre la pauvreté et distribue de manière hebdomadaire plusieurs centaines de paniers de nourriture (ce nombre se situe autour de 1000 depuis quelques semaines, avec la perte d’emploi massive qu’il y a eu dans la province). Pour continuer à aider les gens, Action Nouvelle Vie a lancé la campagne Bouge ta famille, afin que les familles qui le souhaitent puissent aider à amasser des sous pour les paniers alimentaires.

La campagne Bouge ta famille consiste à lancer un défi à sa famille (que ce soit physique, intellectuel, culinaire, artistique, etc., tant que ça respecte les règles de confinement!) et à amasser un minimum de 200$ sur une page en ligne associée à votre équipe. Pour 200$ accumulé, Action Nouvelle Vie pourra donner 2000$ de nourriture, et aider 10 familles, ce n’est pas rien!

Les participants ont jusqu’au 16 mai pour réaliser le défi qu’ils se sont lancé et accumuler les sous. Action Nouvelle Vie pourrait par la suite partager votre défi, que ce soit en photo ou en vidéo, sur leurs réseaux sociaux.

BOUGE TA FAMILLE???? Les Bridgemans

Pour la campagne BOUGE TA FAMILLE????, la famille Bridgeman a relevé un défi culinaire?. Chaque participant à comme objectif de récolter 2??0??0???, montant qui permettra de venir en aide à un plus grand nombre de familles durant la pandémie. Vous aimeriez aussi relever un défi de votre choix? Inscrivez-vous à :?https://actionnv.com/bouge-ta-famille/inscription/Vous voulez simplement faire un don ???https://jedonneenligne.org/actionnouvellevie/BTF2020/

Posted by Action Nouvelle Vie on Monday, April 20, 2020

On pense que c’est une belle idée d’activité qu’on peut faire en famille, en plus de contribuer à une bonne cause!

Pour s’inscrire, cliquez ici

Relèverez-vous le défi?

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Les hauts et les bas du confinement d’une famille recomposée

La famille, le respect et l’honnêteté sont au coeur des valeurs qui encadrent ma façon d’élever mes enfants. En confinement, c’est encore plus vrai, car nous passons tout notre temps ensemble, sans l’interférence de l’école et de la garderie! Pour vous faire un rapide topo de notre situation actuelle : chez nous, on est en «?semi-confinement?». Pas qu’on ne respecte pas les consignes de la santé publique, mais plutôt que par nos métiers et la réalité de notre famille, nous sommes tenus de sortir de chez nous. 

D’abord, l’ex de mon conjoint (la mère de son premier fils) travaille dans les milieux hospitaliers. Elle voit son fils une journée par semaine, car elle travaille beaucoup ces temps-ci. C’est difficile pour eux, car ils ne se voient pas autant que d’habitude et c’est aussi plutôt inquiétant pour nous, car sa maman, malgré toutes les bonnes intentions qu’elle a, est en contact direct avec des gens atteints de la Covid-19. Il y a donc des possibilités qu’elle soit infectée un jour ou l’autre et qu’elle le transmette à toute notre famille par l’intermédiaire de son fils.  

En plus de cela, je travaille moi aussi pour un service essentiel, peu connu et bien moins à risque que les hôpitaux, mais malgré tout, je dois me rendre sur mon lieu de travail, à Montréal, selon mon horaire normal. Je suis à risque, moi aussi, d’infecter ma famille et, par le fait même, d’infecter le fils de mon conjoint, qui pourrait ensuite infecter sa mère (elle qui côtoie tant de gens dans son travail).

Et puis, il y a mon chum qui, jusqu’à maintenant, pouvait respecter le confinement avec les enfants. Mais avec l’ouverture des chantiers de construction, il doit reprendre dès lundi son travail, lui aussi. Nos enfants commenceront donc à fréquenter les services de garde «?d’urgence?» dès la semaine prochaine. 

Voilà où nous en sommes jusqu’à maintenant; les enfants sont à la maison 24h/24, 7 jours/7, en plus du travail qui n’a pas ralenti, de l’inquiétude de tomber malade et, par-dessus tout, de la peur d’infecter les membres de notre famille et de propager bien malgré nous ce virus.

Malgré tout ce contexte, je dois avouer que je me considère particulièrement chanceuse et, jusqu’à maintenant, je découvre beaucoup de très beaux côtés au confinement en famille! Certes, c’est éreintant, épuisant et je me sens parfois dépassée par les événements, mais j’y vois aussi tellement d’avantages auxquels je veux m’accrocher afin de continuer de voir du positif à travers toutes les inquiétudes qui nous talonnent.

De jour en jour, j’assiste à des scènes magnifiques entre mes enfants, qui définiront assurément les grandes personnes qu’ils deviendront. J’aime voir la relation entre frères et soeur qui se développe chaque jour; j’aime (d’une certaine façon) assister à leurs disputes qui se changent rapidement et simplement en réconciliation, j’aime par-dessus tout les voir s’entraider et travailler en équipe pour résoudre des problèmes et j’adore les écouter s’inventer mille et un scénarios invraisemblables qui les plongent dans des mondes imaginaires, qu’ils parcourent avidement pendant des heures et des heures! 

Depuis quelques jours déjà, ma cour est une jungle où vivent des milliers de dinosaures; l’enclos des chiens s’est transformé en enclos pour les dinosaures capturés, le carré de sable est devenu une zone de fouille archéologique et j’en passe! À 8 ans, mon beau-fils est un explorateur-archéologue de grand renom, mais aussi le protecteur des deux petits aventuriers qui l’accompagnent dans ce monde titanesque! Mon fils de 2 ans et demi est l’expert des Tricératops et ma fille de 1 an est la touriste qui les accompagne (dans une brouette royale tirée par ses frères!). Ils sont constamment accompagnés de leurs fidèles compagnons canins, qui sont les parfaits éclaireurs pour parcourir une jungle remplie de danger?! Sincèrement, je trouve absolument magnifique de voir leur imagination à l’oeuvre et de les accompagner dans leurs aventures (je vous jure, j’essaie fort d’y croire autant qu’eux)!

Je nous trouve particulièrement chanceux d’être ensemble et de ne pas passer mes journées de congé à attendre que le Québec sorte de sa pause, car chez nous, je vous le jure, on n’est JAMAIS sur pause! Avec 3 enfants, 3 chiens, 1 chat, mon conjoint et moi : de l’action, il y en a! Nous vivons littéralement dans un ras de marée de vie, je joie, de cris et de rire! Je trouve cette perspective plutôt belle, compte tenu des circonstances actuelles. Pour la suite, je nous souhaite de continuer à vivre heureusement tous les petits bonheurs qui emplissent nos journées.

Quels sont les côtés positifs qui ressortent de votre confinement en famille? 

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Est-ce qu’on agrandit la famille?

Le confinement apporte son lot de bons et mauvais côtés. Étant maintenant temps plein à la maison avec mon conjoint et mes enfants, cela m’emmène à remettre certaines choses en perspective et soulève plusieurs questions. Ça me permet de faire le point sur ma vie et mes aspirations pour le futur. Le confinement restructure ma vie de famille. Je me questionne sur ma carrière. Je me questionne sur notre mode de vie, mon couple et mes habilités de mère de famille. Je me questionne aussi sur l’importance de la famille et de la place que je veux qu’elle occupe pour moi.

Je me rends compte que ma famille n’est pas terminée; j’ai ce besoin de donner une dernière fois la vie. J’ai besoin de revivre une grossesse, de sentir ce petit être battre au même rythme que moi. J’ai besoin de savoir que toutes les premières fois que j’ai vécues avec mon deuxième enfant ne sont pas mes dernières. Je veux profiter de ces moments spéciaux en sachant bien que là, je vivrai mes dernières « premières fois ». C’est viscéral. Je le sens jusqu’au plus profond de mon être: je veux un autre enfant.

Je me suis assise avec mon conjoint lorsque les enfants dormaient pour avoir la discussion, celle qui allait trancher face à ce dilemme. Il m’a parlé de ses craintes; celle de ne pas y arriver, que ce troisième enfant puisse briser l’équilibre fragile que nous avons réussi à nous construire, cette crainte de passer de deux à trois enfants, puisque l’adaptation a été plus difficile qu’il ne l’aurait cru à l’arrivée du deuxième, cette crainte lorsqu’on réalise que ces petits êtres dépendent de nous, la peur de ne pas être suffisants à leurs yeux. Il m’a aussi parlé de son désir d’en avoir un autre et du sentiment de famille incomplète qu’il ressent aussi. Il a lui aussi envie de vivre ces petits moments spéciaux d’un enfant qui vient au monde et grandit, une dernière fois.

La discussion fut longue, parce que la liste de nos angoisses et nos espoirs face à un troisième enfant l’est aussi. Nos émotions sont contradictoires; on a peur de ne pas être suffisants, mais on a aussi le coeur léger à l’idée de donner de l’amour à un autre enfant. Mais à vrai dire, je crois que cette discussion n’était peut-être pas nécessaire; nos coeurs et nos têtes ont toujours su qu’il restait de la place pour un troisième enfant.